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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 15:47

A RIRE OU A PLEURER...

Figurez vous que j'ai vu dans Ouest France que des écologistes se posaient la question de savoir ce que l'on allait faire de terrains disponibles sur notre commune Guingampaise...Une ferme, des habitations, le sujet est d'une très grande importance dans une région ou le chômage ne faiblit pas et le débat semble faire rage parmi nos édiles. Le plus drôle dans toute cette affaire, si j'en juge par la photo prise par Ouest France,   c'est que certains des écolos concernés portaient des jeans, ça fait, pour l'image plus proche de la nature, et plus proche du peuple pour la com, sauf que pour confectionner un jeans,

  il faut près de 6 814 litres d’eau et la fabrication d'un t-shirt , lui, nécessite 1514 litres.
A l'heure ou nombre d'habitants de cette planète souffrent du manque d'eau qui va constituer l'un des principaux problèmes de ce siècle, il serait souhaitable que nos braves écolos mettent, à titre personnel, leurs revendications en conformité avec leurs actes et se tournent par priorité vers les véritables défis de l'avenir et ne confondent pas leur nostalgie anti scientiste et obscurantiste avec les progrès nécessaires et libérateurs de l'humanité.
Jacky Eouzan
Chargé des relations extérieures de République et Socialisme
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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 14:33
POURQUOI NOUS REFUSONS L’ÉCOLOGISME BENÊT D’ARTHUS-BERTRAND

Par Aurélien Bernier, secrétaire national du M’PEP, auteur de « Ne soyons pas des écologistes benêts » (Mille-et-une-Nuits) ; Paul Ariès, directeur du Sarkophage, théoricien de la décroissance, auteur de « La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance » (La Découverte) ; Yann Fiévet, président d’Action consommation, auteur de « Le monde en pente douce » (Golias) ; Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale du Parti de gauche et conseillère régionale Rhône-Alpes, auteur de « L’écologie, un combat pour l’émancipation » (Bruno Leprince).

Tribune publiée dans le journal L’Humanité le 9 octobre 2010.

Quand l’écologie émergea dans le débat public au cours des années 1960 et 1970, elle fut d’emblée fortement politisée. L’économie productiviste, la répartition des richesses, les rapports Nord/Sud, la lutte pour la démocratie, la dénonciation des multinationales faisaient partie intégrante du discours des principaux mouvements. Aux États-Unis, le militantisme de Rachel Carson ou Barry Commoner eut des effets concrets sur la législation américaine, aboutissant à l’interdiction de produits chimiques ou à la création de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA). Les Nations Unies ne purent éviter de lier la question environnementale à la question sociale, et la notion d’écodéveloppement portait des revendications pour protéger la planète, mais également pour mieux répartir les richesses et partager le travail.

 

Puis vint le tournant de la mondialisation. Le capitalisme se fit néolibéral en se réorganisant à l’échelle planétaire, afin de bénéficier des coûts de production les plus faibles et de mettre en concurrence les salariés des économies industrialisées avec les salariés des pays émergents. Repris en main par les gouvernements, le discours sur l’état de la planète changea profondément de nature. Les chocs pétroliers furent l’occasion de réclamer aux citoyens des gestes responsables pour réduire leurs consommations, moins pour des raisons écologiques que pour limiter les déficits commerciaux. Le basculement dans l’écologie individuelle était amorcé.

 

Après l’énergie, ce fut le tri des déchets afin de permettre le recyclage, avec là aussi des motivations liées au commerce extérieur. Puis, afin de lutter contre le changement climatique, le citoyen fut mis à contribution pour réduire ses gaz à effet de serre.

 

Le développement durable se substitua à l’écodéveloppement pour gommer toute revendication radicale et pour faire de chaque citoyen le responsable de la dégradation de la planète. Dans cette construction idéologique, le pollueur n’est plus l’industriel qui met sur le marché de futurs déchets, mais l’acheteur qui remplit sa poubelle. Ce n’est plus le fabricant d’un produit bon marché mais polluant, c’est le ménage à faible revenu qui ne prend pas la peine d’acheter "vert". Ce ne sont plus les multinationales responsables des délocalisations dans les pays où l’on peut polluer gratuitement, mais les salariés obligés de prendre leur voiture pour aller chercher un travail de plus en plus rare et donc de plus en plus éloigné de leur lieu d’habitation.

 

Bien-sûr, les comportements individuels doivent évoluer vers un plus grand respect de l’environnement. Il n’est pas question de le nier ni de sous-estimer l’évolution positive des mentalités. Mais l’objectif du discours dominant sur l’écologie vise tout autre chose : un véritable transfert des responsabilités.

 

Yann Arthus-Bertrand est-il naïf lorsqu’il porte l’image d’une écologie totalement dépolitisée, fondée sur le "tous coupables" et qu’il prétend dépasser les clivages gauche-droite avec les financements du groupe Pinault-Printemps-La Redoute ? Peut-être. En tout cas, la démarche est dangereuse. Sa dernière initiative, "10:10", fait songer à l’école des fans : tout le monde fait un geste et tout le monde gagne, avec une pensée émue pour les générations futures. La lutte contre le productivisme et l’économie capitaliste, pour la répartition des richesses et la relocalisation n’ont pas la moindre place dans son raisonnement.

 

Pourtant, le bilan écologique du capitalisme néolibéral est sous nos yeux. Entre 1997 et aujourd’hui, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont progressé d’environ 25%. La principale raison n’est pas le développement du marché intérieur des pays émergents, mais bien l’augmentation continue du commerce international, la surconsommation des pays riches et le renforcement des délocalisations. La dictature de la finance empêche quant à elle l’émergence d’activités réellement durables, basées sur des raisonnements de long terme. Et, lorsqu’il s’agit de lutter contre le changement climatique, la communauté internationale décide justement de confier aux fonds d’investissements un juteux marché des "droits à polluer", qui, de produits dérivés en manoeuvres spéculatives, nous emmène doucement mais sûrement vers un prochain krach boursier.

Loin des discours de Daniel Cohn-Bendit ou de Yann Arthus-Bertrand, l’écologie politique ne trouvera un avenir que dans une rupture franche et concrète avec le capitalisme néolibéral. Nous devons aborder les sujets qui fâchent. La répartition des richesses, avec par exemple un revenu maximum et une fiscalité de justice sociale. Le commerce international et la relocalisation de l’activité industrielle et agricole, avec des taxes écologiques et sociales sur les importations. L’asphyxie des marchés financiers, en commençant par la fermeture de la Bourse des droits à polluer. Autant de mesures qui vont à l’encontre des règles de l’Union européenne, de l’Organisation mondiale du commerce et du Fonds monétaire international, qu’il faut impérativement dénoncer. Nous laissons donc à Yann Arthus-Bertrand et ses financeurs du CAC 40 la grande cause des lumières éteintes et des robinets fermés. Notre objectif se situe à l’opposé. Il s’agit de mettre de l’écologie dans la politique et, surtout, de mettre de la politique dans l’écologie.

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 12:11


NE SOYONS PAS DES ÉCOLOGISTES BENÊTS
Pour un protectionnisme écologique et social

Aurélien Bernier, Michel Marchand et le M'PEP

Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le monde à travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand).
Pourtant, l’effondrement financier de 2008 aurait dû les réveiller… Eh bien non. Au contraire, ils défendent le capitalisme « vert », qui permet à l’ordre économique mondial de se faire une seconde jeunesse.
Nous ne devons pas nous laisser berner. C’est bien à une réorganisation politique qu’il faut œuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des Etats, pour un nouvel internationalisme.

Ancien membre d’Attac, Aurélien Bernier a travaillé dix ans pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Il collabore au Monde Diplomatique.

Michel Marchand travaille à l’Institut de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et est spécialiste des pollutions chimiques marines.

Le Mouvement politique d'éducation populaire rassemble des militants  ayant mené la bataille victorieuse du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005 et qui veulent donner un débouché politique à leur engagement. www.m-pep.org.

En librairie le 25 août 2010

Service de presse
Marie Lafitte   
01 45 49 79 74  - 06 38 67 42 70
mlafitte@editions-fayard.fr

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 10:12

DÉSOBÉIR POUR SORTIR DE L’IMPASSE LIBÉRALE

Par Aurélien Bernier, Secrétaire national du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), auteur de « Le climat, otage de la finance » (2008, Mille-et-une-nuits) et « Ne soyons pas des écologistes benêts » (A paraître).

Le 1er mai 2010.

Article publié dans l’Humanité Dimanche du 10 avril 2010.

Depuis le tournant ultralibéral des années 1970, les politiques environnementales suivent deux directions à première vue contradictoires : le localisme et le mondialisme. Le localisme, c’est faire croire que la planète sera sauvée par les actions de proximité qui, aussi intéressantes soient-elles, ne risquent pas de remettre en cause l’ordre économique. À l’inverse, le mondialisme consiste à enterrer les ruptures en les renvoyant à un niveau mondial. Pour pouvoir agir, il faudrait un accord international sur le climat, une Organisation mondiale de l’environnement ou une taxe globale sur les transports... Si le localisme est totalement décalé par rapport aux enjeux, le mondialisme est lui totalement illusoire. Il n’existe aucune chance de voir émerger de consensus, alors que la mondialisation consiste justement à jouer du dumping écologique et social. L’Organisation mondiale du commerce ne permettra jamais que des clauses environnementales viennent entraver les échanges. Et Nicolas Sarkozy ou d’autres peut bien faire semblant de vouloir une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne puisque le Traité communautaire l’interdit purement et simplement.


Mais cette double stratégie poursuit en fait un seul objectif : faire reculer l’État et la démocratie pour libérer les forces du marché. Les grandes puissances économiques ont mis le libre échange au cœur de leur projet. Pour les multinationales, le libre échange, c’est pouvoir s’implanter n’importe où sur la planète, produire ce qu’elles veulent dans les pires conditions, vendre cette production sans entrave et maximiser leurs profits. Cerise sur le gâteau, le libre échange permet de tirer vers le bas les normes dans les pays riches par la mise en concurrence de tous contre tous. Les seules « solutions » environnementales tolérées doivent être compatibles avec ce système, à l’image du scandaleux marché des droits à polluer. Et pour que cette machine bien rodée fonctionne, il faut abattre l’État protecteur, régulateur, redistributeur, cet État qui pourrait mettre en œuvre des politiques différentes.


Le bilan du capitalisme néolibéral est sans appel. Ces dix dernières années, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté d’au moins 25%. Tous les indicateurs écologiques sont au rouge et les indicateurs sociaux suivent le même chemin. Le sommet de Copenhague fut bien l’échec cuisant auquel nous devions nous attendre, le grand absent des débats ayant été, comme d’habitude, le commerce international.


Nous devons maintenant tirer deux conclusions de ce désastre. La première est que le libre échange doit être combattu en priorité. Il faut réguler le commerce international, en limitant ou en interdisant certaines productions et en taxant les importations en fonction de critères sociaux et environnementaux. Mais comme l’objectif n’est pas de pénaliser les populations des pays pauvres, cette mesure doit s’accompagner de mécanismes forts de solidarité internationale : redistribution du produit de cette taxe aux frontières, annulation de la dette des pays du Sud et reconnaissance de la dette écologique, création d’un statut de réfugié climatique. Briser la spirale du libre-échange, c’est casser le chantage aux délocalisations. C’est se donner les moyens de relocaliser l’économie avec pour objectif le plein emploi et le contrôle démocratique de la production.

 

Le second enseignement est qu’il faut arrêter d’attendre un accord international illusoire et rompre dès maintenant avec le capitalisme néolibéral. Si la gauche arrivait au pouvoir dans un pays comme la France, elle devrait prendre des mesures unilatérales qui, loin de l’isoler, donnerait au contraire des idées et des espoirs aux autres peuples. Elle devrait dénoncer les règles de l’OMC et pratiquer la désobéissance européenne, c’est-à-dire construire un droit national juste, même si ce droit est contraire au droit européen. Comme interdire une fois pour toutes les OGM, stopper l’agriculture productiviste, taxer les profits des grandes firmes pour financer des politiques ambitieuses. La seule « avancée » de Copenhague est d’avoir montré que nous n’avons plus d’autre choix.

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 15:17


> > > Un illuminé nous a donné une série de leçons sur les économies d'énergie.
> > >
> > > Nous prenant pour des débiles mentaux profonds ou des séniles précoces, il nous a expliqué qu'en coupant toutes les veilleuses de nos appareils électriques, nous pouvions économiser 15% de notre consommation.
> > > Faux, nous économiserions alors 2 à 3%.
> > >
> > > Le même nous a expliqué qu'en remplaçant nos lampes traditionnelles par des lampes à économie d'énergie, nous pouvions économiser 30 à 35% d'énergie.
> > > Faux c'est 4 à 5 % que l'on peut économiser
> > >
> > > Il est évident que si la maison est équipée comme celle de l'arrière-grand-père, c'est à dire juste des lampes et pas de frigo, micro onde, lave linge, lave vaisselle, sèche-linge et j'en passe, car par rapport à la consommation de tous ces équipements celle des lampes est "peanut".., on économise plus
> > >
> > > Pour couronner le tout, une brillante journaliste de TF1 ( quelle chaîne instructive) a pris le relais et fait le total des économies pouvant être réalisées selon ces critères éclairés : 15 % sur les veilleuses + 35% sur les lampes = 50% d'économie d'énergie !..
> > >
> > > Elle n'est pas allé jusqu'à le dire, mais nous qui sommes particulièrement débiles, avons deviné que demain, si nous suivions scrupuleusement ces instructions, on pouvait arrêter la moitié des centrales électriques !...
> > >
> > > Nous avons failli mourir idiots, mais pourquoi ne nous a-t-on pas expliqué tout ça avant !
> > >
> > > Pour continuer dans la débilité profonde, la TF1 girl's nous a ensuite précisé que pour les 50% restants, on pouvait les alimenter avec des panneaux solaires qui produisent de l'électricité 'verte', en illustrant son propos d'une photo d'une belle maison avec un petit panneau solaire derrière.
> > > Là, j'ai failli chercher une arme, car on n'avait encore jamais vu un niveau de désinformation pareil, une absurdité aussi monumentale.
> > > En effet, pour produire ces 50 % restants, si on se base sur une consommation moyenne de 6 Kw (un abonnement classique sans chauffage électrique), il faudrait que chaque maison possède 140 mètres de panneaux solaires pour un coût de 89.628 euros
> > >
> > > Calculez le retour sur investissement.
> > >
> > > Dans le chapitre 'c'est bon pour la planète', il convient d'ajouter que les panneaux solaires, on ne sait qu'en faire quand ils arrivent en fin de vie, car ils contiennent plein de silicium et autres métaux lourds très polluants .
> > >
> > > Ne croyez surtout pas que je sois contre les économies d'énergies, Je suis à 100% pour, quand elles sont réalistes, mais de grâce pas d'intoxication de ce type en pleine heure d'écoute, ça frise l'indécence ou la malveillance.
> > > Pour continuer dans l'intox, connaissez vous Biville-sur-mer en Seine-Maritime ?
> > > C'est un petit village du littoral près de Dieppe, où 6 éoliennes sont récemment sorties de terre.
> > > Six engins de dernière génération qui occupent 4 kms de notre littoral normand et dont les pales culminent à 85 m de hauteur.
> > > Chaque éolienne à une puissance maxi de 2 mégawatts... quand le vent souffle fort. >
> > > Ce n'est pas grand'chose comparé au 2600 mégawatt qui sortent en permanence de la centrale nucléaire voisine, mais c'est toujours ça, surtout quand il fait très froid.
> > > Dommage quand même que cette énergie renouvelable soit si chère et non maîtrisable (4 fois plus chère que celle de l'atome), mais c'est pas grave, EDF à obligation de la racheter (et cher). > Mais revenons à nos 6 éoliennes ; depuis quelques jours il n'y a qu'une seule éolienne qui tourne, les 5 autres seraient elles privées de vent ? >
> > > Que nenni, du vent il n'y en a pas depuis plusieurs jours, ce qui est généralement le cas quand il fait très froid, ou très chaud.
> > > C'est la nature, l'homme ne lui dicte pas encore sa loi.
> > > Mais alors, s'il n'y a pas de vent comment expliquer qu'une et une seule des éoliennes tourne ?
> > > La réponse est très simple: On veut nous faire croire à fond aux énergies renouvelables, alors on n'hésite pas à tricher pour en cacher le mauvais coté.
> > >
> > > Ben oui, ça ferait pas bien pour les habitants de la région qui n'ont pas encore accepté ça dans leur paysage, que de voir toutes les éoliennes à l'arrêt alors qu'il fait -4 degrés
> > > Alors, tout simplement, on en fait tourner une ...au moteur (oui c'est possible, en lui donnant du courant!).
> > > Ça consomme un peu d'électricité, mais ça fait croire que ça produit de l'énergie.
> > >
> > > Il est temps d'arrêter de nous rabâcher tous les soir à la météo 'c'est bon pour la planète', parce que là, on sait plus trop ou est le bien et le mal, et on va finir par penser que ceux qui donnent des conseils sont, en plus d'être malhonnêtes ou incompétents, les plus dangereux.
> > >
> > > L'électricité 'dite propre' sans fumées, sans CO2, sans atomes, disponible quand on en a besoin, à un prix qui ne détruise pas nos emplois , ça n'existe pas, mises à part les centrales hydro.
> > >
> > > Dans 20, 30 ou 50 ans peut-être.....
> > >
> > > Dans mon entourage, je ne connais personne qui lave du linge propre, Ou qui met en route son lave-vaisselle vide...
> > > Alors, il est grand temps que les médias et leurs gilets à rayures serviles qui nous desservent, arrêtent de nous prendre pour des demeurés, avec des reportages orientés, tronqués et des leçons de civisme qui ne tiennent pas la route.
> > >
> > > Ah oui, j'allais l'oublier: j'ai même entendu "l'innocente Evelyne Délias", nous dire, après sa page météo, "qu'il ne faut pas mettre trop de chauffage dans la voiture car ça consomme du carburant et "c'est pas bon pour la planète".
> > >
> > > Evelyne, si tu avais pris des cours de mécanique, tu saurais que le chauffage de la voiture récupère la chaleur de l'eau du circuit de refroidissement du moteur et cette eau chaude, il faut absolument la refroidir en la faisant passer soit dans le radiateur principal (celui qui se trouve derrière la calandre), soit dans le radiateur du chauffage de l'habitacle, sinon c'est la mort du moteur !
> > > Si cette eau n'est pas assez refroidie, c'est même le ventilateur du circuit de refroidissement qui doit s'en charger en consommant de l'électricité pour tourner!
> > > Et ça ...'c'est pas bon pour la planète' par contre!
> > >
> > > On pourrait aussi évoquer les biocarburants, présentés comme carburants Verts alors que s'engager dans cette voie, est un désastre écologique et humain à brève échéance : flairant l'aubaine, de grands groupes Agro-alimentaires, défrichent en ce moment des forêts entières et remplacent des cultures destinées à l'alimentation humaine par ces Plantations destinées à la production de carburant 'vert' (50% de la production de maïs des USA aura été détourné cette année pour cette production, d'ou la famine au Mexique, premier acheteur de ce maïs).
> > >
> > > Vous doutiez vous de cet effet pervers du biocarburant?
> > >
> > > Mais c'est un autre débat et j'ai des palpitations déjà rien que d'y penser...
> > > Surtout, surtout, je vous en prie ... INFORMEZ-VOUS ! >
> > > Et diffusez ceci si cela vous interpelle !

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 08:06




Europe Ecologie, c'est beau, c'est neuf, c'est moderne, forcément !


Pourtant, nous y voyons une double imposture, sur le fond d'abord, sur la forme ensuite.


Nous ne reviendrons pas sur le fond.
Comme nous l'avons déjà expliqué, les Verts d'Europe Ecologie sont des écologistes d'opérette en refusant de remettre en question le fondement de la pollution mondiale : le libre-échange généralisé. C'est bien parce qu'on produit à 10 000 km ce qu'on consomme ici que les rejets de gaz à effet de serre explosent, notamment du fait des transports, première source de CO2. La pollution est fille du mondialisme, cette idéologie qui refuse les frontières, et qui voit le monde comme un vaste supermarché : d'un côté ceux qui vendent, de l'autre ceux qui achètent (tant qu'il leur reste un peu d'argent pour acheter en tout cas...). Pour clore ce premier point, rappelons que les Verts sont les premiers défenseurs de l'Europe de Bruxelles, machine à fabriquer du libre-échange.

 

Mais Europe Ecologie, c'est aussi une imposture sur la forme.
Faites ce petit test et jugez vous-même du conditonnement médiatique dont nous sommes tous victimes : pensez à "Europe Ecologie" et notez les images qui vous viennent spontanément. Des choses plutôt positives non ? Europe Ecologie, c'est plutôt jeune, dynamique et moderne, non ? Forcément, puisque c'est écolo, et même européen, c'est écrit dans le nom !...

On retombe déjà un peu sur terre lorsqu'on se souvient que la locomotive médiatique de ce nouveau parti est Daniel Cohn Bendit, au sommet de sa gloire il y a 42 ans, symbole de la dérive de toute une génération passée en quelques années du marxisme et la lutte des classes à l'eurolibéralisme et la promotion du bobo en vélib'...

Nous nous sommes livrés à un exercice plus édifiant encore : regarder dans le texte le programme d'Europe Ecologie pour les régionales.

Nous n'avons pas été déçus ! L'imposture est là encore manifeste. Derrière la façade verte et attrayante, Europe Ecologie sent bon la naphtaline technocratique, froide et obscure...Les Verts, ne serait-ce pas d'abord de vieux messieurs tout gris derrière leur ordinateur ? A lire leur programme, c'est bien ce qu'on peut imaginer. Jugez vous-même :

- "Des schémas directeurs régionaux de l’écologie sont nécessaires. Nous sommes favorables  à une forme décentralisée d’organisation écologique des territoires."

- "La transformation écologique de l'économie au niveau industriel, agricole et tertiaire suppose de penser la conversion des filières au niveau du bassin d’emploi et de vie régional."

- "Vivre mieux et vivre ensemble, c’est vivre en toute liberté dans le respect et la confiance mutuelle (...) l’accumulation de ces maux urbains génère une « mal­vie » qui débouche souvent sur la peur de l’autre, du voisin, de l’étranger qu’on côtoie mais ne voit pas."

- Et pour y répondre, la solution techno par excellence : la fameuse "table ronde" : "Pour la définition et la mise en œuvre de ce Pacte de solidarité, nous proposons la convocation de Tables Rondes régionales, espace de rencontre et de dialogue entre associations de quartier, travailleurs sociaux, formateurs et enseignants, entrepreneurs locaux, représentants de l’autorité publique, etc."

- "Il s’agit d’identifier et mettre en contexte toutes les parties prenantes des politiques publiques, y compris l’environnement, et d’assurer que toutes les responsabilités politiques et économiques soient assumées, et non diluées."

Nous aurions pu multiplier les exemples. Y voyez-vous clair ? Nous pas vraiment...

Pourquoi, dès qu'il s'agit des idées, Europe Ecologie se cache-t-il derrière le langage technocratique, nécessairement creux et obscur ? Est-ce pour masquer l'absence de ligne politique tranchée, au-delà d'un discours consensuel sur l'environnement ?

Plus on est dans le techno, et plus on s'éloigne de la politique et des choix idéologiques nécessaires à l'exercice de la démocratie. C'est peut-être précisément ce que visent les Verts d'Europe Ecologie : éviter de devoir se confronter à la réalité politique, et poursuivre dans l'imprécation environnementale pour enfumer les électeurs.

Dimanche 28 février 2010
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 10:37
Politique
Les amis de Borloo sont-ils aussi les amis de Nicolas Sarkozy ?
11 février 2010
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Europe Ecologie peut compter sur de nombreux « amis ». Certains se sont même réunis au sein d’une association intitulée Les Amis d’Europe Ecologie, présidée par Gabriel Cohn-Bendit. Or, cinq des dix initiateurs de cette association sont issus de la petite association Ecologie sans frontière (ESF) : en l’occurrence, son président, Franck Laval, l’avocat Alexandre Faro (également « ami » de Corinne Lepage et de Greenpeace), l’humoriste Marc Jolivet, le juriste Nadir Saïfi et Gabriel Cohn-Bendit, « membre d’honneur ». Ce qui a permis à la journaliste de Mediapart, Jade Lindgaard, de constater que « les amis d’Europe Ecologie sont aussi les amis de Jean-Louis Borloo ».

Un raccourci un peu rapide, pourrait-on rétorquer. Pas si simple, car si ESF se présente comme une « ONG totalement indépendante des industriels, des pouvoirs publics et des mouvements politiques de tous bords », son président, Franck Laval connaît en effet très bien l’actuel ministre de l’Environnement. Candidat de Génération Ecologie (GE) aux régionales de 1998 dans les Hauts-de-Seine, le président de ESF a été membre du parti fondé par Jean-Louis Borloo en 1991. Et depuis, l’amitié entre les deux hommes est restée intacte. « Humainement, on est proche avec Borloo parce qu’il est sympa », a encore récemment déclaré Franck Laval, qui revendique même la paternité du Grenelle de l’environnement. Une idée soumise dès décembre 2006 à Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement. Le ministre lui aurait en effet demandé « de constituer un plateau d’une quinzaine de personnes pour un déjeuner sur le thème de l’environnement ». Sur Médiapart, Frank Laval poursuit : « Je suis retourné voir NKM, elle a ensuite convaincu Nicolas Sarkozy. » Le 21 mai 2007, le président de la République l’aurait ensuite invité avec les représentants de huit autres organisations écologistes, pour préparer la tenue du Grenelle de l’environnement. Un membre d’une ONG très impliquée par la suite dans le Grenelle estime qu’« avec ESF, NKM a réactivé l’ancien réseau de Génération Ecologie ».

D’ailleurs, Franck Laval n’est pas le seul ancien du « réseau de GE » à figurer parmi les adhérents de ESF. C’est également le cas du juriste Nadir Saïfi, aujourd’hui candidat aux régionales pour... Europe Ecologie. Comme Frank Laval, Nadir Saïfi a été candidat pour GE aux régionales de 1998, aux côtés de Tokia Saïfi, sa sœur, qui a été élue en 1999 au Parlement européen sur la liste RPR-DL-GE avant de devenir en 2002 secrétaire d’Etat au développement durable au sein du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

En septembre 2009, après la grande percée électorale d’Europe Ecologie, Jean-Louis Borloo a été convié à une réunion des Amis d’Europe Ecologie. « Normal », a rétorqué le ministre à Paris-Match : « avec Dany Cohn-Bendit et son frère Gaby, j’avais fondé Génération Ecologie [sic]. » Le problème, c’est qu’aujourd’hui, les amis de M. Borloo sont plutôt amis du PS, qui ne sont pas vraiment amis du président de la République, pourtant ami de Jean-Louis Borloo. Enfin, à force de vouloir avoir des amis partout, au mieux on s’y perd, au pire on perd les... élections !

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 10:14

Duflot parlera de Copenhague quand il y fera aussi chaud qu'aux Maldives

Régis Soubrouillard - Marianne | Mardi 5 Janvier 2010

Interrogée par Jean-Pierre Elkabbach ce matin, Cécile Duflot est longuement revenue sur la polémique autour de son voyage aux Maldives, la stratégie des Verts aux régionales, la taxe carbone. De Copenhague et son festival climato-médiatique, il ne fut point question.


Duflot parlera de Copenhague quand il y fera aussi chaud qu'aux Maldives 
Copenhague, ça vous dit quelque chose ? La capitale du Danemark, c’est ça ?! Accessoirement la bourgade où s’est tenu le premier salon mondialo-climatique. C’était il y a trois semaines, l’an passé, dans une autre décennie, il y a une éternité…
On allait en prendre plein la vue. Des changements en veux-tu, en voilà, les grands de ce monde allaient faire baisser les températures, les émissions de CO2 et le niveau des mers. Autant de miracles politiques à côté desquels la multiplication des pains ferait petit joueur.

Et les écolos allaient embrayer : Copenhague ici, Copenhague là. Pourtant, étrangement, ce matin, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, de Copenhague il ne fut que très peu question. Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, invitée sur Europe1, s’est surtout attardée sur les Maldives. Température moyenne de ces magnifiques îles d’Asie du Sud-Ouest : aux alentours de 30°C sur l’année. On comprend mieux le souci de Cécile Duflot pour le réchauffement climatique. Certes, mais pourquoi les Maldives? Parce que c'est là-bas, et pas à Copenhague, que la candidate des Verts en Ile de France a passé ses vacances. C’est son droit le plus strict, évidemment. Et après tout, une écolo a bien plus de choses à raconter, on le sait aujourd’hui, sur les Maldives que sur Copenhague. Où il ne s’est rien passé.


Les Maldives en pédalo ? Ecolo, point trop n'en faut


La secrétaire nationale des Verts est donc longuement revenue, sous la pression moqueuse de Jean-Pierre Elkabbach, sur son séjour aux Maldives, n’éludant pas les questions : « la presse était au courant avant moi, c’est bizarre. Je revendique d’être une femme normale, de passer des vacances en tête à tête. Les écologistes n’ont jamais dit qu’on avait plus le droit de voyager. Je prêche pas l’exemplarité de quelques-uns, j’estime qu’il doit y avoir un autre mode d’organisation de notre société. Et ce mode là n’exclut pas l’avion, n’exclut pas les loisirs. Et c’est vrai qu’on ne peut pas aller aux Maldives en pédalo ».

De concert, Elkabbach et Duflot pointeront du doigt les coups bas des internautes, le voyeurisme d’Internet, oubliant de préciser que l’information de son voyage aux Maldives a été révélée par…Le Canard Enchaîné. Un des rares journaux à ne pas avoir de site web…

Puis ce fut le tour de l'inévitable question sur la taxe carbone, Cécile Duflot s’est prononcée pour un nouveau projet : « L’objectif d’une vraie fiscalité écologique n’est pas de percevoir de l’argent à la place du bouclier fiscal mais d’engager la transition énergétique », a-t-elle déclaré.

Et Copenhague, alors ? Tout ce ramdam médiatique ? Du vent ? Il y a trois semaines l’humanité était en danger, nous disait-on. Entre-temps, il y eut les vacances au soleil. Et demain arrivent les régionales. Tout n’est qu’une question de calendrier.
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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 15:48
Copenhague, le sommet du "capitalisme vert"
2009
Auteur : par Aurélien Bernier
Depuis les années 1970, toutes les négociations internationales sur l’environnement obéissent à une loi fondamentale : aucune mesure adoptée ne doit entraver le commerce mondial et la concurrence. Pour cette raison, les objectifs de réduction des gaz à effet de serre adoptés en 1997 par les pays développés à Kyoto sont dérisoires : 5,2% d’ici fin 2012 par rapport à l’année de référence 1990. Or, pour contenir le changement climatique dans des limites supportables, il faudrait diviser par deux les rejets mondiaux avant 2050.
 

COPENHAGUE, LE SOMMET DU « CAPITALISME VERT »

Par Aurélien Bernier, secrétaire national du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), auteur du livre « Le climat, otage de la finance », 2008, Mille-et-une-nuits

Cette tribune a été publiée dans le n° 188 de L’Humanité Dimanche

Le 5 décembre 2009.

Plus la conférence de Copenhague approche, plus il semble évident qu’il s’agira d’un échec. Rien d’étonnant à cela, puisque la communauté internationale s’est enfermée dès le protocole de Kyoto dans des mécanismes inefficaces et dangereux, et refuse obstinément d’en sortir. Mais certains mouvements contestataires portent également une part de responsabilité pour ne pas avoir posé les véritables termes des débats.

Depuis les années 1970, toutes les négociations internationales sur l’environnement obéissent à une loi fondamentale : aucune mesure adoptée ne doit entraver le commerce mondial et la concurrence. Pour cette raison, les objectifs de réduction des gaz à effet de serre adoptés en 1997 par les pays développés à Kyoto sont dérisoires : 5,2% d’ici fin 2012 par rapport à l’année de référence 1990. Or, pour contenir le changement climatique dans des limites supportables, il faudrait diviser par deux les rejets mondiaux avant 2050.

Rideau de fumée

L’effondrement des économies d’Europe de l’Est permettra peut-être d’atteindre l’objectif de Kyoto. Mais ce résultat est un véritable rideau de fumée. En effet, les émissions des pays riches sur la période ont progressé de 12,8%. Surtout, les émissions mondiales, pays émergents inclus, ont bondi d’au moins 25% entre 1997 et 2006. Logique, puisque les pays occidentaux sont en phase de désindustrialisation, la production étant déplacée dans les pays à bas coût de main d’œuvre et sans réglementation environnementale grâce aux politiques de libre-échange de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’Union européenne.

Pour faire semblant d’agir, les États ont décidé à Kyoto de créer un marché des droits à polluer pour contrôler les gaz à effet de serre. Ils ont donc donné aux entreprises des quotas d’émission comme on donne des quotas de pêche, et ouvert une Bourse du carbone où ces quotas peuvent s’acheter et se vendre. Les acteurs de la finance se sont précipités sur ce nouveau marché porteur, et y spéculent honteusement. En quelques années, les fonds d’investissement spécialisés dans le commerce des droits à polluer se sont multipliés, les marchés à terme ont gonflé, et des produits dérivés sont apparus, reproduisant presque à l’identique le scénario qui a conduit à la crise de septembre 2008 sur le marché des « subprimes ».

Le bilan de Kyoto est déplorable

Le bilan de Kyoto a beau être déplorable, les négociations en cours s’inscrivent dans l’exacte continuité. Le marché du carbone sera conforté, puisqu’on y intègrera progressivement la gestion des forêts, l’agriculture, le transport... Il est tout simplement amené à devenir d’ici trois ou quatre ans le premier marché au monde ! Les prochains objectifs chiffrés de réduction font couler beaucoup d’encre, mais tout indique qu’ils seront bien en deçà du nécessaire. De toute façon, la contrainte juridique qui découle de ce type d’accords est inexistante puisqu’il n’est prévu aucune sanction pour les États qui ne tiendraient pas leurs engagements.

Les gouvernements continueront par contre à promouvoir le « capitalisme vert », c’est-à-dire à servir sur un plateau les profits des technologies faiblement émettrices de carbone aux grandes multinationales. Areva, Suez ou Veolia mettent la main sur les énergies renouvelables. Total ou General Electric testent l’enfouissement du dioxyde de carbone dans d’anciens puits de pétrole ou d’anciens gisements de gaz, largement soutenus par les aides publiques. Grâce à la crise environnementale, le capitalisme est en train de vivre une seconde jeunesse. Et rien de tel que l’argument du climat pour faire tout accepter au public, sans le moindre débat de fond.

Ambigüités des mouvements écologistes et altermondialistes

Malheureusement, les mouvements écologistes et altermondialistes iront à Copenhague avec des mots d’ordre vagues. Ils réclameront des engagements de réduction des gaz à effet de serre élevés et des transferts de fonds vers les pays pauvres pour l’adaptation aux modifications du climat. De bonnes intentions, mais qui oublient l’enjeu majeur : celui du libre-échange et de son corollaire, le productivisme. Que personne ne fasse le lien entre les négociations de l’OMC, qui étendent la mondialisation néolibérale, et celles sur le climat, qui préservent les acquis du libre-échange, est tout à fait regrettable.

Pourtant, dix ans après le contre-sommet altermondialiste de Seattle, l’occasion est belle de dépasser le procès de la mondialisation pour énoncer des revendications concrètes et radicales. D’une part, il faut absolument fermer la Bourse du carbone, qui nous prépare le prochain krach financier et privatise de façon scandaleuse les ressources naturelles. D’autre part, il faut réguler le commerce international en créant des normes, des interdictions, des taxes aux frontières basées sur des critères sociaux et environnementaux. Enfin, pour ne pas pénaliser les populations des pays à bas coût de main d’œuvre, cette régulation doit s’accompagner de mesures exemplaires de solidarité internationale : annulation de la dette, reconnaissance et remboursement de la dette écologique par les pays du Nord, création d’un statut de réfugié climatique.

Voilà le premier pas à faire pour casser le chantage aux délocalisations pratiqué par les grandes firmes, amorcer une relocalisation et une mutation écologique de l’économie et, au final, imposer une sérieuse redistribution des richesses. Bien-sûr, l’OMC et l’Union européenne condamneront ces initiatives. Il faudra donc passer outre.
(source M'pep)

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 12:08
Mais qui est en fait Daniel Cohn-Bendit ?

Il n'est plus rouge, il n'est pas rose -ou pas encore- (ami de Kouchner depuis leurs vingt ans, "ils s'adorent, ils rient beaucoup, ils s'écoutent, ils se disputent, ils sont souvent d'accord").
Il serait donc vert ?

Eh bien, Vert non plus, si l'on se fie à ce qu'il dit lui-même dans des entretiens accordés pour Une envie de politique (La Découverte, 1998).

« Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché », confesse Daniel
Cohn-Bendit. La société est à ses yeux « inévitablement de marché ».

Délocalisations. Daniel
Cohn-Bendit défend la course au moins-disant social : « Si Renault peut produire moins cher en Espagne, ce n’est pas scandaleux que Renault choisisse de créer des emplois plutôt en Espagne, où, ne l’oublions pas, il y a plus de 20 % de chômage. »

Sur la culture, Daniel Cohn-Bendit défend la vision selon laquelle « l’artiste doit trouver lui-même son propre marché », sans subventions.

L’ex-étudiant de Nanterre n’a rien contre le fait que les jeunes soient payés moins que le SMIC « si en échange d’un salaire réduit pendant trois ou quatre ans, on leur donne la garantie d’accéder ensuite à un emploi ordinaire ».

Daniel Cohn-Bendit se déclare pour l’autonomie des établissements scolaires, pour qu’ils fassent sans l’État leurs propres choix de professeurs et d’enseignements. Il n’est pas opposé à l’appel aux fonds privés pour ces établissements afin de créer de « véritables joint-ventures avec les entreprises » et ajoute que « naturellement, l’industrie participerait aussi à la définition des contenus de l’enseignement, contrairement à ce que nous disions en 1968 ».

Privatisation des services publics. Daniel Cohn-Bendit ne conçoit pas l’économie autrement que l’économie des multinationales, de la pub, de la globalisation et des TGV. Les marchés publics doivent être ouverts à la concurrence. « Des services comme le téléphone, la poste, l’électricité n’ont pas de raison de rester dans les mains de l’État. » Il insiste : « Il n’y a pas de raison qu’il existe un service public de télévision. »

Daniel Cohn-Bendit se déclare pour le travail le dimanche. « Il faut admettre que les machines travaillent sept jours sur sept, donc admettre le travail du week-end. » La légalisation du travail le dimanche est avant tout profitable aux multinationales contre les entreprises de type familial. Mais l’eurodéputé met sur le même plan ces deux économies différentes

La protection sociale doit « évoluer », la gauche défend « une vision bloquée de la société », l’extrême-gauche est « une forme de réaction conservatrice »…

Concernant l’Europe, il faut savoir que Daniel Cohn-Bendit a été un grand défenseur de l’euro et de l’indépendance de la Banque centrale européenne, qui empêche tout contrôle des États membres sur leur politique monétaire.

A l'université d’été du Medef de septembre 2000, l’insaisissable Dany : “Votre question, le capitalisme est-il moral ?, ne m’intéresse pas. Arrêtez ! laissez ça aux curés ! Le souci des capitalistes, c’est de gagner et ils ont raison.”

Ces options économiques nettement libérales l’éloignent de la majorité des écologistes européens qui considèrent que le dogme libéral est incompatible avec les moyens que nécessitent la préservation de la planète et le combat pour la justice sociale et donc avec le paradigme écologiste.

La direction du parti des Verts, suivant une majorité de militants, avait appelé à voter OUI au Traité de Constitution pour l'Europe.

Après le bilan plutôt satisfaisant des travaux de la Convention sur l'avenir de l'Europe, Cohn-Bendit adresse aux gouvernements se réunissant dans une conférence inter-gouvernementale, une lettre dans laquelle il les adjure d'adopter en 3e partie du TCE une procédure de révision moins lourde, ne reposant pas sur l’unanimité, et un mode de ratification où le refus d’un seul pays ne puisse pas bloquer tous les autres.

Aujourd'hui il veut faire revoter les Suisses...  mais il n'a pas dit un un mot sur le vote par les députés du Traité Constitutonnel dans le dos des citoyens Français. Quel homme de gauche....!

www.ladecroissance.net/?chemin=textes/daniel-cohn-bendit
http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2009/07/laffaire-home-et-le-vrai-visage-de-dany.html
www.denistouret.net/textes/Cohn-Bendit.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Cohn-Bendit

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