La semaine dernière a encore amplifié la dynamique autour du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon. De la rencontre avec les créateurs et intellectuels, de Vierzon, Limoges, jusqu’à la grande démonstration de force et d’unité place du Capitole à Toulouse, partout des foules actives, déterminées, joyeuses et fraternelles ont plaisir à se retrouver. Une nouvelle démonstration de la vitalité et de la force du Front de Gauche aura lieu ce samedi à Marseille. Ces puissants rassemblements qu’aucun autre candidat ne peut organiser sont constitutifs d’un processus de maturation d’un nouveau rapport de forces politiques. Le Front de Gauche gagne en intérêt, en capacités de rassemblement et d’élargissement. En influençant toute la campagne électorale, il démontre aux yeux de millions d'électrices et d'électeurs qu'il peut modifier les rapports des forces politiques dans les urnes, pour la victoire et demain, dans la vie, pour la réussite du changement.

Sa progression redonne des couleurs à toute la gauche et à l'écologie politique. Pour beaucoup de nos concitoyens, elle est la meilleure nouvelle de ce printemps. A partir du Front de Gauche se construit quelque chose qui a à voir avec un Front unitaire du peuple en mouvement pour briser tant d’années de pensée unique, de valeurs renversées, d’humiliations aussi, pour celles et ceux qui n’ont jamais voix au chapitre. Pareille à celle pour le NON au référendum de 2005, cette campagne mêle intelligemment  action politique et éducation populaire pour faire revivre le meilleur des valeurs du progressisme à la française resitué dans les enjeux les plus modernes de notre époque. Sous les coups de butoir de Jean-Luc Mélenchon, peu à peu se déconstruit la vision  ultra libérale sarkozyste qui, un temps, avait gagné une part notable de l’hégémonie idéologique. L’extrême droite lepéniste en a le souffle coupé et baisse pavillon. Sans cette bataille, nos concitoyens, comme ligotés, n'auraient eu à choisir qu'entre un plus ou moins grand degré d'austérité.

Le Front de Gauche, lui, a fait de l'être humain, de son émancipation, du respect qui lui est dû,  la mesure cardinale de toute chose qu'il oppose aux froids plans-comptables de l'oligarchie financière. Il torpille l’idée selon laquelle une partie de nos concitoyens profiterait de « l’assistanat », pour que vivent enfin  la solidarité et la fraternité. Il place au cœur de son projet le partage des richesses, à l’opposé de leur accaparement par une minorité. Au lieu de la précarité, de l'angoisse du lendemain, il fait avancer le projet d’une sécurité de vie, sécurité du travail et de la formation. Projet prioritaire à ses yeux qu'une nouvelle majorité de gauche devrait concrétiser car la précarité dans le travail, dans l'accès aux soins, à l'énergie empêchent chacun de vivre dignement et de choisir librement son destin. Le Front de Gauche rend ses lettres de noblesse aux notions de bien public et de service public, patrimoine de ceux qui n’en ont pas, qui sont facteur d’égalité républicaine. Il démontre que  l’austérité provoque et aggrave la crise. En sortir implique donc d'abandonner un poison qui fait tant de dégâts dans les pays qui nous entourent.

M. Sarkozy et les puissants enragent.  Ils cherchent à faire peur avec le programme de Jean-Luc Mélenchon qu'ils présentent comme irréaliste tout en prétendant qu'il est dangereux ! Ce qui est sûr, c'est qu'il ne cajole pas les plus fortunés comme l'a fait pendant cinq ans le président des riches! Par contre, sa logique découle de sa priorité, l'humain d'abord. Elle le conduit à refuser que le pouvoir politique soit le mandataire direct du pouvoir économique des puissances d’argent et du grand capital industriel pour se mettre au service du monde du travail et de la culture dans leur diversité ainsi que de la préservation de notre planète. En ce sens, le règlement de la dette écologique prend une importance capitale pour l’avenir de l’humanité. Évidemment « l’humain d’abord » implique  une considérable avancée de la démocratie, dont de nouveaux droits pour les travailleurs dans leur entreprise, et les citoyens dans la cité.

Ils cherchent à faire peur aussi en prétendant que François Hollande risque d'être l'otage de Jean-Luc Mélenchon. Voilà la charge d'une droite qui a beaucoup de mal à admettre la souveraineté d'un peuple qui entend librement déterminer la politique qui sera menée en France et en Europe dans les cinq années à venir. Il apparait clairement dans cette campagne électorale, que de plus en plus nombreux sont les citoyens qui entendent utiliser leur bulletin de vote pour, à la fois chasser M. Sarkozy et peser pour une politique favorable à la majorité de celles et ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre. Le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon le 22 avril, celui des candidats du Front de gauche aux élections législatives qui suivront sont pour eux  une assurance que le président sortant sera battu, que l’extrême droite lepéniste reculera et une garantie pour donner toute ses chances aux changements qu'ils espèrent ardemment.

Il s'agit de remettre les choses à l’endroit, de faire revivre nos belles valeurs républicaines et progressistes, de relancer un projet humain, social et écologique digne de ce début de XXIe siècle. Le Front de Gauche a gagné les galons d'une  force neuve, populaire, qui promeut une nouvelle société du vivre ensemble, contre le repli sur soi, le repli identitaire dans un monde où chacun aurait peur de son voisin et où la haine serait attisée par ceux qui ont intérêt à ce que les regards ne se posent pas sur les causes réelles des difficultés et des souffrances, de la mal vie qui se répand. C’est l’honneur du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon de faire revivre les plus beaux idéaux de la gauche, de celle des Lumières contre l’obscurantisme, celle de la Révolution française pour une nouvelle Constituante, celle de la Commune pour le pouvoir au peuple, celle de mai 1968 pour de nouvelles émancipations, celle de 1981 et de la gauche victorieuse, celle de l’avenir avec l’objectif d’une mutation écologique de nos modes de production et de consommation. Chacun, chacune, dans les jours qui nous séparent du vote, peut faire beaucoup pour que le torrent impétueux des espoirs populaires acquière une force irrésistible qui obligera tout le monde à en tenir compte.