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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 18:37
Cette dette n’est pas la nôtre

La Dette publique et son remboursement font débat en ce moment, on parle beaucoup, on s'agite et chacun avance ses arguments,
 
Il y a le doux et le brutal, ceux qui veulent passer en force et ceux qui veulent un traitement social de la dette, ils ont tous en commun que pour eux le paiement de la dette est un horizon indépassable,
 
On calcule, on refait des comptes savants, mais pour tous une seule évidence, la dette sera payée jusqu'à son dernier centime, jusqu'à la liquidation du dernier droit social sur nôtre vieux continent,
 
Tous parlent la langue de la finance et de l'économie et font semblant de croire que la dette n'est pas avant tout une dette politique,
 
Une dette politique parce qu'elle s'est constituée par les centaines de milliards de fonds publics versés aux spéculateurs et aux banquiers, une dette politique politique parce que son remboursement signifie le transfert massif, à une échelle inconnue jusqu'à lors des revenus du travail vers ceux du capital,
 
Une dette politique, parce que son remboursement exige la liquidation brutale de l'ensemble des acquis sociaux des classes ouvrières européennes, le basculement vers une autre société fondée sur la déchéance physique et morale de millions d'hommes,
 
Une dette politique, parce que, si nous regardons vers l'Irlande, nous comprenons que son remboursement implique la mise sous tutelle, la disparition des derniers lambeaux de souveraineté que l'Union européenne a bien voulu laisser aux états liés par ses traités,
 
Enfin et c'est sans doute le plus important, une dette politique, parce que ce ne sont ni la BCE ni la FED, n'en déplaise à Mélenchon qui décideront de l'avenir de la dette, de celui de l'euro ou des institutions de l'Union européenne,
 
Le facteur décisif, c'est la capacité des Papandréou et autres Zapatero à imposer à leurs peuples tous les sacrifices exigés par le remboursement de la dette,
 
Le facteur décisif, c'est la capacité de tous les Thibault et autres Chérèque a empêcher le surgissement de la lutte des classes, à s'opposer de toutes leurs forces tendues au déferlement de la grève générale qui en quelques jours emporterait tout ce monstrueux édifice construit contre les peuples.
 
Au lieu d'attendre Strauss Khan comme un nouveau Gengis Khan descendu des steppes, le peuple de ce pays a les moyens de dire avec force et tranquillité à ceux qui nous gouvernent et à ceux qui sont candidats à nous gouverner. Cette Dette monstrueuse n'est pas la nôtre, nous refusons de la payer, nous refusons de payer les banquiers de Wall Street ou de la City avec l'avenir de nos enfants,
 
Bruxelles, son euro, ses institutions, ses plans, ses Traités, c'est tout à la fois la Bastille, Versailles et Coblence et ce qu'ont fait nos ainés nous saurons bien le refaire.
blog de Rakoski
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