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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 10:29

 

C'était il y a plus d'un an dans l'express et l'expansion, depuis il y aurait des faits nouveaux...? ON S'INTERROGE...SI VOUS AVEZ DES NOUVELLES ON LES ATTEND...
Le fils de Kadhafi assure avoir financé la campagne de Sarkozy

L'Expansion.com - publié le 16/03/2011 à 11:15, mis à jour à 14:30

Saïf al-Islam traite le président français de "clown" dans une interview à Euronews, en promettant des preuves prochainement.

Le fils de Muammar Kadhafi, Saif al-Islam demande au président français de lui rendre l'argent.
REUTERS/Ismail Zitouny

Kadhafi avait menacé la semaine dernière: si le président français persistait à reconnaître le Conseil national de résistance comme seul représentant du peuple libyen, le "Guide" rendrait public "un grave secret" lié à la campagne présidentielle française de 2007, de nature à faire chuter Sarkozy.

Le fils de Mouammour Kadhafi précise sa pensée ce jeudi, dans une interview à Euronews. Saïf al-Islam affirme, sans néanmoins en apporter la preuve : "Il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. [....] Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement."

Interrogé par l'AFP, la présidence française a démenti ces allégations. Paris est particulièrement critiqué par Tripoli depuis sa reconnaissance du Conseil national de transition libyen, qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme seul représentant légitime du peuple libyen.

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 18:41
Les tours de passe-passe de Sarkozy

by Kali

On le savait sophiste, effronté, retors. Il nous avait déjà servi ses regrets à propos du « casse-toi pov' con  » et du Fouquet's . Aux yeux de certains, cela a pu avoir un impact. Les excuses sincères emportent souvent l’empathie et l’adhésion. C’était bien joué. Cependant, récemment, Sarkozy s’est surpassé. De roi des sophistes, il mérite désormais d’être couronné roi des prestidigitateurs.

 Examinons la virtuosité.

"Marine Le Pen est compatible avec la République …."

devient « C’est sa candidature qui est compatible avec la République, pas elle » Dixit le président candidat ce matin sur RTL.

Extrait : "Je fais un distinguo. La République considère que Marine Le Pen est une candidate qui a le droit de se présenter. Il y a un distinguo entre sa candidature, et ce qu'elle dit", a-t-il expliqué. "On peut dire que sa candidature, elle n'est pas choquante dans l'histoire de la République, (...) sans être d'accord avec tout ce qu'elle dit".

Précédente déclaration « Si vous avez le droit de vous présenter (…) vous êtes compatible avec la République ». 

A revoir ci-après :

 

La fête du "vrai travail" devient "vraie fête du travail"

- Première déclaration de Sarkozy « Je veux faire du 1er mai la fête du vrai travail ».

Très critiquée, cette déclaration avait provoqué une réponse cinglante de François Hollande "Le candidat du vrai travail, c'est le candidat du vrai chômage aujourd'hui", avait-il lancé. 

 

Second revirement, hier sur France 2

"Que les choses soient claires : sur le vrai travail, c'est pas une expression heureuse, je le dis bien volontiers", a déclaré le président-candidat lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France-2.

"J'ai voulu dire : une vraie fête du travail, c'est-à-dire avec des travailleurs sous statut et des travailleurs dans le privé, j'aurais mieux fait de dire cela comme cela. C'est pas un arrangement avec la vérité, c'est la vraie fête du travail", a-t-il expliqué.

 

Dans la même émission, remarquons une déclaration passée inaperçue des journalistes :

« Sarkozy avoue son incompétence » (22h05 émission des paroles et des actes France 2, 26 avril) – lien sur la vidéo.

Faisons comme lui et sortons la phrase de son contexte. Cela donne une belle vérité à lui attribuer.

Car, certes, nous avions pu constater l'incompétence du président candidat Sarkozy.

Extrait des echos.fr « Le nombre de chômeurs a progressé de 16.600 en mars, pour atteindre 2,85 millions après ce onzième mois d'affilée de hausse. Sur le quinquennat, le chômage a bondi de 35 %. »

- 11ème hausse du chômage en 1 an.

- Taux de chômage qui atteint son niveau le plus élevé depuis 1999.

Pour le moment, ni Sarkozy ni son équipe n’ont encore évoqué de baisse tendancielle du chômage comme lors de la précédente hausse. Nous attendons le prochain tour de passe-passe.

Revivre l’émission des paroles et des actes

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 08:55

 

Accueil du site > République et Socialisme Secrétariat National > ESR : Mobilisation des scientifiques et universitaires pour battre (...)

ESR : Mobilisation des scientifiques et universitaires pour battre Sarkozy

Communiqué PCF/R&S

samedi 28 avril 2012, par République et Socialisme

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ont fait la démonstration que le Front de gauche est dorénavant durablement inscrit dans le paysage politique national et que les solutions qu’il préconise sont incontournables pour construire une politique de gauche répondant aux aspirations du monde du travail, parmi lesquels les travailleurs du monde académique et de la recherche.

Les propositions du Front de Gauche pour la recherche et l’enseignement supérieur demeurent dans leur intégralité sa feuille de route pour tout le reste de la séquence électorale à venir et au-delà.

 

Le premier tour a aussi montré que si Nicolas Sarkozy peut être battu, cela n’est possible que si la mobilisation maximale de toutes les forces de gauche se réalise. Battre Nicolas Sarkozy est incontournable. Il entend poursuivre et amplifier tous les aspects les plus violemment réactionnaires de sa politique.

 

Battre Nicolas Sarkozy et sa clique, renvoyer le Front national à la poubelle de l’Histoire ne sont dorénavant qu’un seul et même objectif.

Dans ces conditions, tous les travailleurs scientifiques, la communauté universitaire sont appelés à se mobiliser massivement le 1er mai avec leurs exigences propres, leurs syndicats, avec l’ensemble du monde du travail.

Il les appelle à tout mettre en œuvre pour faire battre Nicolas Sarkozy et pour ce faire à voter pour François Hollande.

 

Olivier Gebuhrer, Responsable de la commission Enseignement supérieur et Recherche au PCF, et Lucien Jallamion, porte-parole de République et Socialisme, membres du Front de gauche.

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 17:08

 

Justice 27/04/2012 à 15h24
Ils ont été condamnés pour s’être opposés à Sarkozy en évoquant Vichy
Liza Fabbian | journaliste vu dans rue 89

 

Des timbres de 1944 à l’effigie du maréchal Pétain (Hispalois/Wikimedia Commons/CC)

« Un grand rassemblement » le 1er mai autour du « vrai travail »... Depuis lundi, de nombreux partis ou médias ont souligné l’ambiguïté de cette initiative lancée par Nicolas Sarkozy, le maréchal Pétain ayant lui aussi essayé de reprendre le 1er Mai aux syndicats. Nicolas Sarkozy a mis jeudi ces parallèles au compte de la « stupidité ».

Ce qui est moins connu, c’est que plusieurs citoyens anonymes ont, ces dernières années, été condamnés après avoir comparé la politique gouvernementale à celle de Vichy. Retour sur trois procès.

1

L’anarchiste jurassien

 

Parce qu’il avait comparé Nicolas Sarkozy à Pétain dans un e-mail, Romain Dunand, animateur de 35 ans qui militait dans la section de la CNT du Jura et dans le collectif RESF local, a comparu devant la justice le 17 janvier 2007.

Le 19 décembre 2006, il avait envoyé au ministère de l’Intérieur un e-mail intitulé « Bas les pattes sur Florimond Guimard », pour dénoncer la garde à vue d’un instituteur marseillais poursuivi après s’être opposé à l’expulsion d’un sans-papiers :

« Voilà donc Vichy qui revient ; Pétain avait donc oublié ses chiens ! »

Quelques mois plus tard, alors que Romain Dunand croit l’affaire oubliée, Nicolas Sarkozy saisit le ministère de la Justice pour « outrage ». Son avocat réclame un euro symbolique de dommages et intérêts.

Dans le procès verbal du jugement en appel, on peut lire :

« Une telle assimilation [entre la politique du ministère de l’Intérieur et celle du gouvernement de Vichy, ndlr], qui vient conforter et renforcer l’accusation de racisme, est, en raison de l’opprobre qui s’attache au régime de Vichy, offensante envers le ministre de l’Intérieur, qu’elle excède par sa gravité les limites de la liberté d’expression politique sans contrevenir ni aux principes constitutionnels ni [à la liberté d’expression]. »

  • Condamnation le 15 février 2008 par la 10e chambre correctionnelle de Paris : 800 euros d’amende et 1 euro symbolique de dommages et intérêts.
  • Condamnation en appel le 26 novembre 2008 : 800 euros d’amende, dont 600 avec sursis.

Lors de ce procès, l’historien et militant Maurice Rajsfus avait été cité comme témoin aux côtés de l’anthropologue Emmanuel Terray, qui avait lui-même publié dès 2006 un texte affirmant dans certains cas la « légitimité » de la comparaison de la politique gouvernementale envers les étrangers et de la politique anti-juive du gouvernement de Vichy.

Contacté par Rue89, Maurice Rajsfus indique que son soutien à Romain Dunand en 2008 constituait une « démarche citoyenne » :

« Quand Nicolas Sarkozy déclare que “Le Pen est compatible avec la République”, eh bien ça me paraît beaucoup plus grave. »

2

La militante de Vesoul

 

En décembre 2007, choquée par l’expulsion d’une jeune géorgienne dans sa ville de Vesoul, Simone Levavasseur, militante syndicale, politique et associative, écrit sous le coup de la colère au préfet de la Haute-Saône pour lui signifier qu’il « déshonore la France » :

« Il ne faut pas être profondément d’origine française pour le comprendre, ou bien être nostalgique de la période hitlérienne. »

A la veille des élections cantonales où elle se présente sur une liste des Verts, Simone Levavasseur est convoquée au commissariat. Le préfet porte plainte et demande un euro symbolique. La procureure requiert 400 euros d’amende.

Pour Randall Schwerdorffer, avocat de Simone Levavasseur :

« On n’outrage pas. On interpelle très fermement et très vivement dans un contexte politique. »

  • Condamnation le 19 février 2009 par le tribunal correctionnel de Vesoul : une amende de 300 euros pour outrage et 1 euro symbolique de dommages et intérêts au préfet Lamy.
  • Transformation en simple sursis de cette peine le 1er avril 2010 par la cour d’appel de Besançon.
3

Les quatre de Tours

 

Les Tourangeaux Jean-Christophe Berrier et Muriel El Kolli (de Soif d’UtopieS), et Chantal Beauchamp et Abd-El-Kader Ait Mohamed (de RESF) militaient contre l’utilisation du fichier Base élèves par l’administration, soupçonnée de s’en servir pour recueillir des information sur les enfants.

Ils publient en 2010 un communiqué assimilant les pratiques de la police à l’égard des sans-papiers aux « méthodes employées sous Vichy ».

Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, porte plainte en 2010, pour « diffamation publique contre les administrations publiques ».

  • Condamnation le 5 avril 2011 par le tribunal correctionnel de Tours : trois des Tourangeaux ont été condamnés à 500 euros d’amende avec sursis, plus 300 euros de dommages et intérêts.
  • La peine est alourdie le 10 avril 2012 par la cour d’appel d’Orléans : ils devront également verser 6 000 euros solidairement pour la partie civile (le ministère de l’Intérieur) et 120 euros de taxe chacun.

Les quatre de Tours, qui ont été soutenus par onze intellectuels et militants cités comme témoins durant leur procès, ont fait savoir qu’ils comptaient maintenant se pourvoir en cassation.

Dès le début de l’affaire, les quatre militants s’étaient étonnés d’un « deux poids, deux mesures » :

« Des éditorialistes célèbres, des intellectuels ou des grands noms de la politique ayant effectué des comparaisons analogues ne seront jamais traduits devant les tribunaux ! »

Le 26 octobre 2009, le numéro deux du PCF, Pierre Laurent, avait qualifié le débat sur l’identité nationale de « retour du pétainisme le plus nauséabond ». Dans Marianne du 7 août 2010, Michel Rocard avait lancé à propos de la proposition de loi instaurant la responsabilité pénale collective pour les parents de mineurs délinquants :

« On n’avait pas vu ça depuis Vichy, on n’avait pas vu ça depuis les nazis. »

Ils n’ont pas été inquiétés.

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 16:53
L’Europe-colonie satisfait les volontés de Washington

Le Parlement européen a approuvé le nouvel accord de transfert des données personnelles aux autorités étatsuniennes. Cet accord sur les données des dossiers passagers (dites PNR : Passenger Name Record) ena fixé les conditions juridiques. Il traite en particulier des périodes de conservation desdites données, de la garantie de protection de celles concernant les passagers européens, de l’utilisation qui peut en être faite ainsi que des recours administratifs et juridiques.

 

L’accord remplace celui, provisoire, de 2007. Cela fait presque dix ans que cette discussion est régulièrement discutée par Bruxelles et Washington. Le contrôle des données personnelles a été initialement réclamé par les États-Unis, mettant systématiquement en avant les attentats du 11 Septembre pour justifier leur détermination à décrocher cet accord.

 

Le premier du genre est entré en vigueur en 2004, avant d’être invalidé par la cour européenne de justice le 30 mai 2006. Un second PNR a alors été signé, quasiment dans la foulée du précédent, en juillet 2007... Avant de céder la place à son successeur que les eurodéputés ont approuvé jeudi dernier (19 avril, NDLR) par 409 voix pour, 226 contre et 33 abstentions.

 

Une minorité significative de députés a voté contre l’accord : les craintes restent principalement liées à la conservation des données. La rapporteure Sophie In't Veld a pris la tête du « camp des contre », en menaçant de déférer l’accord devant la cour européenne de justice. 

 

Juste avant le vote, la commissaire aux affaires intérieures, Cécilia Malmström, a admis que« l’accord n’était pas parfait à 100 % », mais que « les négociations en vue d’aboutir à un accord avec Washington ne constituent en aucun cas une option ».

En clair, les États-Unis ordonnent et l’Europe-colonie obéit. Sophie In’t Veld, qui s’était fait connaître par le passé par ses propos enflammées dénonçant la sujétion à l’Oncle Sam, a exhorté ses collègues à faire bloc contre cet accord. « Demandez-vous si les autres pays frappaient à notre porte tout en sachant ce qu’ils cherchent… la Chine, Cuba, la Russie, serions-nous prêts à leur céder nos données comme nous sommes en train de le faire avec les États-Unis ? », a affirmé l’eurodéputée néerlandaise, qui, ne s’arrêtant pas en si bon chemin, accusa tout de go l’assemblée de Strasbourg d’être au service de Washington : « le Parlement européen croit que les relations transatlantiques sont plus importantes que les droits des citoyens européens ».

Le nouveau dispositif approuvé par l’assemblée européenne prévoit en effet que les autorités étatsuniennes conserveront les données PNR dans une banque active pendant une période de cinq ans. Après les six premiers mois, toutes les informations qui pourraient être utilisées pour identifier un passager « dépersonnalisées », ce qui signifie que des données telles que le nom des passagers et ses coordonnées devront être masquées.

 

Après les cinq premières années, les données seront transmises à une « banque de données inactive » pour une période maximale de dix ans. Enfin, l’accord prévoit que les données doivent être rendues complètement « anonymes », c’est-à-dire que toutes les données permettant d’identifier un passager devront avoir complètement disparu, à l’exception de celles liées « à des cas spécifiques » qui seront conservées dans une banque de données PNR jusqu’au « classement de l’enquête »

Encore une fois, le caniche européen se couche pour satisfaire les volontés de son maître étasunien.

Capitaine Martin

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 11:24

 

Débats politiques
Hollande et Sarko…
Lundi 23 avril 2012

Le double vote utile :

Les ravages du vote utile se font sentir aussi bien à gauche qu’à droite : beaucoup d’électeurs heureux de la campagne de Mélenchon, qui remettait la politique dans le débat, ont finalement pensé que son élection étant improbable, il valait mieux donner de l’élan à celle de Hollande ; le résultat n’est pas sans intérêt puisqu’il fait du président-candidat le premier sortant arrivé deuxième au premier tour. Un désaveu de sa politique et de sa personne assez cinglant pour que ses affidés, s’efforçant de cacher cette vérité, parlent d’un « vote de crise », éléments de langage à l’oeuvre… 

À droite, il ne faut pas se leurrer non plus, même si une partie de ses voix de 2007 provenait d’une gauche bo-bo sans exigence doctrinale particulière et peu attirée par la capricante Royal,  les ambigüités de Bayrou, son hésitation d’entre-deux tours lors de la précédente élection présidentielle, sa campagne contre les deux favoris des sondages, ont amené une partie de son électorat à voter Sarko  sans états d’âme le 22 avril ; il est vrai dès lors que ceux-là ne seront pas une réserve de second tour.

Le FN vs UMPS :

Reste le cas des électeurs du FN : 18 % en moyenne nationale et des pointes vers 30 %, un département (le Gard) dans lequel la candidate arrive en tête avec un quart des votants, cela devrait faire réfléchir les politiciens, politologues et militants divers.

Une première raison à un tel score semble évidente : la dénonciation du bloc UMPS a été confortée par les affrontements feutrés, quant au fond des politiques alternatives qui devraient être conduites ; quelques dérapages de l’UMP ou quelques traits d’humour du candidat PS, contre celui de l’autre camp, ne suffisent pas à persuader l’électorat souffrant de la crise, même s’il « se trompe de colère », comme l’a redit le soir même la candidate EELV, que les partis de gouvernement sont prêts à « renverser la table » et à proposer des solutions crédibles pour redonner de l’emploi et du pouvoir d’achat aux classes populaires, « petits blancs » compris ».

Jean-Luc Mélenchon a été le seul à rappeler que le pouvoir des financiers ne peut s’exercer que moyennant des règles validées par un système étatique, donc d’abord politique ; en revanche quand Marine Le Pen dénonce dans l’UMPS « les deux partis de la finance et de la banque », nul ne croit à la volonté du FN de mettre fin au règne du système sauf précisément une partie de son électorat. C’est à ces électeurs abusés qu’il faut donner un signal fort de volonté réelle de changement.

Les valeurs

Il est singulier que le patriotisme puisse aux yeux de certains être incarné par Nicolas  Sarkozy et que celui-ci ose invoquer « l’amour de la patrie au-dessus de toute considération partisane et au-delà des intérêts particuliers » sans que la France entière s’écroule de rire. Éva Joly, relayée dans une seule expression par Ségolène Royal, mais la remarque judicieuse de celle-ci n’a pas été reprise dans la campagne de François Hollande, a été la seule à dire clairement que dans un système de droit et de démocratie le président-sortant aurait d’abord des comptes à rendre à la Justice. Tout fut fait comme si la situation de justiciable potentiel de Nicolas Sarkozy ne devait pas être évoquée. Ce qui en dit long sur les connivences que Marine Le Pen peut dénoncer. Il est vrai que traînent quelques affaires qui éclaboussent, semble-t-il, le PS et l’UMP, mais du moins ne s’agit-il pas de faits touchant des candidats à la première charge de l’État !

Les Français seraient donc jugés par ceux qui aspirent à les gouverner comme assez désabusés pour ne pas être choqués par la collection de scandales inouïs qui caractérise le quinquennat ? Inouïs, car ce que rappellent les uns et les autres, qui contre Mitterrand, qui contre Chirac, n’est rien par rapport à ce qui est en marche accélérée depuis cinq ans, volumes financiers sans commune mesure, blocage et manipulation de l’appareil judiciaire compris. C’est donc bien aussi, une révolution citoyenne qu’il convient de provoquer.

Gagner vraiment contre ce qu’incarne Sarkozy

La personne de Sarkozy n’est rien : même si, dans le rôle de président de tous les Français, il est une erreur de casting manifeste, c’est bien sa politique qui est désavouée par une majorité de Français. Prétendre avoir mis la France à l’abri de la crise, alors que les services publics et les solidarités collectives sont les seuls amortisseurs efficaces et que c’est précisément ces caractéristiques du modèle français que Sarkozy and Co veulent détruire, n’est pas la seule imposture des cinq dernières années. Avoir revigoré le FN essentiellement pour occulter ce bilan fut un jeu d’apprenti sorcier

Le dernier traité européen doit être la dernière trahison d’une classe politique qui se passerait volontiers de toute légitimation électorale par le « souverain ». La post-démocratie ne doit pas avoir d’avenir.

Il est certain qu’une partie des électeurs du FN exprime une souffrance ou une colère, mais il ne faut pas confondre les deux ; lorsque Gilbert Collard dit que ces électeurs en ont assez d’être méprisés, il se conduit bien sûr en populiste, mais il pointe aussi une représentation sociale prégnante dans ce corpus de citoyens. Autrement dit écouter et comprendre n’implique pas une réponse identique pour la souffrance et pour la colère.

Être le président de tous les Français ne se limite pas à dire qu’on s’adresse à eux alors que le concurrent s’adresserait exclusivement à son camp ; Sarkozy est peu crédible comme rassembleur, car il est peu crédible comme candidat du peuple : cela ne doit pas dissuader de mettre en évidence la contradiction évidente entre sa politique constante et son discours actuel. De même la multiplication d’affrontements télévisés, outre la détestable habitude qu’ont les protagonistes de surparler qui rend le spectacle difficilement supportable, revient à discréditer à l’avance l’image de président rassembleur en multipliant les clivages et les oppositions, aussi bien sur des questions de fond que sur des sujets sociétaux, quelquefois secondaires…

Le 6 mai : un jour plus décisif qu’il n’y paraît…

Sarkozy ne cherche qu’à rallier des électeurs, nullement à porter un projet d’unité nationale et de construction de solidarités collectives. D’ailleurs, s’il avait eu un projet pour la France, nul doute qu’il en aurait fait état avant le 22 avril.

Le devoir de François Hollande est donc de répondre à toutes les attentes : celles  qui sont au coeur d’une vie sociale harmonieuse, comme l’emploi, le pouvoir d’achat, l’éducation, la protection sociale. Cela ne peut se faire que par une réhabilitation du politique, combattre la crise avec cette arme-là, en France, en Europe, à l’OMC, etc. Celles qui restaurent les « valeurs » de la République dans les réformes institutionnelles nécessaires : indépendance de la Justice, non-cumul des mandats, limitation de durée dans la fonction élective, non-cumul d’emploi et de mandat législatif, y compris pour la rémunération continuée d’une pension de retraite, respect du partage des fonctions entre exécutif et législatif, transformation de la composition du Conseil constitutionnel, allègement du gouvernement, réhabilitation de la Fonction publique, outil au service de la nation.

Le 6 mai, une page doit être tournée, vraiment.

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 10:43
Les référendums schizophrènes de Sarkozy
Mercredi 25 Avril 2012
  Jean-Luc Mélenchon

 

Nicolas Sarkozy vient d’ajouter un troisième référendum à sa collection de promesses de réferendum. Au pouvoir, il les a pourtant tous empêchés et combattus ! Notamment sur les traités européens. Mais aussi sur la Poste. Il a même été jusqu’à renoncer à appliquer sa propre réforme de la Constitution pour éviter l’entrée en vigueur du référendum d’initiative populaire. Cette nouvelle annonce sur la règle d’or n’est qu’un rideau de fumée. Surtout il devrait nous dire s’il appellerait a voter pour ou contre le traité qu’il a lui-même écrit et signé avec sa complice madame Merkel. 

Plutôt que d’attendre ces hypothétiques référendums, j’appelle les citoyens à faire du 6 mai un référendum contre Sarkozy.

Jean-Luc Mélenchon

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 10:29
Nicolas Sarkozy : L'improbable course aux électeurs du Front National ?
Même si le Président candidat a affirmé qu'il n'y aurait aucun accord avec le FN, le score de Marine Le Pen le pousse de plus en plus à utiliser ses arguments, sans pour autant avoir la moindre certitude de conquérir ses électeurs.



 

La malhabile droitisation de la campagne du Président candidat aura eu pour effet de provoquer des réactions indignées dans son propre camp. De Chantal Jouanno en passant par Patrick Devedjian, ils sont de plus en plus nombreux dans l'actuelle majorité présidentielle à considérer que faire campagne avec les valeurs de l'adversaire frontiste, ne peut que mener à un désastre électoral.

Peu importe, puisque du côté du Président candidat et ses conseillers, on doit se repasser en boucle un sondage d'OpinionWay Fiducial pour Les Echos et Radio Classique dans lequel on apprenait que : « 64% des électeurs de Nicolas Sarkozy sont favorables à un accord entre l'UMP et le Front national avant les législatives (...) Pour Bruno Jeanbart, directeur des études politiques et d'opinion d'OpinionWay, ce score s'explique par le désir de l'électorat UMP de voir son candidat gagner quoi qu'il en coûte (...)  »

Sauf que, ajoute Jeanbart : « Les électeurs de Marine Le Pen sont eux 41% à refuser une telle alliance »

Donc, haro sur les 59% restant qui sont censés apprécier par exemple : La fête du « vrai travail » le 1er mai à Paris.

Quant aux éléments de langage, comme on peut le lire dans un édito du Monde :  « (...) il a désormais adopté le langage, la rhétorique et, partant, les idées, ou plutôt les obsessions, de Mme Le Pen. Ainsi de cette façon d'attiser les peurs de la société française plutôt que de tenter de les apaiser. Ainsi de cette stigmatisation des élites, jetées en pâture au peuple. Ainsi de cette dénonciation du système, dont on se demande bien ce qu'il est, sinon la République dont il devrait être le garant (...) »

Témoin, le « show » de Longjumeau, au cours duquel il a déclaré se tourner vers : « les Français qui souffrent » indiquant que le vote FN n'était pas « répréhensible », car : « compatible avec la République » qui n'aura servi à rien dans la mesure où, au Front National on enfonce le couteau dans la plaie. 

Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National a publié le 24 avril, un communiqué sur le site du FN indiquant : « Le Front National apprend avec effarement que les appels à voter PS aux législatives se multiplient de la part de hauts dirigeants de l’UMP. Après ces multiplications d’appels à voter en faveur du PS, le Front National constate combien il est malheureux de voir des dirigeants du parti de Nicolas Sarkozy faire ainsi la courte échelle à François Hollande. Cette multiplication d’appels à voter PS aura deux conséquences :

- Ces cadres et dirigeants de l’UMP organisent la victoire de François Hollande, accréditant ainsi l’idée qu’il ne serait finalement pas si mal que cela…
- Ces cadres sont donc prêts à voter pour le PS, donc prêts à voter pour des candidats favorables au droit de vote des étrangers et à la régularisation des clandestins »

Au delà d'un impossible grand écart entre les électeurs centristes et ceux du Front National on est bien obligé de faire le même constat qu'Emmanuel Todd : En usant et abusant des propositions du Front National sur l'identité nationale, l'assistanat, l'immigration : « (...) Le FN a eu comme attaché de presse très actif Nicolas Sarkozy pendant cinq ans (...) »

En effet, qui peut avoir oublié qu'après 2002, Nicolas Sarkozy s'était donné comme principal objectif, de récupérer les voix des électeurs d'extrême droite, en empruntant au FN une partie de son programme : l'immigration, l'identité nationale et l'insécurité. Allant, expliquait Olivier Duhamel : « (...) jusqu'à reprendre à son compte le slogan La France, tu l'aimes ou tu la quittes  (...) »

Il ne faut donc pas s'étonner qu'après avoir pillé l'argumentaire du Front National mais affiché en tant que président, un taux de chômage record, un pouvoir d'achat en baisse et une précarité qui s'accroît, les électeurs du FN soient revenus au bercail.

Dans ces circonstances, les regrets de Chantal Jouanno : « (...)  je regrette que certains membres de l'UMP aient légitimé le parti de Marine Le Pen en tenant parfois les mêmes discours qu'elle, notamment sur la question du halal ou de l'islamisation de la société (...) les solutions radicales proposées par le FN ne sont pas les bonnes réponses (...) Certes, les questions d'immigration, de laïcité, de sécurité sont importantes, mais il ne s'agit pas des seuls fondamentaux de la droite traditionnelle ! Et ce ne sont pas les préoccupations majeures de nos concitoyens. Quand je vais tracter sur les marchés, les Français ne me parlent pas de ces sujets. Je crains que la droitisation ne soit qu'un mirage douloureux. Dans les prochains jours, j'appelle de mes voeux un discours beaucoup plus équilibré dans le choix des thèmes de campagne et dans les mots utilisés (...) » risquent bien de rester lettre morte et l'UMP de connaître à défaut d'éclatement, une longue traversée du désert !
Slovar

Crédit photo
Europe1
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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 10:27
Fête Sarkozy du « vrai travail » : Retour aux idéaux des années 40 ?
En vue du deuxième tour, le Président candidat a désigné les responsables et coupables selon lui des difficultés de la France : Syndicats, titulaires des minima sociaux, chômeurs et émigrés. Les mêmes cibles qu'en ... 1940 !  
En 1987, Michel Noir, à l'époque député maire RPR de Lyon, jetait un pavé dans la marre politique en publiant une tribune dans laquelle il écrivait : « qu'il valait mieux perdre une élection que son âme ... » pour rejeter toute connivence avec le Front National

C'est cette vision que Chantal Jouanno, entre autre, explique en 2012. Elle dit : « (...) craindre que la droitisation ne soit qu'un mirage douloureux (...) Dans les prochains jours, j'appelle de mes vœux un discours beaucoup plus équilibré dans le choix des thèmes de campagne et dans les mots utilisés (...) »

Droitisation qui si elle devait se confirmer ne ferait qu'accréditer l'idée brandie de longue date par Jean-Marie Le Pen à savoir qu'un jour : « les électeurs préféreront un jour l'original à la copie »

Droitisation qui devient pourtant la tasse de thé du Président candidat bien aidé en cela par ses « experts » Patrick Buisson et  Guillaume Pelletier, qui sont vraisemblablement, l'un ou l'autre, à l'origine de la dernière provocation qui consiste à tenir meeting le 1er Mai ... pour fêter le « vrai travail ».

Ce qui fait écrire à Thierry de Cabarrus : « Ce qu’il veut, c’est marquer les esprits, diviser les Français, provoquer la gauche, et surtout, surtout, attirer l’attention des révoltés, des frustrés, des déçus de son camp, récupérer coûte que coûte ceux qui avaient cru à ses promesses, qui se sont sentis trahis par lui et qui ont choisi de voter Marine Le Pen (...) »

Cette droitisation qui semble de plus en plus prendre ses racines dans une idéologie qu'on croyait pourtant disparue, celle de la révolution nationale chère à Philippe Pétain. Extraits de son discours au peuple français du 11 Octobre 1940.

« (...) Seuls le travail et le talent deviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n'atteindra un Français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu'il s'intègre dans la France nouvelle et qu'il lui apporte un concours sans réserve (...) Tous les Français, ouvriers, cultivateurs, fonctionnaires, techniciens, patrons ont d'abord le devoir de travailler, ceux qui méconnaîtraient ce devoir ne mériteraient plus leur qualité de citoyen (...) Les organisations professionnelles traiteront de tout ce qui concerne le métier, mais se limiteront au seul domaine professionnel. Elles assureront, sous l'autorité de l'État, la rédaction et l'exécution des conventions de travail (...)  Elles éviteront enfin les conflits, par l'interdiction absolue des « lockout » et des grèves, par l'arbitrage obligatoire des tribunaux de travail (...) »

Pour mémoire : Un an plus tard, nous rappelle Gilles Devers sur son blog : « L’activité des syndicats nationaux était suspendue, et leur biens saisis. Alors, Pétain avait les mains libres pour recréer à sa façon une fête du travail et de l’unité du pays, le 1° mai devenant « la fête du travail et de la concorde sociale (...) »

Beaucoup répondront que le but de Nicolas Sarkozy n'est pas de faire disparaître les syndicats et que, ses (trop) nombreux propos opposant les petites gens aux titulaires des minima sociaux ou au chômeurs, ne sont qu'un leurre destiné à attirer les électeurs de Marine le Pen.

Ce qui revient, vous en  conviendrez, à risquer de perdre son âme pour gagner une élection et finalement expliquer aux électeurs que l'original vaut largement la copie. Français, à vous de voir si vous souhaitez vraiment ouvrir la boîte de Pandore ! 
Slovar
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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 21:12

Le vrai travail à Neuilly...

 

Chassez le naturel il revient au galop.

Pour les gens de Neuilly, le vrai travail c'est la spéculation boursière, les profits sur les transactions financières, la spéculation sur la dette en ce compris  la dette française, le conseil à la défiscalisation, le conseil à l'exil fiscal, j'en passe et des meilleures.

 

Bref pour le petit monde de Neuilly, le vrai travail, c'est d'avoir un taux de rentabilité de dix à 15 pour cent, et ce sans prendre le risque de puer la sueur,  en adoptant au besoin,  pour assurer le taux de rentabilité,  des mesures qui vont mettre d'autres concitoyens sur la paille mais qui eux dans leur majorité n'habitent pas Neuilly.

 

Les cols blancs immaculés sont censés représenter la pureté des intentions de ceux qui les portent. Voila le monde de Neuilly vu par la lorgnette de ceux qui nous parlent en connaissance de cause du vrai travail. Tout dans la frime et la finance et  rien dans l'humain.

 

Au moment ou notre Président de la République nous fait tout un cinéma sur le fameux vote des immigrés aux élections locales, et ce sous conditions,  qu'il se garde bien d'évoquer, tel celui d'une présence dans le temps sur notre territoire, et celui du  paiement de l'impôt, qu'en est t'il de tous ces bons français de souche qui ont choisi l'exil fiscal, afin de ne pas remplir leurs obligations de citoyens face à l'impôt.

 

L'urgence ne serait-elle pas, plutôt que de taper sur des travailleurs immigrés ou non, et qui paient leurs impôts, de déchoir de la nationalité française tous ceux qui ont fuit la patrie, comme les émigrés de l'ancien régime, afin d'échapper au paiement de leur part contributive fiscale nécessaire au bien commun.

 

Entre un immigré régulier et qui paie l'impôt, et un expatrié français de souche, qui a fuit la patrie républicaine pour échapper à ses obligations de citoyen, mon choix est fait.

 

Jacky Eouzan

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