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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 10:14

Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

Le 3 mai 2012.

À 3 jours du second tour de l’élection présidentielle, l’écart se resserre entre Hollande (52,5% d’intentions de vote) et Sarkozy (47,5%). Rien n’est joué, comme le disait le communiqué du M’PEP du 25 avril :

Revue de détail sur :

  • Sarkozy et le courage
  • Sarkozy le visionnaire

 

 I.- Sarkozy et le courage
  • Le courage de parler de « charges sociales » et non de « cotisations sociales ».

 II.- Sarkozy le visionnaire

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 11:44
Vu dans médiapart
50 millions pour Sarkozy: l'ancien premier ministre libyen confirme
| Par Fabrice Arfi et Karl Laske

 

M. BaghdadiM. Baghdadi© Reuters
« Je confirme qu’il existe bien un document signé par Moussa Koussa et qu’un financement a bien été reçu par M. Sarkozy. » L'ancien chef du gouvernement libyen, Baghdadi Ali al-Mahmoudi, actuellement écroué à Tunis, confirme à Mediapart via son avocat, Me Béchir Essid, l’existence de la note publiée par Mediapart et le déblocage d'une somme de 50 millions d’euros en 2007 par le régime Kadhafi pour l’actuel chef de l’État français. La note a été rédigée sous son autorité directe.
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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 11:19

Vu dans la Libre Belgique

 

"François Hollande, dans le comportement et l'attitude, a été le plus présidentiel des deux"

   
Pour la plupart des éditorialistes jeudi, le seul débat entre les deux candidats avant le second tour "ne devrait pas provoquer de séisme électoral", le favori des sondages François Hollande ayant de plus "marqué des points" quant à sa stature présidentielle.

 

Dans L'Est Républicain, Rémi Godeau estime que "ce rendez-vous qualifié de crucial, ne devrait pas provoquer de séisme électoral".

Philippe Waucampt (Le Républicain Lorrain) a assisté à "un beau combat qui ne modifiera pas vraiment le rapport des forces dimanche", et note que "François Hollande, dans le comportement et l'attitude, a été le plus présidentiel des deux, jouant en quelque sorte le coucou du nid sarkozien".

 

François Hollande "avait pour objet de montrer qu'il était capable d'avoir une stature présidentielle ; il a sur ce terrain marqué des points", affirme Patrick Pépin dans Nord Eclair.

 

Nicolas Demorand de Libération fait partie de ceux estimant que "la dynamique propre du débat aura permis d'éviter la juxtaposition des langues de bois, le choc des slogans creux. Et, à ce jeu-là, François Hollande a marqué bien des points".

Si le débat ne change rien, Daniel Ruiz (La Montagne) pense que "s'il est un point sur lequel les lignes ont sans doute bougé, c'est sur l'image d'un François Hollande +taille patron+".

 

"Sur la forme, cela ressemblait fort à un match nul, Hollande ayant un vrai talent dialecticien. Sur le fond, c'est une autre affaire. Au total, cela ressemblait néanmoins à un dialogue de sourds ayant peu de chances de faire bouger les lignes", observe Hubert Coudurier du Télégramme.

 

"Aucun des deux candidats ne s'est effondré et chacun est resté dans son positionnement idéologique", constate de son côté Patrice Chabanet (Journal de la Haute-Marne).

 

Francis Brochet du Progrès a vu "un débat de crise, entre deux candidats de haut niveau."

 

Dans Ouest-France, Michel Urvoy pense "ce débat aura pour principal effet d'ancrer les convaincus dans leur certitude".

 

Certains tels Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi) jugent que "François Hollande l'a emporté". "En jouant la défensive - ce qui n'est pas son fort - le candidat sortant semblait déjà sorti. On verra dimanche. Mais, hier soir, il a perdu", conclut-il.

 

Seul Le Figaro sous la plume de Paul-Henri du Limbert croit encore la victoire du candidat-président : "tous les dirigeants qui, en Europe, depuis 2008, ont dû affronter un scrutin majeur se sont retrouvés dans cette position. Et tous ont perdu. Mais ils n'avaient pas face à eux François Hollande, son langage daté et sa gauche disparate."

 

François Martin du Midi Libre sait comment "les Français, sans doute confortés dans leurs convictions, trancheront à leur manière le débat".

Vu dans la tribune de Genève

Hollande garde l'avantage par sa gestuelle rassurante

Par Christine Talos. Mis à jour à 10h02

Selon le spécialiste du langage corporel Rabah Aiouaz, Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à mettre KO son rival socialiste qui a souvent pris l'avantage sur le président sortant lors du débat télévisé de mercredi soir.

 

1/6Le débat télévisé d'entre-deux-tours de la présidentielle opposant François Hollande à Nicolas Sarkozy a rassemblé 17,79 millions de téléspectateurs mercredi soir sur les sept chaînes qui le diffusaient.

 

Pour ce spécialiste du comportement non verbal qui a décrypté la gestuelle des deux duellistes, le président sortant a asséné de nombreux coups, sans jamais faire vraiment mouche. «Même s'il s'est montré plus calme que d'habitude, son corps n'a jamais cessé de gesticuler dans tous les sens, signe qu'il cherchait la solution pour déstabiliser son adversaire, sans jamais la trouver», estime-t-il. Son regard partait aussi dans tous les sens, ce qui renforce son sentiment que le président tentait en vain de faire mouche.

François Hollande rigide

Pourtant François Hollande n'a pas fait des merveilles non plus en termes de communication non verbale, juge Rabah Aiouaz. Tout le haut de son corps est resté très droit, rigide, il a économisé ses mouvements, mais il n'a dégagé aucune émotion négative. Son visage est souvent resté de marbre.

Ce qui fait dire au comportementaliste que le candidat socialiste n'a pas pris de risques inutiles. «Il fallait qu'il reste calme, qu'il garde le contrôle, et de ce point de vue, l'exercice était réussi. Il avait une stature plus présidentiable, à l'image d'un Mitterrand ou d'un Valéry Giscard d'Estaing, qui n'étaient pas réputés non plus pour avoir la bougeotte.»

Sarkozy lui a aligné les émotions négatives à coup de lèvre retroussée (signe de colère) et de poings fermés (tension) . Trois points ont en outre frappé le synergologue dans son comportement. D'abord, le fait qu'il s'adresse très souvent aux journalistes plutôt qu'à son adversaire. Pour lui, cela signifie qu'il cherchait leur approbation, donc qu'il avait besoin d'aide pour convaincre, ce qui n'est guère positif en termes de crédibilité.

Sarkozy se rebiffe face à l'autorité de Hollande

Deuxième point marquant: Sarkozy a souvent gardé sa main gauche sous la table. Cette main étant celle qui souligne l'identité d'une personne, Rabah Aiouaz estime que président tentait de cacher des choses, de ne pas se dévoiler. Enfin, Sarkozy tirait très souvent sur sa veste. En langage corporel, ce geste veut dire qu'il n'acceptait pas de voir son autorité remise en question par son adversaire.

 

Du côté du candidat socialiste, Rabah Aiouaz l'a senti peu sûr de lui lors des questions sur l'immigration. «Comme Sarkozy auparavant, il a commencé à ce moment-là à s'adresser furtivement aux journalistes pour convaincre. » En revanche, il regardait Sarkozy droit dans les yeux sur les questions liées à la fiscalité, signe qu'il savait de quoi il parlait, estime-t-il. Sarkozy était lui sur la défensive, le corps en retrait, pour parler de l'Allemagne notamment. «Ses propos n'étaient à ce moment pas en adéquation avec sa pensée profonde. »

 

Pour Rabah Aiouaz, François Hollande, qui a souvent cillé des yeux sous les attaques du président - signe de déstabilisation - a compris que la meilleure défense était l'attaque. Du coup, à l'image d'un boxeur, il a balancé des coups - son corps se penchait en avant - avant de se remettre aussitôt sur la défensive, le corps en retrait.

En conclusion, le synergologue estime que les deux candidats, complètement à l'opposé dans leur personnalité, étaient finalement d'une complémentarité parfaite. Alors qui choisiront les Français le 6 mai? Sarkozy spontané, énergique mais instable? Ou Hollande, calme, le regard franc et droit mais très (trop?) rigide? Rabah Aiouaz estime que le socialiste conserve l'avantage. «Quand il y a crise, les gens ont tendance à s'abriter derrière la personne qui dégage le plus de solidité», conclut-il.

Réponse dimanche soir à 20 heures.

 

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 16:47

Portrait d’un Sarkozy joueur démoniaque qui n’aime pas l’échec

Qui est au fond Nicolas Sarkozy ? Ceux qui l’ont approché et tracé son portrait ont-ils vraiment compris le personnage ? Rien n’est moins sûr, aussi je vous propose ce portait psycho-philosophique réalisé avec la distance et qui sait, plus pénétrant que bien des commentaires médiatiques. De plus, si le Sarkozy président a fait l’objet de beaucoup d’analyses, le Sarkozy candidat offre des traits inédits qu’il sera bien difficile à analyser dans la foulée de la campagne. D’où l’idée d’en appeler au docteur Jung, plus pénétrant que docteur Sigmund. Le titre ce cette chronique associe joueur et échec. Ce qui suggère que Sarkozy n’aime pas échouer mais renvoie aussi à une nouvelle de Zweig, celle qui raconte l’aventure d’un étrange joueur d’échec. L’occasion de tracer un simple trait intimiste d’un président qu’on retrouve avec la foule dans ses meetings et qui, pour commencer, sera cadré grâce à une subtile réflexion du romancier et philosophe Hermann Broch.

 

I. Le démagogue démoniaque. Allons à la page 21 de cet énigmatique livre de Broch qui esquisse une Théorie de la folie des masses (L’éclat). Il y est question des forces d’orientation qui dans une société, sont assumées non pas par une conscience collective mythique mais par des personnes concrètes habilitées à porter à la connaissance des masses les enjeux liés à un choix, une orientation. Bref, exactement le contexte d’une élection présidentielle à la française. Broch décrit aussi la situation d’une société en état de crise. Ce qui cadre bien avec cette année 2012 où des inquiétudes se sont affirmées. Extraits choisis :

« Plus une collectivité s’enfonce dans un état de pré-panique et d’instabilité psychique, plus le sentiment d’un angoisse sans issue s’intensifie en elle, et plus elle réclame un chef qui, en avançant sur la voie de l’extase, la protège contre l’irruption de la pleine panique. Nulle part la double direction du fait psychique n’est aussi clairement visible que dans les figures de chefs que l’histoire a produits et qui l’ont façonnée. Ils se répartissent en deux types principaux : 1. L’authentique sauveur religieux, le grand fondateur de religion qui, par sa connaissance éthique-rationnelle, maintient l’humanité sur la voie du gain en irrationalité, et sur le plan spirituel la conduit toujours plus près de l’extase de la connaissance. 2. Le démagogue démoniaque, qui guide la masse (pas l’humanité) sur la voie de la perte en rationalité et de la satisfaction des pulsions, vers des formes archaïques et infantiles, c’est-à-dire avant tout vers des victoires réelles, par la fixation délirante sur cet instant de la victoire et de la pseudo-extase qui l’accompagne (…) le magicien démoniaque en revanche, est un symbole par sa propre personne terrestre ; le fondateur de religion se soumet dans son existence terrestre à la raison divine, en laquelle il a reconnu le bien suprême de l’homme, le magicien démoniaque utilise en virtuose tous les moyens de la raison (il est toujours un virtuose sur le plan technique), pour réaliser les valeurs du passé ; le fondateur de religion cherche l’idée éternelle de l’humanité, le magicien démoniaque veut le succès de l’agression immédiate, il veut la victoire. »

Celui qui veut vraiment comprendre le démagogue Sarkozy n’a qu’à lire ces lignes. Broch a écrit des pages d’une clarté exceptionnelle permettant de situer notre époque et notamment, ce qui se passe depuis quelques années en France. Bien que datée et péchant par un côté caricatural, le portait du démoniaque colle de près au candidat Sarkozy dont on voit bien le jeu sur les pulsions, la manipulation d’orientations archaïques et infantiles, la surprenante habileté du technicien qui sait argumenter rationnellement et guider le psychisme collectif non sans dévoiler quelque rictus d’autosatisfaction. Les valeurs du passé, elles y sont. Les nouvelles frontières qui renvoient en réalité aux anciennes lignes Maginot, réelles ou symboliques. Et cette valeur travail, qui fleure bon le moralisme d’un autre âge, tout comme la famille et le patrimoine. Sa devise, c’est travail, famille et patrimoine.

Le rassemblement du premier mai orchestrée par Sarkozy est une profanation de cette journée dédiée aux luttes des travailleurs. C’est pire que le défilé frontiste qui ne fait que détourner cette fête au profit de l’idée nationale. Sarkozy agresse le monde du travail et c’est logique, il veut la victoire, comme dans le portait de Broch décrivant le démagogue démoniaque. L’orientation prise par Sarkozy est régressive et n’amène pas la France vers des valeurs d’avenir. Voilà pourquoi il inquiète son camp et non des moindre, de Juppé à Fillon. Pour conclure, page 285 du livre, Broch revient aux fondamentaux en traçant deux voies adossées à deux natures de l’homme. La voie de l’élargissement du Moi (à bien distinguer de l’inflation jungienne), de l’assimilation spirituelle et cognitive du monde ; et l’autre voie, celle de l’intervention matérielle, brutale, dans la réalité. On l’a quand même noté, même si Kadhafi était tout sauf un sain, l’option prise par Sarkozy a été celle de la brutalité, et ce style lui convient bien et qu’on a vu se dessiner lors de son quinquennat mais aussi dans cette campagne. La voie de l’élargissement se traduit par un rapport d’identification « je suis le reflet du monde » alors que la voie de la brutalité se traduit pas « je possède le monde ». Les Français décideront s’ils refusent d’être possédés par un démagogue.

 

II. Portait du joueur d’échec. Comme l’ont observés les citoyens attentifs, Nicolas Sarkozy prononce d’énigmatiques discours où il semble s’inventer des adversaires qui l’empêcheraient de dire la vérité, qui lui imposeraient des thématiques et le censureraient sur des sujets sensibles. Frénétiquement installé devant son pupitre face à une foule galvanisée, il donne l’impression de débattre avec une gauche et un candidat qu’il sort de son imaginaire tel un romancier inventant des personnages et une histoire. On le sent animé d’une détermination à affronter un adversaire et d’une hargne telle qu’il paraît déconnecté de la réalité. Sarkozy veut en découdre avec Hollande et se trouve frustré de n’avoir qu’une seule occasion de le faire. En se rasant le matin, sans doute répète-t-il des arguments et des coups discursifs en affrontant un adversaire qu’il crée dans son univers de pensée. Et c’est là que cette situation ressemble à celle de M. B. dans la nouvelle de Zweig. Attention aux conclusions hâtives. Le cas de M. B. est difficilement transposable. Zweig décrit un individu capturé par la gestapo et placé dans une chambre d’hôtel. Pour occuper le temps entre deux interrogatoires, M. B. n’a qu’un manuel d’échec retraçant des grandes parties. Une fois assimilées ces parties, il n’a plus d’autre choix que de jouer des parties sur un échiquier imaginaire en inventant un adversaire ce qui aboutit à une sorte de psychose du dédoublement. Ce faisant il perd pied et un matin, le gardien l’entend invectiver son adversaire virtuel et croit qu’il y a une autre personne dans la pièce. Le malheureux s’effondre et reprend conscience à l’hôpital où le docteur le déclare fou et lui conseille vivement de ne plus s’adonner aux échecs.

Le lecteur se demande bien quel lien entre Sarkozy et ce M. B. devenu disloqué et moitié fou. En fait, il faut jouer sur le principe de l’inversion causale. Si un effet produit une cause, alors cette cause inversée en effet produira en retour quelques phénomènes du même ordre que l’effet initial. L’enfermement de M. B. l’amène à devenir un joueur de blancs qui s’invente un adversaire joueur de noirs. Inversement, le procédé visant à créer un adversaire imaginaire et le combattre peut engendrer une forme d’enfermement, pas physique mais psychique. Et c’est ce qui transparaît avec le discours du premier mai qui ressemble fort à un boulangisme post-moderne jouée comme un Nuremberg festif et joyeux. Sarkozy semble déconnecté de la réalité. Il voit les rouges partout et se propose de bâtir une frontière, sorte de mur de Berlin séparant les patriotes tricolores des rouges anti-patriotes. Et cette sensiblerie lancée au travailleur qui presque, verserait une larme d’émotion en voyant son patrimoine et en pensant, c’est moi, le fruit de mon travail. On se croirait au 18ème siècle. Rien de plus à dire, si ce n’est qu’un psy verrait dans ce discours le signe d’un candidat à la limite du délire.

III. Psychanalyse jungienne d’un candidat régressif. Le troisième portait du candidat Sarkozy sera inspiré de quelques pages lumineuses écrites par Jung dans Dialectique du moi et de l’inconscient (Gallimard). L’étude porte sur la libération de l’individualité lors d’étapes critiques dans l’existence. Nul besoin d’être un spécialiste de la psychologie sarkozienne pour comprendre que sa réélection est un moment crucial dans son chemin et que la seconde place infligée par les Français a été un événement perçu intensément par un président qui du reste, a basculé de la position de chef d’Etat pour aller à la rencontre des citoyens et s’immerger dans les craintes et désirs du peuple de France.

« La seconde possibilité, la seconde voie par laquelle l’individu pourrait envisager de s’acheminer, consisterait à s’identifier avec la psyché collective. Cela reviendrait à accepter l’inflation, non plus implicitement et à son propre insu, mais sciemment, à élever en quelque sorte l’inflation à la dignité d’un système, c’est-à-dire que le sujet qui ferait sienne une telle attitude se sentirait dorénavant le détenteur heureux de la grande vérité, de cette fameuse vérité qui, lui semblait-il, restait encore à découvrir, de cette espèce de connaissance définitive qui est appelée à assurer le salut des peuples (…) l’accès à la psyché collective produit dans l’individu, par son ouverture même, un renouveau de vie » (p. 107)

Ces propos de Jung dérangent quelque peu car le portait pourrait s’appliquer aux cinq candidats du premier tour mais il faut rester lucide et différencier les personnalités qui ne sont pas toute égales face à ce schéma qui vise tout spécialement Sarkozy dont on voit qu’il se régénère dans ces meetings en possédant ses partisans qui jouent le jeu parfaitement. « Je possède le monde », devise du démagogue démoniaque. En fait, il y a deux âmes derrière la personne sarkozienne, l’une enflammée, incandescente car alimentée par le carburant des pulsions partisanes en étant relayée par de dévots lieutenants qui s’en remettent au maître pour être dispensés de penser tout en cognant contre l’adversaire et l’autre, rétractée, régressive, amenant des conduites presque infantiles comme ces attitudes de gentil petit garçon déployées face à des médias qu’il veut amadouer. Sarkozy est un personnage complexe et c’est logique vu la fonction qui lui est assignée et les attentes de Français quelque peu décomposés dans cette crise qui est plus sociale et morale qu’économique. Le candidat Sarkozy peut bien enfler son psychisme, rien n’y fait, la démocratie est en crise morale et ce n’est pas le culte du travail et du patrimoine qui résoudra l’affaire car ce culte est aussi le problème. Eventualité qui n’a été évoquée par aucun des candidats et qui atteste d’une crise crépusculaire de la France et de l’Occident. Une bonne participation ne permet aucunement de conclure à une bonne santé de la démocratie et en 2012, cela se vérifie.

BD

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 17:48
A Propos : financement de la sécurité sociale

Depuis plusieurs décennies les déremboursements se sont multipliés, rendant pratiquement obligatoire l’adhésion à une complémentaire santé pour pouvoir se soigner, ils ouvrent ainsi un fabuleux marché aux assurances privées. Délibérément on plombe les comptes de la sécu, on détruit un système basé sur la solidarité pour offrir aux actionnaires privés un pactole sur lequel ils bavent depuis de nombreuses années. En 2001, la Sécurité Sociale présentait un excédent de 2.5 milliards d’euros. En 2003, elle présentait un déficit de 13 milliards d’euros, pourtant entre 2001 et 2003, ce n’était pas la crise. Alors pourquoi ce déficit vertigineux ? Simplement par le détournement d’impôts et taxes prélevés au nom du financement de la Sécurité Sociale mais réaffectés au déficit de l’Etat pour masquer les cadeaux et exemption de cotisations accordés au patronat.

 

La réforme du financement de la Sécurité Sociale, comme les privatisations, les suppressions d’emplois dans les services publics, les mesures de restructuration dans l’industrie, toutes les attaques contre les droits ouvriers et démocratiques, sont prises, prétendument, au nom de la dette et des déficits publics. Plus que jamais, la cohabitation entre un système solidaire et une organisation libérale de la société est une énorme contradiction. Les capitalistes veulent liquider un système de santé qu’il faut au contraire amplifier.

 

La CSG et TVA sociale répondent à une même logique : la remise en cause du financement de la Sécurité Sociale par les cotisations, salariales comme patronales, qui sont dues par les patrons, et qui constituent le salaire différé. Il y a donc bien l’amorce d’un consensus qui aboutirait à transférer le financement de la Sécurité Sociale vers un impôt, qui, lui, sous le contrôle de l’Etat, deviendrait un instrument visant à étrangler purement et simplement la Sécurité Sociale de 1945. Est-il possible d’accepter de réformer le financement de la Sécurité sociale ?

 

Cela fait maintenant vingt ans, depuis la création de la CSG, que les exonérations de cotisations patronales ne cessent d’augmenter, atteignant 30 milliards d’euros pour la seule année 2010. Elles ont été justifiées depuis vingt ans au nom de la croissance et de l’emploi. Or, dans le même temps, le chômage n’a cessé de grimper. Force est de le constater : tous les candidats, y compris ceux qui se réclament de la défense des intérêts ouvriers et populaires, restent prisonniers du cadre imposé par le FMI, l’Union européenne, la Banque Centrale Européenne. Il n’y a pas de déficit de la Sécurité Sociale, il y a seulement une volonté que la Sécurité Sociale soit en déficit !

Que les exonérations accordées aux patrons (316 milliards en dix-neuf ans) soient restituées à la Sécu, et le problème serait réglé. La Sécurité Sociale est une conquête de la classe ouvrière. Elle est financée par le salaire différé. Elle appartient aux travailleurs. Quiconque se réclame des intérêts ouvriers ne devrait-il pas dire clairement : « Retour à la Sécurité sociale de 1945 fondée sur la solidarité ouvrière, abrogation des exonérations patronales, la Sécu doit rester la propriété des travailleurs ! »

 

La santé devrait logiquement être un enjeu d’intérêt public, ors l’on voit qu’ici plus qu’ailleurs il s’agit d’intérêts privés, d’argent, et de profits complètement déconnectés de la santé et du bien être des populations. Tout le système de santé, médecins, laboratoires, cliniques s’est construit avec de l’argent public, notamment avec notre système de protection sociale, mais aussi grâce aux infrastructures mises à leur disposition et à la formation de professionnels compétents. Notre système est basé sur la solidarité nationale, et sa destruction fait partie d’une stratégie de précarisation des populations.

Sur Conscience Citoyenne Responsable

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 15:01

  Quand Allegre veut nous faire mourir de rire !


          


 Lundi 30 Avril 2012

 Claude Allegre dont la seule compétence a été, jusqu'alors, de chercher à détruire l'éducation nationale, a décidé de soutenir Nicolas Sarkozy.


Soutien de poids qui serait passé inaperçu tant le personnage est insignifiant s'il n'avait pas fait dimanche soir une étonnate déclaration au meeting de Sarkozy.


Voulant répondre aux accusations de dérive vers l'extrême droite du Président sortant dont tout le monde a remarqué les appels du pied au Front national, il a déclaré, parlant de lui-même, que "sa seule présence était une garantie que la démocratie était en bonnes mains".


Les volcans, dont on prétend, dans certains cercles, qu'il est spécialiste, ont du vomir leur lave à force de se tortiller de rire.


A.B.

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 09:55

Un communiqué de Mediapart, de Fabrice Arfi, Karl Laske et Edwy Plenel

Nous apprenons avec stupéfaction que Monsieur Nicolas Sarkozy aurait déposé plainte contre nous en saisissant le Procureur de la République de Paris d’une plainte visant des faits de faux et usage de faux, recel et diffusion de fausses nouvelles. Cette démarche exceptionnelle vise à contourner la procédure spéciale prévue par la loi sur la presse. On le comprend mieux ainsi. Une procédure du chef de diffamation aurait exigé un débat public devant le Tribunal correctionnel ainsi que la production des preuves et des témoins, ce que, manifestement, M. Nicolas Sarkozy ne veut pas.

Il a préféré, avec le concours du Procureur de la République, placé sous son autorité, faire le choix d’une procédure secrète, à l’abri, qui vise à intimider les journalistes dans l’exercice de leur mission constitutionnelle d’information du public.

 

Les citoyens apprécieront la rapidité avec laquelle le ministère public aura prêté son concours pour ouvrir une enquête préliminaire sur des faits intéressant ès qualités le candidat à l’élection présidentielle en 2007 alors qu’il s’obstine depuis des mois, malgré l'ampleur de nos révélations répétées, à refuser d’enquêter sur un possible financement illicite de la campagne présidentielle de M. Nicolas Sarkozy en 2007.

Il s’agit d’un processus rigoureusement identique à celui que nous avons connu dans l’affaire Bettencourt. Au passage, une telle procédure permet de contourner la loi protégeant le secret des sources des journalistes. Ces procédés portent la marque du régime.

 

Nous réaffirmons avoir effectué un travail sérieux, en toute indépendance et avoir respecté nos obligations déontologiques.

Aucune procédure, ni aucune manœuvre, ne nous empêchera de contribuer au débat public par la publication d’informations au cœur du fonctionnement de notre démocratie.

Ni la communauté professionnelle des journalistes ni l’ensemble des citoyens ne peuvent accepter pareille mise en cause de la presse et de ce qu’elle révèle.

Paris, lundi 30 avril 2012

 

NDLR : Le Parquet à toutes les sauces sauf pour le policier de Noisy le Sec

Au sujet de Médiapart, cette intervention rapide du parque nous fait penser à une autre affaire ou la léthargie du parquet interroge.

Au moment ou le gouvernement nous parle d'une "présomption de légitime défense", qui vraissemblament sera considérée comme anticonstitutionnelle,  et ce concernant une affaire ou un policier semble mis en cause à Noisy le Sec, force est de constater que le Parquet, directement aux ordres du Gouvernement,  n'a pas fait appel de l'inculpation dont ce policier est l'objet....Cela aurait été plus simple que de faire de la gesticulation médiatique avec une présomption de légitime défense qui n'a aucune chance de voir le jour. Allez comprendre...Il y a des Français qui sont plus égaux que d'autres...

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 09:48
Austérité, flexibilité et démantèlement des droits des salariés nous mènent dans le mur !
Alors que Nicolas Sarkozy continue de brandir la valeur travail, le recours à la plus grande des flexibilités et réduction des droits des salariés, l'OIT vient de publier un rapport dans lequel elle remet en cause cette stratégie et appelle à un changement de cap !

 


Demain, le Président candidat rassemblera ses troupes à Paris pour parler du « vrai travail » qui n'est comme le fait remarquer avec justesse BFM qu'une version actualisée du « travailler plus pour gagner plus »

Ainsi, il suffirait de faire travailler plus ceux qui ont un emploi, faire varier le temps de travail et de généraliser les petits boulots précaires pour sortir du marasme issu de la crise de 2008 !

Or, cette légende ne résiste pas un seconde à la lecture du rapport de l'Organisation Internationale du Travail qui s'inquiète du nombre particulièrement élevé de chômeurs, mais aussi de la mauvaise qualité des emplois créés.

En effet, après avoir indiqué que : « (...) Fin 2011, le monde comptait 196 millions de personnes au chômage et pronostiqué que fin 2012, ce chiffre devrait atteindre 202 millions (...) » L'OIT met en garde contre ceux qui expliquent qu'il serait aisé de réduire le nombre de chômeurs et écrit : « (...) Après quatre années de crise mondiale, les déséquilibres du marché du travail sont devenus plus structurels, et de ce fait plus difficiles à surmonter. Certaines catégories de personnes, comme les chômeurs de longue durée, sont menacées d’exclusion du marché du travail. Ce qui signifie qu’elles ne parviendront pas à obtenir un nouvel emploi, même s’il y avait une forte reprise (...) En outre, pour une proportion grandissante de travailleurs qui occupent un emploi, le travail est devenu plus instable ou précaire. Le travail à temps partiel contraint s’est développé dans deux-tiers des économies avancées et le travail temporaire dans plus de la moitié de ces économies (...)  »

Et l'OIT d'expliquer que les politiques d'austérité couplées au démantèlement du droit des salariés en Europe mènent à la catastrophe 

« (...) Dans les faits, l’austérité s’est traduite par une faible croissance économique, une volatilité accrue et une détérioration des bilans des banques qui débouche sur une contraction supplémentaire du crédit, une baisse de l’investissement et, par conséquent, de nouvelles pertes d’emplois. Paradoxalement, cela a aussi altéré les budgets des gouvernements, exigeant encore plus d’austérité. De plus, il n’y a guère eu de progrès en matière de déficits budgétaires dans les pays qui mènent avec détermination des politiques de rigueur. Quant aux politiques de dérégulation, le Rapport estime qu’elles ne permettront pas de relancer la croissance ni l’emploi à court terme – un horizon pourtant crucial en période de crise. En effet, les effets sur l’emploi des réformes du marché du travail dépendent en grande partie du cycle économique. En période de récession, une réglementation moins contraignante pourrait conduire à davantage de licenciements sans contribuer pour autant à la création d’emplois. De même, un affaiblissement de la négociation collective enclencherait sans doute une spirale à la baisse des salaires, retardant d’autant la reprise (...) »

Constat qui invalide les déclarations des politiciens et économistes libréaux qui nous répètent que la flexibilité et l'adaptabilité sont la clé du plein emploi à moyen terme. Mais par contre, rejoignent la décision de François Hollande de renégocier le pacte de stabilité pour y ajouter un « volet croissance »

Car, il est clair que l'Europe doit réagir vite sous peine de connaître une récession sans fin. Pour ce faire l'OIT prône une : « (...) stratégie de croissance et d’emploi (...) En Europe, la stratégie pourrait intégrer une approche coordonnée pour résoudre la crise de la dette, dans laquelle des mécanismes de financement novateurs et une meilleure utilisation des Fonds structurels européens – mieux orientés pour répondre aux déficits d’emploi actuels – seraient précieux (...) »

Par ailleurs, l'OIT recommande : (...) aux pays européens aujourd’hui confrontés à un marché de l’emploi sinistré de privilégier la stimulation de la qualité des emplois et le renforcement des institutions plutôt que d'aller vers une dérégulation tous azimuts (...) »

C'est à dire tout le contraire des propositions des organisations patronales (Medef, UIMM et AFEP) reprises intégralement par le Président candidat et confirmées par Xavier Bertrand qui préconise de les imposer par la force : « Je préfère avoir moins de signataires ou pas de signataires mais avoir une réforme 100% efficace »

A prendre en compte, assurément, avant de voter dimanche !
Slovar
Sources
World of Work Report 2012 "Better Jobs for a Better Economy" (ENG)
Résumé du rapport sur le travail dans le monde 2012 (Fra)

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 18:08
Financement de la campagne 2007

Mais qui est donc ce Monsieur Bachir Saleh ?

François Fillon vient encore de nous faire une déclaration dont il a le secret à propos du document publié par Médiapart :

"C'est un document faux, en tout cas impossible à authentifier"

Autrement dit, l' encore Premier Ministre a parlé pour ne rien dire.

Il fallait donc changer le fusil d'épaule.... :

Bachir Saleh, ex-président du Fonds Libyen des investissements africains, destinataire supposé d'une note citée par Mediapart, a démenti dimanche "avoir été jamais destinataire d'un tel document"

On notera d'abord que ce monsieur n'affirme pas que ce document serait faux.....

Mais qui est donc ce Monsieur Bachir Saleh ?

En effet, il était bien dirigeant du fonds libyen d’investissement Libyan African.

Mais il était surtout DIRECTEUR DE CABINET de KADHAFI !!!!

Or, ce monsieur SALEH est actuellement "réfugié" en France, sous "protection" (comprenez SURVEILLANCE RAPPROCHÉE) policière.

ET POURTANT

Il est recherché par Interpol et la Libye demande son extradition....

Or M. Guéant, malgré cet avis de recherche international, a décidé d'accorder un permis de séjour à ce monsieur, au nom du ... regroupement familial.... Vous savez, ce regroupement familial que vilipende à longueur de meetings un certain ...Nicolas Sarkozy !!!!

C'est même l'Ambassadeur de France à Tunis, M. Boris Boillon en personne, qui a ramené en France, en jet privé, le sieur Saleh.

Monsieur Guéant, plusieurs fois interrogé sur cette insolite protection, s'est toujours évertué à ne pas répondre à la question.....

Non seulement personne n'est en mesure de prouver que le document de Médiapart serait un faux mais, en plus, quel crédit apporter aux dernières déclarations de M. Saleh dans la situation qui est la sienne aujourd'hui  ???

M. Saleh qui, nous dit-on par ailleurs, se balade quand il le souhaite sur les Champs Elysées ... (source Boursorama qui n'est pas une officine d'extrême gauche mais un site d'informations propriété de la...Société Générale ).

Il est plus facile, à Droite, de parler de DSK que de s'expliquer sur les campagnes électorales de 2007 et même de 1995 ( après les dernières révélations de M. Galy-Dejean, éminent ancien Député Maire UMP... non pas à Médiapart mais devant la.. Justice !)

J L

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 12:34
Le corps d'un ancien ministre de Kadhafi repêché dans le Danube

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 30.04.2012 à 06h29

 
L'ancien premier ministre libyen et ministre du pétrole Choukri Ghanem, en 2004.

Le corps de l'ancien ministre libyen du pétrole de Mouammar Kadhafi, Choukri Ghanem, a été retrouvé, dimanche 29 avril dans le Danube, à Vienne où il s'était exilé. Le cadavre de cet homme de 69 ans a été découvert dans le fleuve par un passant, précise un communiqué de la police.

L'agence de presse autrichienne APA citant un expert de l'islam, Amer al-Bayati, qui lui-même se référait à la famille du défunt, avait dans un premier temps indiqué qu'il avait été retrouvé mort dans son appartement, apparemment victime d'une crise cardiaque.

Aucun signe de violence n'a été relevé sur le corps, a indiqué un porte-parole de la police viennoise, Roman Hahslinger. "Il est possible qu'il ait été pris d'un malaise et qu'il soit tombé à l'eau", a-t-il ajouté. Une autopsie doit être réalisée pour déterminer les causes du décès.

L'ancien proche de Mouammar Kadhafi avait pris ses distances avec le dictateur en mai 2011 et s'était installé dans la capitale autrichienne. Il connaissait bien cette ville pour y avoir très souvent résidé dans le cadre des réunions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) - dont le siège est à Vienne.

Choukri Ghanem avait été le chef du gouvernement lybien de 2003 à 2006 et ministre du pétrole, ainsi que président de la société d'état pétrolière, de 2006 à 2011. Selon la famille, citée par Amer Al-Bayati, les obsèques pourraient avoir lieu en Libye.

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