Catastrophe : Sarkozy peut encore perdre....
Le sondage
a fait l'effet d'une douche froide. Depuis un mois déjà, le candidat Sarkozy jubilait des affres dans lesquels il pensait les socialistes tombés à cause l'affaire DSK. Un mois pendant lequel il
s'est pris d'un recul tactique, tandis qu'en coulisses il ne cessait de cogiter et de comploter. Mais voici qu'une nouvelle enquête, réalisée pour le compte du Journal du Dimanche en fin de
semaine dernière, a rappelé l'évidence : les jeux ne sont pas faits.
Nicolas Sarkozy, en weekend de trois jours pour cause de Pentecôte, peut bien méditer.
Chirac,
trouble-fête
Il y a un an, certains se demandaient si les fuites à répétition qui alimentaient la presse
sur le financement politique illégal de la campagne de Sarkozy, au coeur de la première affaire Bettencourt, n'émanaient pas du clan Chirac.
Mais dès septembre, on les croyait réconciliés. Depuis près d'un an déjà, Nicolas Sarkozy insistait bien lourdement sur le rapprochement avec celui qu'il qualifiait de « roi fainéant ».
En septembre, il avait imposé à l'UMP de verser 1,65 million d'euros à la Mairie de Paris pour que cette dernière retire sa plainte
contre l'ancien maire Jacques et ses emplois fictifs des années 1990. Chaque fois que notre monarque allait déjeuner avec Chirac, ses conseillers le faisaient savoir. Pour Sarkozy, il s'agissait
de priver ses éventuels opposants chiraquiens de toute tentative de sécession pour la campagne présidentielle de 2012.
Samedi 11 juin, en inaugurant avec François Hollande un musée à sa gloire à Sarran (Corrèze),
Jacques Chirac a voulu faire une blague que notre Monarque n'a pas supportée. S'adressant au président du conseil
général de Corrèze et candidat à la primaire socialiste, le prédécesseur de Nicolas Sarkozy lança : « J'aime beaucoup Alain (Juppé) mais comme il ne sera pas candidat, je voterai pour
toi.» Sacrilège ! Trois jours avant, on avait déjà pu lire les bonnes feuilles du second tome de ses mémoires, sa période présidentielle entre 1995 et 2002. Et l'ancien leader confiait toute
la défiance que lui a toujours inspiré Nicolas Sarkozy.
Dimanche matin, Chirac a cru bon devoir s'excuser d'avoir fait une blague corrézienne :
«
C'est une plaisanterie, c'est pour énerver ses amis, c'était sur le mode du sourire ». Dans les colonnes du
Figaro, samedi, il confie être « navré » que la presse ne retire que quelques phrases
critiques contre la personnalité de Sarkozy parmi 600 pages de témoignage.
Mauvais
sondage
Au Palais, on s'agaçait. On scrute les sondages. C'est terrible. Rien ne change. Malgré la disqualification du candidat Strauss-Kahn, Sarkozy n'en profite pas. Les sondages restent mauvais. D'après ces derniers, il n'est toujours pas sûr d'être présent au second
tour, si l'élection présidentielle se tenait aujourd'hui. Guéant affirmait encore que son Monarque sera « réélu parce qu’il est le meilleur des candidats.»
Candidat sans bilan ? Les conseillers du Monarque sont chargés de vendre l'argument suivant lequel ce mandat en 2012 serait le dernier pour Sarkozy. Un argument censé rassuré même les plus
antisarkozystes de ces opposants. « Si je suis réélu, ce sera la fin de ma carrière. Ce nouveau mandat sera mon dernier. Cela me donnera une grande force morale. » Quelle promesse
rassurante !
Président des
Riches
Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, les députés, UMP, ont voté la suppression du bouclier fiscal... à compter de 2012. Comme annoncé, ces bénéficiaires - une vingtaine de milliers de
contribuables - pourront encore se faire rembourser leur impôt au titre de ce dispositif en 2011. Dans l'hémicycle, François Baroin, le ministre du budget a parlé de ... justice sociale. Les
députés ont du également
adopté un amendement du gouvernement qui inscrit au budget l'indemnité que la France doit verser à Taïwan dans l'affaire des frégates... , 460 millions pour le budget de l'Etat (sic
!).
Cet ultime faveur fiscale pour les plus riches est l'une des rares actions politiques du moment. Sarkozy fait bien campagne - sans l'avouer - mais sans grand programme ni projet. Il paraît qu'il
faut attendre le printemps prochain.
A la veille de l'élection.
juan Sarkofrance