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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 11:48

Republique-et-Socialisme.jpgAppel à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la République sociale.

Octobre 2011

 

République et Socialisme appelle les Républicains de gauche à rejoindre le Front de Gauche.

 

En avril 2009, nous avons été un certain nombre de citoyennes et citoyens appartenant ou ayant appartenu à la mouvance politique construite autour du CERES dans les années 1970, puis au courant « Socialisme et République » de 1983 à 1993, au Mouvement des Citoyens de 1993 à 2002, au Mouvement Républicain et Citoyen, à considérer qu'il fallait constituer une alternative crédible à l'Europe libérale.

 

Nous avons estimé, en effet, que le Parti socialiste persistant dans ses erreurs européiste, libérale et mondialiste, trahissant le NON du peuple de gauche au référendum sur le projet de constitution européenne, en adoptant (sauf exceptions) avec la droite le scélérat traité de Lisbonne, n’était  plus en mesure d'apporter une réponse politique réelle et crédible à ceux et à celles que la crise du capitalisme touche de plein fouet et à la majorité objective des citoyens de notre pays.

C'est pourquoi, nous avons rejoint le Front de Gauche pour en constituer l'une des composantes sous le nom de « République et Socialisme ».

 

Sans rien renier de notre héritage, nous avons la commune conviction qu'un parti moderne ne peut se construire sur le seul charisme d'un « leader », d'un maître à penser, d'un homme ou d'une femme fussent-ils d'exception. Nous pensons plutôt que l'exigence républicaine repose sur l'échange permanent entre les citoyens et ceux qui sont leurs délégataires des pouvoirs qui leur sont confiés tant à l'intérieur d'un parti politique que dans le pays, à travers le pacte conclu entre les électeurs et leurs élus démocratiquement désignés et qui doivent en permanence leur rendre compte de leur mandat. Plus que jamais, n'en déplaise à ceux qui se targuent de modernité afin de mieux occulter les valeurs de l'émancipation et du progrès, les mots de Socialisme et de République conservent l'intégralité de leur sens dans la France et dans le monde de 2011.

 

Les thématiques de la fin de l'histoire ou du socialisme comme valeurs dépassées, voire du passé, véhiculées par les « libéraux-libertaires » trouvent aujourd'hui dans les faits leurs limites. Le fait même, pour les libéraux, de socialiser le fruit de leurs excès dément la pertinence d'un pur marché à "concurrence libre et non faussée"en faisant payer par autrui les conséquences de leurs propres échecs (exemple de l'appel des fonds publics pour renflouer les banques privées). Ce sont les libéraux eux-mêmes qui donnent là la preuve des limites de leurs valeurs, ou supposées telles, en faisant assumer par le corps social tout entier les conséquences de leur logique suicidaire du profit maximal non-réinvesti au service de l'intérêt général.


Au contraire, les mots de République, de Socialisme, et les valeurs de Liberté, d'Égalité, de Fraternité et de Laïcité peuvent éviter la servitude libérale et ouvrant les perspectives d'une sixième république à refonder par l'éthique et l'équilibre entre les diverses forces vives de la nation.


De la révolution française à la courte période 1981-1983, en passant par la Commune, le Front populaire et par le Conseil National de la Résistance, la dignité de l'homme a toujours été volontairement recherchée par le refus de tout déterminisme. Et pendant ces mêmes périodes, le législateur n'a pas été considéré comme un maître, mais comme le représentant de la volonté commune dont la finalité était la recherche de la dignité des citoyens par une prise de conscience informée. L'école a constitué le fer de lance de cet élitisme républicain, offrant à tous l'égalité des chances, et doit le redevenir incessamment, au contraire de ce qui se passe actuellement dans tous les Etats européens où l'école publique est malmenée au profit de la privatisation des savoirs.


L'Europe telle qu'elle s'est construite en dehors de la volonté populaire et ceux qui soutiennent son modèle libéral, sont dans le déni des conséquences de leurs choix des quarante dernières années. Les arguments concernant la mondialisation ou le « on ne peut pas faire autrement », « il n'y a pas  d'autre politique possible »"l'Etat ne peut pas tout" émanant de ministres prétendument de gauche, ne constituent pas une excuse recevable à l'abandon des ambitions socialistes et républicaines.  Comment faire confiance à ceux qui, hier comme aujourd'hui et sans doute encore demain, dans l'apparence d'un strict fatalisme ont choisi, sous couvert de consensus européen et de vérité économique d'évidence, la régression sociale généralisée la plus sévère depuis 70 ans.


Ils affirment qu'ils ne veulent plus « d'Etat providence ». L'expression est en effet malheureuse pour les républicains laïques que nous sommes. Mais cette affirmation, assimilant volontairement le droit social à l'assistanat, ne vise qu'à détruire le premier pour instaurer le second tel que nous le constatons actuellement initiant ainsi domination, dépendance et  paupérisation croissante  du peuple.

C'est pourquoi, afin de lever l'ambiguïté, nous préférons parler de « République sociale responsable » en cohérence avec le principe de laïcité réellement garant de la liberté de pensée,  de croyance et d'incroyance.

Cette République Sociale vise le bien-être pour tous, en libérant le peuple par la loi articulée aux luttes sociales, des dominations économiques, sociales et idéologiques qui l'oppriment. « Entre le faible et le fort, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » et qui garantit la mise en oeuvre de notre devise républicaine dont les trois termes sont indivisibles « Liberté, Egalité, Fraternité. ». 

Or, chacun voit bien qu'avec les libéraux, la croissance et le développement ne sont pas synonymes de progrès humain pour le plus grand nombre, mais seulement la satisfaction égoïste de quelques uns : la notion même de spéculation sans règle s'est substituée à la valeur travail du plus grand nombre. Les indignés qui disent représenter les 99% de la population ne sont pas dupes. L'asservissement des peuples, par la division et le maintien de l'inimitié entre des gens qui normalement auraient intérêt à s'unir (jeunes contre anciens, privé contre public, etc…)constitue l'élément régulateur de l'ordre social imposé par le 1% des profiteurs.


Il convient donc de travailler à l'avènement de cette République sociale sur les décombres d'institutions qui ont largement perdu leur caractère démocratique :

                   par le rétablissement d'un Etat réellement républicain respectant notamment la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire et faisant réellement appliquer la laïcité

                   par le développement des institutions sociales réellement gérées par les représentants du peuple et non par les valets du pouvoir exécutif aux ordres du patronat. Il s'agit en effet de rétablir l'égalité de tous devant les risques sociaux quelle que soit sa situation sociale.

                   Plus généralement par le développement des services publics, gérés dans le même esprit de façon centralisée ou décentralisée, suivant la nature du service concerné et associant pouvoirs publics, personnels et usagers.

                   Par la prise de pouvoir sur les leviers essentiels de l'économie, au service de l'intérêt général, et particulièrement de s'assurer du contrôle sur le secteur bancaire,

                   Par un rééquilibrage du système fiscal établissant enfin la prééminence d'un impôt sur le revenu progressif sur les prélèvements indirects aussi injustes qu'économiquement inefficaces. La distinction sera maintenue entre les contributions sociales, salaires et revenus sociaux différés, et l'impôt.

                   Par l'encouragement aux vrais entrepreneurs non spéculateurs:

                   aux entreprises réellement créatrices d'emplois qualifiés, PME notamment, par une différentiation de leurs contributions fiscales et sociales par rapports aux grandes entreprises.

                   Par l'encouragement au développement des structures à caractère coopératif et réellement mutualiste.

                   Mais, en parallèle, par le respect d'un droit du travail mis à mal au cours de ces dernières années et rétabli dans sa vocation de protection du salarié, quelle que soit sa situation professionnelle

République et socialisme ne se conçoit ni comme une avant-garde éclairée se substituant au peuple, ni comme seul gardien des valeurs de la République et de la Gauche. Elle sait cependant que les socio-libéraux en adoptant les traités européens  sont passés dans le camp de la droite, pour ne pas dire celui de l'anti-gauche, de l'anti république, voire de l'anti démocratie avec par exemple l'adoption du traité de Lisbonne dans les conditions  de déni de la volonté populaire exprimée dans les urnes. Voilà pourquoi République et Socialisme a fait le choix du Front de gauche afin de sortir du concept de l'Europe libérale qui n'a d'ailleurs de "libéral" que le nom.

République et Socialisme invite tous les citoyens (es) à une prise de conscience afin de sortir de la domination et de la propagande entretenues par les bouffons du mercantilisme et de tous les fossoyeurs de nos droits sociaux, et  pour ce faire, appelle  tous ceux et toutes celles qui se reconnaissent dans les valeurs de la République sociale a nous rejoindre dans le Front de Gauche et a participer massivement aux assemblées citoyennes.

 

Contact presse : 06 83 51 45 72

Contact : webmaster@republiqueetsocialisme.fr

Site : www.republiqueetsocialisme.fr Republique-et-Socialisme.jpg

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