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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 16:56
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Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement du PP ne cesse d'annoncer de nouvelles coupes budgétaires.

Lors de son discours d'investiture du 20 décembre, Mariano Rajoy dévoilait un plan d'austérité de 16,5 milliards d'économies.

Vendredi dernier un plan d'austérité complémentaire était annoncé à la sortie du conseil des ministres avec pour prétexte un déficit revu à la hausse à 8% au lieu des 6% initialement prévus. Le but affiché: faire 20 milliards d'économies supplémentaires.

 

Hier le ministre de l'intérieur Jorge Fernández Díaz parlait d'un déficit de 8,2% et annonçait déjà que le plan d'austérité à venir atteindrait en fait 38 milliards d'euros pour réduire le déficit à 4,4% comme le demande l'UE... Cristóbal Montoro, ministre des Finances et des Administrations publiques, a d'ailleurs déclaré que de nouvelles mesures seraient prises lors du prochain conseil des ministres de jeudi tandis que quelques jours avant Soroya Sáenz de Santamaría, la porte-parole du gouvernement déclarait « ce n'est que le début du début ».

Parmi les nouvelles mesures d'austérité annoncées lors du conseil des ministres du 30 Décembre dernier on trouve :

-augmentation de l'IRPF (impôt sur le revenu) allant de 0,75% à 7% en fonction des tranches mais pas sur les plus hauts salaires ni d'impôts sur les grandes fortunes (les plus touchés seront les espagnols gagnant moins de 55000 euros par an). Rajoy revient ainsi sur sa promesse électorale de ne pas augmenter les impôts

-augmentation de l'IBI (impôts sur les biens immobiliers) pour les deux ans à venir

-suspension d'un an de l'intégration de nouvelles catégories de bénéficiaires de la Loi sur la dépendance

-gel du SMI (équivalent du SMIC) qui est de 641,4 euros (inférieur au seuil de pauvreté...),

-réduction des dépenses de l'Etat de 8,9 milliards d'euros (plus d'1 milliard pour les Ministères du développement, de l'industrie, de l'économie, des affaires étrangères ; près d'un demi-million pour l'enseignement, l'emploi, les finances, la santé, l'agriculture...)

-gel du salaire des fonctionnaires

-baisse de 20% des subventions aux partis politiques et aux syndicats.

Le rejet de ces propositions fait l'unanimité dans l'opposition, du PSOE en passant par les partis les plus proches du PP et les syndicats sauf pour la CEOE (principale organisation patronale) seul soutien du gouvernement. Pour Cayo Lara, secrétaire général d'Izquierda Unida, ces mesures sont dans la droite ligne de celles du gouvernement socialiste de Zapatero (50 milliards pour le plan d'austérité de mai 2010) dont la politique se résume à « aller de coupes en coupes » alors que ces mesures ont démontré qu'elles ne créaient que « plus de crise et plus de chômage ».

Jeudi donc de nouvelles mesures seront annoncées. Décidemment pas de répit pour le peuple espagnol!

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