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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 23:51
mais limousine à volonté pour les nantis.

Le Sénat a adopté le 28 septembre un amendement permettant les péages urbains. Je vous renvoie à un excellent article de Georges Sarre qui dit pourquoi cette mesure, si elle devait être mise en application, serait scandaleuse.  

Il est de plus en plus clair que la mode de l'écologie  est utilisée par ceux qui sont ravis de voir la piétaille s'entasser dans les bus, trains et autres RER pour laisser enfin la place libre, la route libérée de tous embouteiillages et ralentissements au gratin, celui qui a les moyens de payer les péages.

Non seulement il n'est
pas prouvé que le réchauffement climatique soit lié aux activités humaines ni même que ce soit une mauvaise chose, mais j'en ai par-dessus la tête de voir les Verts et nos politiques nous prendre pour de sombres idiots. Quand les mêmes décideront de développer le ferroutage pour éviter ces files ininterrompues de camions qui traversent l'Hexagone, quand les mêmes  cesseront de dire oui à Bruxelles et à l'OMC pour faire venir de l'autre bout du monde de la viande, des fruits ou des légumes  qu'on sait élever  ou produire en France et des produits industriels qu'on pourrait produire et consommer en France, ce jour-là je me poserai peut-être la question des transports en commun et des économies d'énergie...

J'en profite pour vous conseiller un excellent petit dossier sur l
'imposture éolienne, qui montre bien comment on bousille nos paysages et territoires et comment on fait payer à chacun l'électricité produite par des éoliennes dont on n'a pas besoin et qui nous coûtent et vont nous coûter la peau des fesses... au prétexte d'écologie, encore et toujours !!!! 
Christine TASIN
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 09:53

Hulot, un écolo-gauchiste héliporté

A l'occasion de la sortie du Syndrome du Titanic, son prochain film, Nicolas Hulot entame sa campagne de promotion en se présentant comme anti-capitaliste... alors que ses mécènes, EDF et Orange, sont plus généreux que jamais avec lui.



A son attirail d'avions, de caméras et d'hélicos, Nicolas Hulot a ajouté, pour la sortie de son prochain film, un discours de «révolutionnaire». Attention, pas pour s'en servir : juste pour faire joli. Car à la question que se posait naïvement le Journal du dimanche du 27 septembre «vire-t-il à la radicalité anti-capitaliste ?», on peut répondre très clairement non !

Un anti-libéral financé par France télécom
«Je ne suis pas contre le libéralisme par principe mais par réalité», ose affirmer le documentariste au JDD. En plus d'une écologie en son et lumière, réalisée à grand renfort de matériau à haute consommation en kérosène, le bonhomme se pique d'un message social. Rien que ça ! A la contrainte environnementale, s'ajoute désormais pour lui la contrainte sociale : «les inégalités se creusent», posait-il d'un ton grave sur Europe 1, lundi 28 septembre. Marc-Olivier Fogiel en était tout bouleversé.

Et qui donc est le partenaire principal du Syndrome du Titanic, son film à paraître le 7 octobre ? Orange, filiale de France télécom. «Après son film, tu sais qu'il faut se suicider, la seule question, c'est quand», s'amusait son ami Gérard Feldzer. Une blague qu'apprécieront les cadres de France télécom à sa juste valeur.

Mais Hulot continue de traîner sur tous les plateaux sa gueule de baroudeur sympathique, légèrement burinée par le jetlag (avion en 1ère classe de retour d'un coin dévasté du monde oblige). Depuis 20 ans, EDF subventionne la fondation Nicolas Hulot avec les autres partenaires fondateurs : L'Oréal, les hôtels Ibis et TF1. Derrière les historiques, les Autoroutes du Sud de la France (groupe Vinci), Norauto et l'opérateur téléphonique Bouygues donnent également au pot. Le tout pour «dénoncer le capitalisme ; son inhumanité et son gaspillage ; son inflation d'électronique et de téléphone portable.» Voiture, énergie nucléaire, téléphone portable et produits de beauté «greenwashé»... La société de consommation n'a qu'à bien se tenir !

Même complaisant, le portrait du JDD le rappelle : Hulot est l'ami des patrons, celui de Nathalie Kosciusko-Morizet... Certes, cette amitié est relativisée par une anecdote dans laquelle le brave documentariste se fâche puis coupe les ponts avec un pdg - anonyme bien sûr, le JDD n'est pas la Cause du peuple - qui bouclait un plan de licenciement. Mais à quoi bon : un de perdu, dix de retrouvés ! A la Bourse médiatique, un marché qui n'a jamais cesser d'échanger, la côte d'Hulot est toujours au plus haut.

Une vraie distance vis-à-vis du pouvoir : l'exil !
«Tout le monde connaît ma distance vis-à-vis du pouvoir», ose-t-il sur le plateau d'Europe 1. Certes, il n'a jamais été ministre. Mais il chante aujourd'hui les louanges d'un Président qui a signé son Pacte sans appliquer un seul de ses moratoires, que ce soit sur les autoroutes, les incinérateurs ou les EPR... Un écotartuffe qui met en garde sur l'urgence de la crise sociale grâce à un film financé par une entreprise où 24 personnes ont mis fin à leur jour en deux ans à cause de leurs conditions de travail.

De toute évidence, Hulot a du mal à rester au loin des médias, à conserver une distance et une sobriété qui rende son message cohérent... Il a besoin d'aide : pour lui permettre de se cesser enfin ses relations incestueuses avec le CAC 40,  signons
le pacte contre Nicolas Hulot et n'allons pas voir son film. Un flop commercial amènerait peut-être ses mécènes à reconsidérer le financement de ses documentaires à l'avenir, l'obligeant ainsi à chercher des moyens en dehors de ce capitalisme mortifère dont il se veut désormais le détracteur. C'est la seule solution pour préserver sa « pureté écologique ». Parce que, si on le laisse faire, il va nous la solder pas très cher l'écologie!
(source Marianne2.fr)

   
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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 11:50
 Europe Ecologie vote pour l’ultralibéral Buzek à la présidence du Parlement européen

Un premier signal politique a été donné par les élus d’Europe Ecologie à Strasbourg lors de l’élection, le 14 juillet 2009, du nouveau président du Parlement européen, Jerzy Buzek, ancien Premier ministre polonais, conservateur connu pour ses positions ultralibérales. Se disant « fier » d’avoir fermé 22 mines et d’avoir conduit les négociations pour l’adhésion de la Pologne à l’OTAN, il se félicite des privatisations dans son pays et n’hésite pas à faire le lien entre immigration et délinquance. Avec les députés européens de droite du Parti populaire européen (PPE) et les socialistes du Parti socialiste européen (PSE), les députés européens d’Europe Ecologie ont voté pour Jerzy Buzek, malgré la candidature alternative de la députée suédoise Eva-Britt Svensson, du groupe Gauche unitaire européenne (GUE) auquel appartiennent les députés du Front de Gauche.

Ceci confirme bien l’orientation écolo-libérale du mouvement Europe Ecologie. Si ce vote n’était pas suffisant pour s’en convaincre, il serait bon de se replonger dans les écrits de Daniel Cohn-Bendit, et plus particulièrement dans le livre paru en 1998, Une Envie de politique (La Découverte). Ce dernier y exprime des options politiques clairement néolibérales : entrée des entreprises dans les écoles, privatisation des services publics, travail le dimanche... (Voir l’article «  Le vrai visage de Daniel Cohn-Bendit », La Décroissance, n°56 de février 2009). Pour Daniel Cohn-Bendit, « la politique européenne ne répond pas à la même logique [que les politiques nationales] : elle ne se réduit pas à l’opposition droite-gauche » (Le Monde, 19-20 avril 2009).

L’attitude des députés européens d’Europe Ecologie lors de l’élection du président du Parlement européen devrait ouvrir les yeux à certains électeurs.

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 10:33

Un article intéressant Par Aurélien Bernier, secrétaire national du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), auteur du livre « Le climat, otage de la finance », 2008, Mille-et-une-Nuits.

 

Le 9 août 2009.

 

Du 1er au 9 août 2009, à Notre-Dame-des-Landes (44), la « Semaine de résistance » visait à mobiliser les organisations militantes et les citoyens contre un projet local de nouvel aéroport, et plus largement, à débattre des politiques de lutte contre le changement climatique. A cette occasion, un débat politique intitulé « Comment les politiques prennent en compte l’écologie » a été organisé le 7 août. Il a rassemblé 500 personnes. Les intervenants étaient Yannick Jadot et François Dufour (Europe Ecologie), Jean-François Pélissier (Alternatifs), Corinne Morel-Darleux (Parti de Gauche), Aurélien Bernier (M’PEP), Vincent Liegey (Europe Décroissance), Christine Poupin (NPA), et Bernard Frot (Mouvement écologiste indépendant).


NE SOYONS PAS DES ALTERMONDIALISTES BENETS

Par Aurélien Bernier, secrétaire national du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), auteur du livre « Le climat, otage de la finance », 2008, Mille-et-une-Nuits.

Le 9 août 2009.

Du 1er au 9 août 2009, à Notre-Dame-des-Landes (44), la « Semaine de résistance » visait à mobiliser les organisations militantes et les citoyens contre un projet local de nouvel aéroport, et plus largement, à débattre des politiques de lutte contre le changement climatique. A cette occasion, un débat politique intitulé « Comment les politiques prennent en compte l’écologie » a été organisé le 7 août. Il a rassemblé 500 personnes. Les intervenants étaient Yannick Jadot et François Dufour (Europe Ecologie), Jean-François Pélissier (Alternatifs), Corinne Morel-Darleux (Parti de Gauche), Aurélien Bernier (M’PEP), Vincent Liegey (Europe Décroissance), Christine Poupin (NPA), et Bernard Frot (Mouvement écologiste indépendant).

Vous trouverez ci-dessous l’intervention d’Aurélien Bernier pour le M’PEP.

Dans son avant-dernier livre, Comment les riches détruisent la planète (Seuil), Hervé Kempf s’en prend à juste titre aux « écologistes benêts ». Qu’ils soient militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui ne voient le monde qu’à travers la crise écologique en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche ». Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme.

Depuis la parution de ce livre en 2007, les écologistes benêt n’ont pas disparu, bien au contraire. Les choses se sont même aggravées. A présent, certains vont jusqu’à assumer sans le moindre complexe un capitalisme vert qui nous promet des éoliennes et des centrales photovoltaïques par milliers, mais sans la moindre remise en cause de l’ordre économique mondial qui tente même d’y puiser une seconde jeunesse.

 Aller au fond des choses

Face à cette offensive extrêmement dangereuse, nous ne devons pas être nous aussi des militants politiques ou des altermondialistes benêts. Pour cela, il faut bien-sûr promouvoir une écologie clairement antilibérale, mais surtout, il faut aller au fond des choses. Ce qui n’est actuellement pas le cas. Nous avons travaillé pour imaginer le monde idéal que nous aimerions construite. Mais le mouvement altermondialiste ne dit jamais comment sortir concrètement et rapidement du néolibéralisme. Pour illustrer cette forme d’autocensure, prenons trois exemples.

Premièrement, l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Dix ans après le contre-sommet de Seattle, le mouvement altermondialiste n’a toujours pas de discours clair au sujet de cette institution. Nous entendons parler de réformer l’OMC, de limiter ses pouvoirs. Nous entendons dire qu’il faut « sortir l’agriculture des compétences de l’OMC ». Mais que faut-il comprendre ? Qu’il faut y laisser les services et l’industrie ? Qu’il faut laisser l’OMC empêcher toute mesure ambitieuse de protection de l’environnement au nom de la libre-concurrence ? Soyons clairs. L’OMC est un rassemblement de fanatiques ultralibéraux. Elle n’est pas réformable, et il faut tout simplement en sortir.

Deuxième exemple : le protectionnisme. Depuis des années, nous observons et dénonçons les ravages que produit la mondialisation néolibérale sur le plan social et sur le terrain de l’écologie. Le libre-échange, qui met en concurrence les pays à bas coûts de main d’œuvre et les pays développés et qui produit de façon inévitable un alignement vers le pire, est le véritable cœur de cette mondialisation néolibérale. Il faut donc en finir, et le seul moyen d’y parvenir rapidement est d’instaurer un protectionnisme écologique et social sur des bases universalistes. Taxer aux frontières les productions qui polluent et qui ne respectent pas un certain nombre de critères sociaux ne signifie pas se replier sur notre petit territoire national, mais vise au contraire à jeter les bases d’un commerce réellement équitable à l’échelle de la planète.

Enfin, le dernier exemple constitue le principal tabou des mouvements sociaux, et il s’agit bien évidemment de la question européenne. Si un gouvernement de gauche ‒ la vraie gauche antilibérale, cela va de soi ‒ arrivait au pouvoir en France, la quasi-totalité de ses propositions se heurterait aux traités, aux directives et aux règlements européens. Nous le savons tous. Interdire les OGM, développer les services publics, mettre en place une fiscalité de justice sociale... Tout cela est interdit par le droit communautaire. Nous savons pertinemment qu’une fois au pouvoir, nous devrions pratiquer la désobéissance européenne et construire du droit national qui, parce qu’il serait socialement juste et soucieux de l’écologie, serait contraire au droit européen. Nous le savons tous, mais seul le M’PEP ose le dire et le revendiquer. Pourquoi ? Ce silence est incompréhensible, alors même que l’abstention atteint des sommets, que l’altermondialisme s’essouffle et que le fatalisme n’a jamais été aussi présent.
Organiser la contre-offensiveL’enjeu de cette clarification, qui concerne tous les militants de la gauche et de l’écologie politique, est énorme. Nous ne pouvons plus l’éviter, sauf à nous contenter de luttes de résistance (contre un projet d’aéroport, contre une fermeture d’hôpital, contre une parcelle d’OGM...) sans jamais passer à la contre-offensive. Or, nous devons reprendre la main. C’est en étant cohérents et crédibles que nous redonnerons aux citoyens l’espoir de changer le cours des choses et, qu’au final, nous gagnerons.

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