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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:09

Sarkozy qui cite le programme de la Résistance...C'est ce qu'on appelle se foutre de la gueule du peuple.

 

Programme du Conseil national de la Résistance

Conseil National de la Résistance

15 mars 1944

 

 


LE CONTENU DU PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.

Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.

 

Aussi les représentants des organisations de la Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R., délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.

 

I - PLAN D’ACTION IMMÉDIATE

Les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que l’oppresseur hitlérien poursuit avec l’aide des hommes de Vichy, par le pillage, par la suppression de toute production utile aux Français, par la famine organisée, par le maintien dans les camps d’un million de prisonniers, par la déportation d’ouvriers au nombre de plusieurs centaines de milliers, par l’emprisonnement de 300.000 Français et par l’exécution des patriotes les plus valeureux, dont déjà plus de 50.000 sont tombés pour la France.

Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en collaborant étroitement aux opérations militaires que l’armée française et les armées alliées entreprendront sur le continent, mais aussi de hâter cette libération, d’abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l’avenir de la France en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l’envahisseur et ses agents, commencée dès 1940.

Ils adjurent les gouvernements anglais et américain de ne pas décevoir plus longtemps l’espoir et la confiance que la France, comme tous les peuples opprimés de l’Europe, a placés dans leur volonté d’abattre l’Allemagne nazie, par le déclenchement d’opérations militaires de grande envergure qui assureront, aussi vite que possible, la libération des territoires envahis et permettront ainsi aux Français qui sont sur notre sol de se joindre aux armées alliées pour l’épreuve décisive.

Ils insistent auprès du Comité Français de la Libération Nationale pour qu’il mette tout en œuvre afin d’obtenir les armes nécessaires et de les mettre à la disposition des patriotes. Ils constatent que les Français qui ont su organiser la résistance ne veulent pas et d’ailleurs ne peuvent pas se contenter d’une attitude passive dans l’attente d’une aide extérieure, mais qu’ils veulent faire la guerre, qu’ils veulent et qu’ils doivent développer leur résistance armée contre l’envahisseur et contre l’oppresseur.

Ils constatent, en outre, que la Résistance Française doit ou se battre ou disparaître ; qu’après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls le développement et la généralisation de l’offensive des Français contre l’ennemi lui permettront de subsister et de vaincre.

Ils constatent enfin que la multiplication des grèves, l’ampleur des arrêts de travail le 11 Novembre qui, dans beaucoup de cas, ont été réalisés dans l’union des patrons et des ouvriers, l’échec infligé au plan de déportation des jeunes français en Allemagne, le magnifique combat que mènent tous les jours, avec l’appui des populations, dans les Alpes, dans le Massif Central, dans les Pyrénées et dans les Cévennes, les jeunes Français des maquis, avant garde de l’armée de la Libération, démontrent avec éclat que notre peuple est tout entier engagé dans la lutte et qu’il doit poursuivre et accroître cette lutte.

En conséquence, les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Déclarent que c’est seulement par l’organisation, l’intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l’union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l’a dit le Général De Gaulle, de l’insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera dirigée par le C.N.R, sous l’autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires permettront d’assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès.

Ils ont l’espoir que les opérations de la Libération du pays, prévues par le plan de l’état major interallié, pourront ainsi être, le cas échéant, avancées grâce à l’aide apportée par les Français dans la lutte engagée contre l’ennemi commun, ainsi que l’a démontré l’exemple glorieux des patriotes corses.

Ils affirment solennellement que la France qui, malgré l’armistice, a poursuivi sans trêve la guerre, entend plus que jamais développer la lutte pour participer à la libération et à la victoire.

Pour mobiliser les ressources immenses d’énergie du peuple français, pour les diriger vers l’action salvatrice dans l’union de toutes les volontés, le C.N.R décide :

D’inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et de villages, d’entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la formation de comités là où rien n’existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.

Tous ces comités seront placés sous la direction des comités départementaux de la libération (C.D.L). Ils seront soumis à l’autorité des C.D.L qui leur transmettront, comme directives, la plate-forme d’action et la ligne politique déterminée par le C.N.R.

Le but des ces comités sera, à l’échelon communal, local et d’entreprise, de faire participer de façon effective tous les Français à la lutte contre l’ennemi et contre ses agents de Vichy, aussi bien par la solidarité et l’assistance active à l’égard des patriotes sous l’impulsion et le soutien donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera de mobiliser et d’entraîner les Français qu’ils auront su grouper à l’action armée pour la Libération.

Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par les C.D.L, appuyer et guider toutes les actions menées par les Français contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi, de l’extérieur et de l’intérieur.

Ces comités devront :

1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l’ennemi et augmentant le potentiel humain de la résistance ;

2) Traquer et punir les agents de la Gestapo et de la Milice de DARNAND ainsi que les mouchards et les traîtres ;

3) Développer l’esprit de lutte effective en vue de la répression des nazis et des fascistes français ;

4) Développer, d’une part, la solidarité envers les emprisonnés et déportés ; d’autre part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur hitlérienne et vichyssoise ;

5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, combattre pour la vie et la santé des Français pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des manifestations et des grèves, afin d’obtenir l’augmentation des salaires et traitements, bloqués par Vichy et les Allemands, et des rations alimentaires et attributions de produits de première qualité, réduites par la réglementation de Vichy et les réquisitions de l’ennemi, de façon à rendre à la population un minimum de vital en matière d’alimentation, de chauffage et d’habillement ;

6) Défendre les conditions de vie des anciens combattants, des prisonniers, des femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières ;

7) Mener la lutte contre les réquisitions de produits agricoles, de matières premières et d’installations industrielles pour le compte de l’ennemi ; saboter et paralyser la production destinée à l’ennemi et ses transports par routes, par fer et par eau ;

8) Défendre à l’intérieur de la corporation agricole les producteurs contre les prélèvements excessifs, contre les taxes insuffisantes, et lutter pour le remplacement des syndicats à la solde de Vichy et de l’Allemagne par des paysans dévoués à la cause de la paysannerie française.

Tout en luttant de cette façon et grâce à l’appui de solidarité et de combativité que développe cette lutte, les comités de villes, de villages et d’entreprises devront en outre :

a) Renforcer les organisations armées des Forces Françaises de l’Intérieur par l’accroissement des groupes de patriotes : groupes francs, francs-tireurs et partisans, recrutés en particulier parmi les réfractaires ;

b) En accord avec les états majors nationaux, régionaux et départementaux des F.F.I, organiser des milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises, dont l’encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs, fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l’ordre public, la vie et les biens des Français contre la terreur et la provocation, assurer et maintenir l’établissement effectif de l’autorité des Comités départementaux de la Libération sur tout ce qui aura été ou sera créé dans ce domaine pour le strict rattachement aux F.F.I dont l’autorité et la discipline doivent être respectées par tous.

Pour assurer la pleine efficacité des mesures énoncées ci-dessus, le C.N.R prescrit de l’état major national des Forces Françaises de l’Intérieur, tout en préparant minutieusement la coopération avec les Alliés en cas de débarquement, doit :

1) Donner ordre à toutes les formations des F.F.I de combattre dès maintenant l’ennemi en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications et ses productions de guerre, en capturant ses dépôts d’armes et de munitions afin d’en pourvoir les patriotes encore désarmés ;

2) Faire distribuer les dépôts d’armes encore inutilisés aux formations jugées par lui les plus aptes à se battre utilement dès à présent et dans l’avenir immédiat ;

3) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités compétentes à l’échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum d’efficacité ;

4) Coordonner l’action militaire avec l’action de résistance de la masse de la nation en proposant pour but aux organisations régionales paramilitaires d’appuyer et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs des femmes de prisonniers, des paysans et des ouvriers contre la police hitlérienne, d’empêcher les réquisitions de vivres et d’installations industrielles, les rafles organisées contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté de tous les Français contre la barbare oppression de l’occupant provisoire.

Ainsi, par l’application des décisions du présent programme d’action commune, se fera, dans l’action, l’union étroite de tous les patriotes, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée, rompue au combat, dirigée par des cadres éprouvés devant le danger, une armée capable de jouer son rôle lorsque les conditions de l’insurrection nationale seront réalisées, armée qui élargira progressivement ses objectifs et son armement.

Ainsi, par l’effort et les sacrifices de tous, sera avancée l’heure de la libération du territoire national ; ainsi la vie de milliers de Français pourra être sauvée et d’immenses richesses pourront être préservées.

Ainsi dans le combat se forgera une France plus pure et plus forte capable d’entreprendre au lendemain de la libération la plus grande œuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.

 

II - MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération :

1) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;

3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;

4) Afin d’assurer :

l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;
la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères ;
la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;
l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
le respect de la personne humaine ;
l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;
l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;
le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.

b) Sur le plan social :

le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;
un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;
la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;
la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;
la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;
l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance conte les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;
une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.

c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation.

Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale.

L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.

En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président le général De Gaulle !

En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 10:04
Sarkozy préfère parler fraude sociale que licenciements économiques

Mardi, il voulait parler travail et fraude aux allocations. Depuis qu'il a renoncé à faire gagner plus à ceux qui travaillent plus ou travaillent encore, Nicolas Sarkozy cherche comment se réapproprier la « valeur travail » pour sa future campagne. Il aime donc parler du travail, surtout du sien, car il bosse dur, tout le monde le sait.

Les travailleurs oubliés
Nicolas Sarkozy aurait pu rendre visite à des ouvriers de Peugeot. Le constructeur automobile avait annoncé 6.000 suppressions de postes, y compris en France. Quelques centaines d'employés sont venus manifester leur angoisse et leur colère devant le siège social du groupe à Paris. Il n'y a pas si longtemps, ces ouvriers étaient le symbole de Sarkofrance, « cette France qui se lève tôt, travaille dur et ne demande rien ». Le Monarque lui vantait son « Travailler plus pour gagner plus ».

De temps à autre, Sarkozy aime encore rencontrer des ouvriers « casqués », mais il préfère des PME de province, re-financées par son Fond Stratégique d'Investissement (dont il célébrera les 3 ans ce jeudi) ou son Grand Emprunt. Quand une grande entreprise comme Peugeot annonce d'inéluctables licenciements, le coup est dur pour le Monarque. Cette décision le prive d'un de ses rares arguments de vente, la prime à la casse. Jusqu'alors, il aimait répéter combien « il » avait sauvé l'automobile française.

Mardi, le candidat Sarkozy aurait pu parler de la surpopulation carcérale. Après tout, il a découvert sur le tard qu'il lui fallait davantage de places de prisons; il en a promis 30.000 supplémentaires, il y a à peine deux mois. Or la situation ne cesse d'empirer. Avec une capacité d'accueil 57.268 places, les prisons françaises rassemblaient 64.771 personnes au 1er novembre. Sur 12 mois, la progression est de 5%. Or les aménagements de peines se sont profondément développé: +46,3 % en deux ans. 10.237 personnes en bénéficient.
Le constat est grave: malgré cette accélération, les prisons sont encombrées, la justice est engorgée, mais... la délinquance violente augmente. Quelle efficacité !

Mardi, le candidat Sarkozy a préféré visiter Bordeaux pour visiter la Caisse d'Allocations Familiales de la Gironde puis discourir sur la fraude sociale. C'était le thème du déplacement. Il y parla effectivement de triche aux allocations et aux arrêts maladie, mais annonça aussi une obligation de travail pour les bénéficiaires du RSA et l'extension du délai de carence d'indemnités maladie, et prépara les esprits à une future TVA sociale. Quel amalgame !

De la fraude à ... à la TVA sociale ?
Comble du ridicule, il s'était même drapé derrière l'image tutélaire du général de Gaulle. La démarche était pitoyable. Qui est pour la fraude sociale ? Qui en charge des affaires du pays depuis 2007 ? Avant l'été, des parlementaires avaient publié un très instructif rapport sur la fraude sociale, estimée entre 10 et 20 milliards d'euros de manque à gagner par an. On pouvait y lire que la fraude sociale vient d'abord et massivement d'une triche aux cotisations sociales et non des allocataires. La non-déclaration d'heures supplémentaires et le travail clandestin coûtent bien plus cher aux caisses de l'Etat que la triche aux allocations et aux arrêts maladie. Les uns comme les autres sont des délits qui méritent chasse et sanction. Quelle évidence !

Ce mardi, à Bordeaux, Nicolas Sarkozy tonnait de sa grosse voix contre les méchants fraudeurs. Un discours adéquat pour masquer la misère de son propre bilan et ses dernières mesures d'austérité sociale. Il fut grandiloquent:
« voler la Sécurité sociale, c'est trahir la confiance de tous les Français. (...) La fraude, c'est la plus terrible et la plus insidieuse des trahisons de l'esprit de 1945. C'est la fraude qui mine les fondements même de (la) République sociale. Frauder, que dis-je, voler, voler la Sécurité sociale, (...), c'est porter un coup terrible à la belle idée nécessaire de solidarité nationale. » « Celui qui bénéficie d’un arrêt de travail frauduleux, comme celui qui le prescrit, vole les Français. » « Nous devons être sans indulgence contre les tricheurs et les fraudeurs » .
Le Monarque fut cependant avare en annonce: aucun renfort de moyens des Caisses d'allocations familiales ou de l'assurance maladie, la période est à la diète.

L'amalgame ne fut pas subtil. De la traque aux fraudeurs, Sarkozy glissa sur la chasse aux déficits: « Ceux qui ont trahi l’héritage du Conseil National de la Résistance, ce sont ceux qui, pendant des décennies, ont bien soigneusement dissimulé aux Français qu’ils finançaient leur système de protection sociale à coup de déficit. Pendant des décennies, on a donc protégés les Français à crédit sans le leur dire. » Tout juste proposa-t-il la création d'un Haut Conseil du financement de la protection sociale, « qui associera naturellement les partenaires sociaux ». « Je lui demanderai de faire des propositions qui soient à la hauteur de l'ambition que je porte pour notre modèle social »

Car le Monarque a des questions: « Le coût élevé du travail dans notre pays pénalise notre économie. Et pénaliser la France dans la compétition internationale, c’est accroître le risque des délocalisations. Le coût du travail a augmenté plus rapidement en France qu’en Allemagne sur les 15 dernières années. Avant tout parce que nous avons dû absorber le choc des 35 heures. » Ce nouveau Haut Conseil prétendument « a-politique » sera donc chargé de faire des « propositions ».

Nous sommes prévenus. Comme toujours, Nicolas Sarkozy a peur d'oser prononcer son idée. Soit il a la trouille, soit il se la garde pour la campagne officielle. Au choix.

Travail obligatoire
Autre annonce, l'expérimentation du travail obligatoire pour les bénéficiaires du RSA. « Le général de Gaulle aurait-il applaudi au discours de Nicolas Sarkozy, ce mardi matin à Bordeaux ? » s'interrogeait l'envoyé spécial du quotidien Sud Ouest quelques heures plus tard. C'est l'un des derniers thèmes de campagne de réélection.

En mai dernier, le jeune Laurent Wauquiez avait lancé la charge contre ces « fainéants de pauvres » qui cumulent des minima sociaux sans bosser. Le ministre proposait de plafonner les minimas sociaux par foyer, imposer 5 heures de travail forcé social hebdomadaire aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active et réserver le bénéfice de l'assurance sociale aux étrangers justifiant d'au moins 5 années de travail en France. On se souvient aussi de cet édifiant article du Figaro intitulé « La France des assistés ».

Ce mardi à Bordeaux, Nicolas Sarkozy endossa donc la fumeuse idée de son jeune ministre, la portant même à 7 heures de travail forcé hebdomadaire.

Indemniser moins
On appelle cela la double peine: malade ET non indemnisé... Plutôt que de renforcer les contrôles aux abus, Nicolas Sarkozy a confirmé l'extension du régime de carence imposé aux salariés du privé, un quatrième jour sans prise en charge d'un arrêt de travail. Le gain estimé serait de 280 millions d'euros par an.

Sans accord d'entreprise ni assurance privée, le salarié malade sera donc sans rémunération pour ses 4 premiers jours d'arrêt maladie. Pour les fonctionnaires, qui, par définition, n'ont pas d'autre accord d'entreprise que ce que la loi leur offre en la matière, une journée de carence sera imposée dès l'an prochain.

Hasard ou coïncidence, les députés venaient de refuser, il y a quelques jours, de baisser leur propre indemnité. juan Sarkofrance
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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 21:00
Politique du logement : Les propositions « bricolages » de l'UMP ?

 

L'UMP vient de présenter ses « 20 propositions » sur le logement. Outre relancer le serpent de mer de la vente des HLM, elle propose une nouveauté : le bail « gagnant-gagnant » permettant de mettre plus rapidement et plus facilement les locataires à la porte !


En 2007, l'un des thèmes de campagne favoris de Nicolas Sarkozy était la France de propriétaires. Il annonçait même un taux de 70% ! Or, nous rappelait Le monde en septembre dernier : « (...) Environ 57 % des ménages étaient propriétaires de leur logement en 2007, et ils sont 58 % en 2011. Cette augmentation de 1 point en quatre ans est pratiquement la même progression qu'entre 2002 et 2007 (...) » En clair, pas de quoi pavoiser !

C'est dans ce contexte que Marc-Philippe Daubresse, qui fut entre 2004 et 2005 deux fois en charge du logement, a présenté la première ébauche des propositions de l'UMP, pour la présidentielles 2012, sur le logement.

Que propose l'UMP ?

Selon Marc Philippe Daubresse L'UMP affirme : « Axer (ses) propositions sur des choses simples ». le site de France Télévision qui en a pris connaissance, avant qu'elles ne soient discutée officiellement, lors de la convention logement, en a relevé quelques unes, franchement sujettes à caution !

La vente des logements sociaux à leurs locataires

Antienne des gouvernements de droite, cette proposition n'est pas une nouveauté puisqu'elle a déjà été utilisée par Gilles de Robien, en charge des politiques du logement, dans le premier gouvernement Raffarin. Dans le Plan propriété pour tous, Il s'agissait de vendre les logements HLM aux locataires. De Robien affirmant que : « (...) le produit de la vente permettrait la reproduction du logement social de manière quasi autosuffisante (...) »

Les résultats récents de cette initiative sont les suivants : Selon les chiffres produits par Acteurs Publics, les ventes de logements sociaux ont séduit peu de locataires : « (...) autour de 4 500 par an. Soit : 4 800 en 2007, 4 500 en 2008 et 3 000 en 2009 (...) »

Alors devant un tel échec, que propose l'UMP ?

« (... ) créer un droit à l’achat pour les locataires de logements sociaux (...) Tout locataire de logement social depuis cinq ou dix ans (période encore à définir) bénéficierait d'un accès à la propriété à coût réduit (décote jusqu'à 35% du prix du marché....). Le bénéfice de la vente serait affecté à la création de nouveaux logements (...) »

Copié/collé ? Certainement. Mais cette fois, l'UMP a une nouvelle préoccupation : Continuer à construire des logements sociaux tout en continuant de diminuer la part de l'état dans son financement . Comment compte t-elle le faire ?

Et bien en faisant siennes les notes blanches de 2009 d'André Yché, président de la Société nationale immobilière (SNI), filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dans lesquelles il préconisait à l’Elysée de vendre 10% du parc social

Proposition d'André Yché : « En vendant 100 à 150 000 logements sur dix ans, disons à moitié prix, sur un parc global de 4 millions, on dégagerait des recettes financières qui permettraient de décongestionner le système en relançant la construction de HLM »

Idée reprise régulièrement par Benoist Apparu l'actuel ministre du logement et qui a donc séduit l'UMP ! Or, cette idée est totalement irréaliste, comme l'explique la présidente de OPHLM de La Rochelle : « Nous vendons une petite vingtaine de nos logements par an à nos locataires, mais il est inconcevable d'imaginer ce scénario à plus grande échelle, car nous ne trouverions pas suffisamment d'acheteurs parmi nos locataires, qui payent un loyer bas »

Ce que confirme Acteurs Publics : « si près de 40 000 logements sociaux sont mis en vente chaque année, dix fois moins ou presque trouvent preneur. Et, malgré une forte augmentation de l’offre en 2008 (25 000 offres additionnelles), les acquisitions ne décollent pas pour autant, d’après l’Union sociale pour l’habitat » mais, n'est ce pas aussi parce qu'il faudrait que « (...) l’état des logements sociaux soit déjà satisfaisant avant leur cession » ajoute Acteurs Publics

Autre mesure emblématique de l'UMP sur le logement : Réduire la difficulté pour les français de louer un logement dans le secteur privé.

Refusant toute logique d'intervention au profit de la sempiternelle incitation, l'UMP brandit une idée aussi saugrenue que dangereuse. Autoriser une dérogation à l'obligation légale d'un bail de 3 ans. Cette dérogation porte le joli nom de : « Bail gagnant-gagnant » !

C'est quoi un bail gagnant-gagnant ?

Et bien, selon l'UMP, dans la mesure où le propriétaire : « accepterait des loyers faibles et une absence de garanties, il pourrait en contre partie obtenir des délais de préavis plus réduits et de procédures d'expulsions accélérées »

Ce qui aurait pour effet d'instaurer une insécurité permanente pour les locataires ! En effet :

Comment réagira le propriétaire s'il apprend la moindre baisse des revenus ou une perte d'emploi de ses locataires ?
Comment les locataires expulsés dans un court délai pourront-ils trouver un autre logement ?
Et, qui empêchera un propriétaire peu scrupuleux de donner congés à des locataires ayant entièrement refait l'appartement pour le relouer plus cher mais dans d'autres conditions ?

Et bien, il ne leur restera probablement plus qu'à s'inscrire sur une liste d'attente pour l'obtention d'un logement social, qu'ils pourront sous « cinq ou dix ans » acquérir : « à coût réduit » et enfin faire partie de la « France de propriétaires », chère à notre Président !

Elle est pas belle la vie que vous propose l'UMP ?
Slovar

Crédit photo
Nouvelobs
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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 12:02
La Présidentielle de 2012 : une vaste manipulation ?

Crise économique, crise de l'euro, chômage, dette publique, austérité… à l'aube des Présidentielles de 2012, il est utile de rappeler comment ces sujets sont traités dans les médias en vue de maintenir le public dans l'ignorance et la résignation.

Lundi 8 novembre, François Fillon annonce que les Français devront en 2012 s'attendre à un "budget de rigueur", il n'hésite pas à parler de "faillite". En dramatisant ainsi ses propos, Il ne fait qu’appliquer une recette bien connue, attribuée peut-être à tort à Noam Chomsky- et que l'on peut aisément trouver sur le Net -, appelée « les Dix stratégies de manipulation de masse ».

 

En effet, « "La propagande étant aux démocraties ce que la violence est aux dictatures », Chomsky décrit le machiavélisme nécessaire à la mise en place de ces stratégies, élaborées de longue date par nos hommes politiques, « penseurs » , éditocrates, « économistes distingués », et autres experts. Il s’agit d’un véritable « système d’état », peu importe qui est au pouvoir : chaque gouvernement n’aura qu’à puiser, selon les circonstances, dans l’arsenal des diverses stratégies pour manipuler les opinions publiques des pays « démocratiques ». Il va de soi qu’il faut que le contrôle d’une grande partie des médias soit assuré (par la nomination directe ou indirecte des directeurs de la presse écrite, parlée ou télévisuelle, par exemple).

 

Avec la mondialisation à partie des années 80, les gouvernements nationaux ont perdu de leur influence, "l'état étant devenu un problème" (la formule est de Reagan) : ils sont devenus peu à peu les relais des grands groupes capitalistes, dont les tentacules s’étendent sur tous les pays, y compris en Chine - encore officiellement un état communiste (!).

 

Ainsi, la chanson de TINA, « There is no alternative » (« il n’y pas d’alternative »), est-elle devenue l’hymne internationaliste par excelllence.

 

Ce système a été théorisée par Friedrich Hayek et Milton Friedman et appliqué par Ronald Reagan aux États-Unis (1981-1999), par Margareth Thatcher au Royaume-Uni (1979-1990), par Gehard Schröder en Allemagne (1998-2005). En France, il s’est poussivement mis en place sous la présidence de Jacques Chirac (1995-2005) et s’est accéléré sous Nicolas Sarkozy.

 

Sans trop entrer dans les détails, quelles sont ces « dix stratégies de la manipulation » utilisés par les gouvernements-relais pour faire triompher les lois du marché qui ont pour objectifs la dérégulation de l'économie et, en Europe surtout, l'affaiblissement des états-nations ?

- Source : Pressenza

1. La stratégie de la diversion

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continu de distractions et d'informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles dans les domaines de l'économie, de la science, de la psychologie, de la neurobiologie et de la cybernétique.

 

2. Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d'abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux, le démantèlement des services publics et la mise à contribution des plus pauvres.

 

3. La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, en « dégradé », sur plusieurs décennies. C'est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme et mondialisation sauvage) ont été imposées depuis les années 1980. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n'assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s'ils avaient été appliqués brutalement.

 

4. La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l'accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'accepter un sacrifice futur qu'un sacrifice immédiat. D'abord parce que l'effort n'est pas à fournir tout de suite. Ensuite, parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

 

5. S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental.

 

6. Faire appel à l’émotion plutôt qu’à la réflexion

Faire appel à l'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l'analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l'utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions ou des comportements. Reprenant les thèses de Milton Friedman, qui appelait à l’utilisation de ces chocs pour permettre ces réformes, thèse violemment dénoncées par Naomi Klein (in La Stratégie du choc | Actes Sud), le duo Sarkozy-Fillon met en garde les Français : "si nous n'agissons pas énergiquement maintenant, ce sera pire demain pour vos retraites, vos remboursements sociaux, votre niveau de vie etc ..." Espérant ainsi que la crainte du chaos sera plus forte que l'impopularité, l'exécutif espère renverser la tendance des sondages qui leur est défavorable.

 

7. Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. » (Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »)

« Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin » (Henry FORD)

 

8. Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Trouver « cool » le fait d'être bête, vulgaire et inculte. Croire qu'exister, c'est paraître et posséder.

 

9. Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur à cause de l'insuffisance de son intelligence, de ses capacités ou de ses efforts. Exemple : les pauvres et les chômeurs, constamment pointés du doigt.

C'est exactement ce que répètent à l'unisson les membre de l'UMP (cf.Wauquiez : L'assistanat, "cancer de la société française") et la stupeur résignée des Grecs - voir : Grèce : la stratégie du choc .marianne2.fr/hervenathan/Grece-la-strategie-du-choc 28 mai 2011).

Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l'individu s'auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l'un des effets est l'inhibition de l'action. Et sans action, pas de révolution…

 

10. Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l'être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. (...)" Cela signifie que, dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes".

C'est la thèse de Naomi Klein (La Stratégie du choc - 1ère Partie, Chapitre 1) :

"Refaçonner les individus, les mettre en état de choc pour les soumettre ».

Pour la prochaine présidentielle, toute la stratégie du président sortant repose sur une manipulation à grande échelle : prendre comme argument la Crise qui secoue l'Europe pour s'imposer face à son rival. Il est soutenu et encouragé par tous les grands groupes capitalistes mondialisés : les banques, les Bourses, les agences de notation. La Chancelière Angela Merkel lui sert d'aiguillon. Les relais dans les médias sont en place.

Storytelling

 

Mais pour gagner une présidentielle, il faudra encore aux candidats « A good story. »

Dans un article du Monde diplomatique de novembre 2006, "Une machine à fabriquer des histoires", Daniel Salmon raconte qu'il a manqué "une bonne histoire à John Kerry pour battre G.W. Bush aux élections américaines de 2004.

Qui de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande (ou d'un autre candidat) aura la bonne histoire à raconter au peuple ?

 

Nicolas Sarkozy aura quelques difficultés à refaire le coup de 2007, en se faisant passer comme le "candidat de la rupture". Il brodera autour de la Crise qu'il serait le seul à maîtriser. Il se présentera en tant que "protecteur du peuple", face à l'incompétence, l'inexpérience et l'irresponsabilité de son rival. Peut-être arrivera-t-il à convaincre les Français en leur proposant encore "plus de convergences fiscales" avec l'Allemagne, qui passe pour un nouvel Eldorado aux yeux de bon nombre de Français.

 

François Hollande tentera de raconter aux électeurs qu'il sera un président "normal", plus "juste" que son concurrent dont le bilan social est calamiteux - voir le rapport du Secours Catholique du 8 novembre ici -, bref il souhaiterait "ré-enchanter la France"(sic !). Il se pourrait, cependant, que la Crise devienne, pour lui, un handicap. Il le sait. Un de ses proches a même confié à un journaliste du Monde : « Le président n’a aucune chance de nous sauver de la crise. Mais la crise, elle, a une chance de sauver le président".

Mais laissons la conclusion à Naomi Klein qui a déclaré il y a quinze jours, lors d'une manifestation sur la côte ouest des États-Unis :

”Le capitalisme détruit les systèmes dont il dépend, il détruit les gens qui ne peuvent plus se permettre d'acheter ses produits, il détruit les rivières et l'air.

Ceci est un modèle de fou et cela doit cesser."

Sources :

Médiapart du 01.10.2010 - Ze Rhubarbe Blog

Actuchomage.org du 31.10.1011

+ les mots en gras et en bleu

+ AgoraVox : le 1.03.2010 : « La Stratégie du Choc » va encore frapper !" (Naominoam)

Noam Chomsky, né le 7 décembre 1928 à Philadelphie en Pennsylvanie, est un linguiste et philosophe américain.

 

Article de Richard Schneider

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 11:25
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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 10:29

Capture

Connaissez-vous le point commun entre le nouveau 1er ministre grec Papademos, celui d’Italie Monti et le président de la banque européenne Draghi ?

 ils ont tous les trois travaillé pour Goldman Sachs la banque privée qui étrangle les petits pays en difficulté comme la Grèce. Spéculer sur les dettes et provoquer l’instabilité permet à cette banque de réaliser des profits de l’ordre de 30% par an !


Papadréou, l’ancien 1er ministre socialiste de la Grèce a, par exemple, versé une commission de 300 millions de dollars à Goldman Sachs afin qu’elle rassure les acheteurs d’obligations, une réussite pour Papademos.


Quant à Draghi, il a œuvré de 2002 à 2005, il était vice-président de Goldman Sachs pour l’Europe au même moment où les comptes grecs étaient falsifiés.


Voilà les fameux techniciens à qui Sarkozy et Merkel ont confié le pouvoir en évitant soigneusement de consulter les peuples grec et italien.


Certains parlent de dictature, je constate que les moyens utilisés relèvent bien de cette définition. Il est grand temps que le peuple européen passe de l’indignation à la révolte.

  

Goldman Sachs au pouvoir

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 08:48
Vu dans le télégramme de Brest...

Aujourd'hui, les députés ont rejeté, après un débat assez bref et dépassionné, la proposition de l'UMP Lionnel Luca et d'une trentaine de ses collègues de réduire de 10 % leurs indemnités parlementaires pour participer à l'effort de solidarité en ces temps de rigueur budgétaire.

"En ces temps difficiles où un deuxième plan de rigueur va demander des efforts, et rien ne nous permet d'être assuré qu'il n'y en aura peut-être pas un troisième d'ici la fin de la législature, il serait invraisemblable que nous nous exonérions d'un effort relatif", a défendu Lionnel Luca.
Parmi les signataires de cet amendement, figurent des députés UMP membres du collectif de la Droite populaire, mais aussi du Nouveau Centre, le non-inscrit Nicolas Dupont-Aignan, le villepiniste Jean-Pierre Grand ou encore le député d'Europe Ecologie-Les Verts François de Rugy.

Un souci d'exemplarité ?
Faisant valoir que les députés "font partie de ceux qui sont les moins malheureux dans ce pays", la députée UMP Chantal Brunel a jugé qu'"on doit apporter notre petite pierre à la crise" par souci d'"exemplarité". Elle s'est dite surprise par "le double langage du PS" sur le sujet, soulignant qu'aucun député socialiste n'avait signé l'amendement.
Valérie Pécresse, ministre du Budget, qui n'est pas tenue de donner un avis sur une affaire concernant les députés, a précisé que "l'enveloppe des indemnités des députés baissera de 1,6 %" en 2012, mais qu'il "n'y aura aucune baisse d'aucun revenu" des fonctionnaires en général, les salaires des députés étant alignés sur ceux des fonctionnaires, a-t-elle ajouté.
La diminution de 10 % des indemnités, actuellement de 5.200 € net par mois, représenterait sur un an une économie de 5 M€. Bernard Accoyer (UMP), président de l'Assemblée nationale, y était opposé.

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 08:21
Commissions de Karachi: pourquoi on sait que Sarkozy est impliqué
Les dernières révélations de Ziad Takieddine à propos d'éventuels détournements de fonds dans le cadre de ventes d'armements conclues par le gouvernement Balladur inquiètent l'Elysée. L'homme d'affaires a décidé de mouiller Jacques Chirac et Dominique de Villepin, les accusant d'avoir récupéré à leur profit de faramineuses commissions occultes. Mais le clan Sarkozy n'a pas envie d'une surenchère de révélations qui risqueraient d'éclabousser trop de monde à droite.

Le commun des citoyens pourrait s'y perdre. Les contrats portent des noms exotiques, les sommes en jeu défient l'entendement, l'ampleur des détournements fait frémir. Des gens sont morts, y compris des innocents. Depuis deux ans, l'affaire dite du Karachigate s'est accélérée.

Voici quelques clés et une synthèse pour comprendre où nous en sommes de cette affaire d'une mandature.

Sarkozy nie mais s'inquiète
D'un attentat meurtrier commis il y a 9 ans à Karachi, voici que les enquêtes englobent désormais un ensemble bien plus large. Les rares fois où il a été interrogé, Nicolas Sarkozy a toujours botté en touche: en juillet 2009, il s'agaçait contre la « fable ». En juin 2010, Marc Trévidic, le juge en charge de l'enquête sur l'attentat de Karachi lui-même, confirme l'existence de rétrocommissions illicites. En novembre 2010, il s'énervait brutalement contre l'ampleur des soupçons le concernant, insultant au passage un journaliste en marge d'un sommet européen. Le 27 octobre dernier à la télévision, il faisait mine de s'étonner qu'on enquête encore sur cette affaire « vieille de 17 ans ». « Est-ce que vous imaginez, s'il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, qu'on ne l'aurait pas trouvé en 17 ans ? »

Les contrats sont faramineux
C'est justement ce jour-là que les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, initialement chargés de l'enquête sur le volet financier du Karachigate, ont obtenu du parquet de Paris d'élargir leur champ d'instruction à trois nouveaux contrats d'armement: outre le contrat Agosta (la vente de 3 sous-marins au Pakistan pour 825 millions d'euros le 21 septembre 1994), puis Sawari II (la vente de trois frégates Lafayette à l'Arabie Saoudite pour 2,8 milliards d'euros le 19 novembre 1994), les juges ont ajouté le contrat Mouette (le carénage de 2 pétroliers et quatre frégates saoudiens pour 503 millions d'euros le 30 janvier 1994) et les contrats SHOLA et SLBS (la vente de missiles et pièces de rechange pour 647 millions d'euros le 30 janvier 1994).

Ces contrats ont été identifiés dans le cours de l'enquête initiale, après l'audition d'un ancien directeur international de Thomson (Thalès) et d'une perquisition de la Sofresa (société d'Etat spécialisée dans les ventes d'armes).

Des commission balladuriennes...
Quand le contrat Sawari II a été signé, le gouvernement français a eu recours à deux intermédiaires baptisés le « réseau K », Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-assir, réputés proches de François Léotard (alors ministre de la Défense) et Renaud Donnedieu de Vabres, son conseiller. Le « réseau K » devait se partager quelques 213 millions d'euros de commissions. C'est ce qu'a affirmé aux enquêteurs le directeur général délégué de la Sofresa de l'époque, Jacques-Yves Gourcuff lors d'une audition le 23 septembre dernier. Grâce un autre témoignage et divers documents saisis lors de perquisitions, les juges ont pu reconstituer qu'au moins une cinquantaine de millions d'euros avaient été payés au réseau K avant l'élection de Jacques Chirac.

... aux commissions chiraquiennes
M. Gourcuff a également affirmé que son patron dès 1995, nommé par Jacques Chirac devenu président, avait remplacé le « réseau K » par un le « réseau des Bugshan, des Saoudiens d'origine yéménite ». Et Gourcuff de préciser aux enquêteurs que les commissions dues au réseau K et bloquées par Jacques Chirac « ont été plus basculées que bloquées pour être encaissée par le réseau Bugshan».

Le témoin confirme ainsi partiellement les précédentes accusations de Ziad Takieddine du 12 octobre dernier. D'après le Monde, ce dernier avait « désigné nommément Jacques Chirac, Dominique de Villepin, et l'homme d'affaires Alexandre Djouhri comme les maîtres d'œuvre de ce nouveau réseau imposé en 1996, estimant même que les deux premiers auraient bénéficié de rétrocommissions. "Les commissions n'ont pas été arrêtées mais elles ont pris une autre destination après la destruction des contrats, a-t-il assuré aux magistrats. Dès le départ, Bugshan était lié à Djouhri." »

Qui est soupçonné ?
A l'heure actuelle, trois proches de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen: Ziad Takieddine (désormais mis à l'écart), Thierry Gaubert (ancien conseiller d'avant 2007), et Nicolas Bazire (ancien dircab d'Edouard Balladur). Le Monde révèle que ce dernier a été mis sur écoute en septembre, en vain. L'écoute de Thierry Gaubert avait été plus productive: on y avait découvert que ce dernier était informé par Brice Hortefeux en personne !

Les juges van Ruymbeke et Le Loire voudraient pouvoir enquêter sur ce nouveau volet, l'hypothèse de commissions occultes au profit du clan chiraquien.

Sarkozy est cité
Rien de neuf ces derniers jours. Nicolas Sarkozy est impliqué dans l'affaire Karachi à plusieurs titres: contrairement à ce qu'il explique, il a dû valider le montage fiscal permettant le versement des commissions d'intermédiaires dans ces différents contrats. La police luxembourgeoise le cite d'ailleurs nommément: en tant que ministre du Budget, il avait avalisé la création d'une société-écran en 1994 pour le versement des commissions occultes du contrat Agosta, baptisée HEINE. Les mêmes enquêteurs ont d'ailleurs « saisi des courriers à en-tête de Heine échangés entre Nicolas Sarkozy (alors ministre de l’Intérieur) et les administrateurs de la société », rapportait Libération en novembre 2010.

Le jour même de son investiture, Nicolas Sarkozy recevait un courrier de l'ancienpatron de HEINE, Jean-Marie Boivin, déçu de n'avoir reçu la juste compensation qu'il croyait après la dissolution de la société. Deux ans plus tard, il recevait quelques millions d'euros en vertu d'un protocole transactionnel. Sarkozy avait chargé ses conseillers de « négocier avec l'ancien dirigeant d'une société écran de la Direction des constructions navales (DCN) » expliquait Mediapart.

Sarkozy s'inquiète
Mais le parquet « hésite », expliquait Laurent Valdiguié le 13 novembre. Pour mémoire, ce journaliste du JDD revenait de Libye avec Ziad Takieddine quand ce dernier fut arrêté à l'aéroport du Bourget en mars dernier avec 1,5 million d'euros en espèces.

Un « proche » de Nicolas Sarkozy a livré une stupéfiante confession ce weekend au même JDD : « Pas question pour Sarkozy de partir en campagne avec dans son dos le Villepin déchaîné de l’affaire Clearstream […] Personne n’a intérêt à droite à réveiller ces vieux dossiers de financement", décode un proche du Président.»

Si son gouvernement fait mine de déclassifier les documents secret-défense pour faciliter l'enquête, les obstacles restent au contraire nombreux. A la faveur d'une loi sur-mesure, le secret défense est désormais applicable à l'ensemble d'un bâtiment et non plus seulement un document. C'est bien pratique ! Jeudi dernier, le conseil constitutionnel avait censuré ces règles relatives aux lieux classés secret défense. Mais les familles de victimes de l'attentat de Karachi ont décidé de saisir la Cour européenne des droits de l'homme : « Dans sa décision, le Conseil n'a pas abordé un point contraire au principe de séparation des pouvoirs, à savoir qu'il revient au seul pouvoir exécutif de décider in fine de déclassifier ou non des documents », a annoncé vendredi 11 novembre leur avocat Olivier Morice.


Résumons-nous: officiellement, l'Elysée considère que (1) la justice fait son travail, (2) cette affaire est très ancienne et (3) ne concerne en rien Nicolas Sarkozy sauf à vouloir le salir. Officieusement, le monarque ne veut pas raviver la guerre des droites et réfléchit à interdire au parquet toute extension de l'instruction. Bref, c'est la panique générale.

Vive la République irréprochable !
juan Sarkofrance
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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 21:20
Chômage : Benjamin Lancar (UMP) plus fort que Pôle Emploi ?

 

Alors que Pôle Emploi est au bord de l'implosion, et que chômage est au plus haut, Benjamin Lancar, le Président des jeunes Pops, désireux d'attirer des électeurs dans sa permanence politique, vient d'y créer des ateliers d'aide à la rédaction de CV !

Benjamin Lancar reconnaîtrait-il implicitement l'échec de la fusion ANPE/ASSEDIC voulue par le Président, et qui a conduit à la création de Pôle Emploi ? c'est la question qu'on peut se poser en lisant le communiqué qu'il a publié sur son site le 5 novembre dernier

« (...) L’UMP de la 5ème circonscription de Paris (3ème et 10ème arrondissements) propose à partir du mardi 8 novembre matin deux fois par mois un atelier d’aide à la rédaction de CV et au choix du parcours professionnel avec la participation d’un professionnel de l’orientation, dans la permanence de Benjamin LANCAR au 12, rue Hittorf (Paris 10ème) (...) »

En effet, les salariés de Pôle Emploi sont de plus en colère et ont décidé de le faire savoir : « (...) En région parisienne par exemple, les agents de Pôle Emploi sont chargés de suivre personnellement jusqu’à 200 chômeurs. Ils se disent débordés et incapables de faire face aux dossiers qui s’accumulent (...) »

Une conseillère interrogée par Europe1 précise : « On court après le temps. C’est du travail-zapping : on passe d’une activité à une autre, on essaie de combler tous les dossiers qu’on a en retard, de traiter une offre d’emploi entre deux et d’appeler un demandeur d’emploi. C’est vraiment du travail bâclé (...) » A tel point que : « Le principal syndicat de Pôle emploi, le SNU, appelle à une grève lundi, reconductible mardi, pour manifester l'exaspération des personnels du service public de l'emploi face à leur manque de moyens (...) »

Or, ce n'est pas la surcharge des conseillers de Pôle Emploi, que Benjamin Lancar met en cause. Selon lui le responsable c'est : « (...) Le Maire de Paris Bertrand Delanoë (qui) n’a jamais soutenu la politique de l’emploi du gouvernement alors que le taux de chômage à Paris est supérieur à la moyenne nationale (...) »

Que n'en t-il parlé à Xavier Bertrand de l'UMP et ci-devant Ministre du Travail !

Celui-ci aurait pu lui apprendre, rien qu'en septembre 2011, que : « (...) pour le troisième mois consécutif, le nombre de chômeurs a bondi en juillet par rapport au mois précédent. Selon les données du ministère du Travail, 36.000 demandeurs d’emploi sont ainsi venus gonfler les rangs de la catégorie A (chômeurs sans aucune activité). Celle-ci totalise désormais 2.756.500 personnes dans l’hexagone (+1,3% sur un mois et +2,8% sur un an). En comptant ceux exerçant une activité réduite (catégories B et C), le ministère a recensé 4.128.000 inscrits à Pôle emploi, soit 24.300 personnes de plus par rapport au mois précédent (+0,6% sur un mois et +4,3% sur un an). Et avec les départements d'Outre-mer, ce ne sont pas moins de 4.391.900 personnes qui étaient en quête d’un travail à temps plein fin juillet (+0,5% sur un mois et +4,5% sur un an)

La situation est d’autant plus inquiétante que le chômage de longue durée (un an ou plus) touche désormais 1.571.900 personnes (+0,8% par rapport à juin, +9,2% sur un an). Le nombre de demandeurs d’emploi cumulant entre deux et trois ans de chômage a grimpé de 27,7% par rapport à juillet 2010 ! Autre inquiétude, les plus de 50 ans sans aucune activité sont aussi plus nombreux (+2% sur un mois, +14% sur un an) (...) »

Mais pas de doute pour Benjamin Lancar, futur candidat aux législatives de 2012 dans la cinquième circonscription de Paris, si la politique de l'emploi du gouvernement s'était appliquée à Paris, le problème du chômage serait réglé !

Donc, afin de lutter contre les odieux socialistes parisiens qui s'obstinent à à ne rien faire pour apporter localement des solutions contre le chômage, il a décidé dans un élan de générosité de : « (...) promouvoir l’aide aux Parisiennes et aux Parisiens dans leur recherche d’emploi ou leur orientation professionnelle(...) »

On pourra toutefois regretter que le communiqué n'indique pas, si les candidats à la rédaction du CV se verront remettre à l'issue de leur visite : Une réduction sur leur adhésion au parti présidentiel, un porte clé, un tee-shirt ou même un stylo lumineux qui joue la Marseillaise, siglés UMP.

Dans l'immédiat, Jean-François Copé ne s'est pas prononcé pour l'extension de cette expérience à l'ensemble des permances de candidats UMP aux prochaines législatives, ce qui pourtant permettrait aux demandeurs d'emploi, de venir expliquer de vive voix aux candidats ce qu'ils pensent de la politique gouvernementale de l'emploi !
Slovar

Crédit photo
Public Sénat
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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 17:17
Pierre Moscovici

Sur Radio J, Pierre Moscovici, le directeur de campagne de François Hollande dérape. Il se croit bien inspiré en m’accusant de faire le jeu de la droite et de l’extrême droite parce que j’ai fait mouche en comparant le candidat socialiste à un capitaine de pédalo dans la tempête.

Il aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce par ses amis socialistes du Pasok. Ou pour expliquer la présence de ceux-ci aux côté de la droite dans le gouvernement du banquier Papadémos. Proposerait-il la même chose en France dans un cas similaire ? Ce ne serait plus un pédalo mais le radeau de la méduse !

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