Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 15:12
Le futur président de l'Europe, mieux traité qu'Obama
Le futur président de l'Europe, mieux traité qu'Obama
Le premier Président de l'Union européenne version traité constitutionnel de Lisbonne sera extrêmement bien traité...mieux qu'un véritable chef d'Etat. Selon un document confidentiel du Conseil européen,  divulgué par le quotidien belge De Netto,   le "Président" de l'Europe gagnera annuellement 350.000 euros, comme le Président de la Commission européenne, et sera assisté d'une équipe forte de 22 collaborateurs et  attachés de presse ainsi que  de 10  agents de sécurité.  Il coûtera ainsi au contribuable européen pas moins de 6 millions d'euros par an. Il convient de souligner que c'est le double du salaire de premier ministre belge et beaucoup plus que celui du président  des Etats-Unis (269.000 euros par an).

En clair, pendant que notre Président National souhaite que l'on fasse des économies en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, que l'on supprime nos bureaux de poste et autres services de proximité nécessaires à la vie de nos concitoyens, on dépense sans compter à Bruxelles....

L'européisme du Traité de Lisbonne, -merci les socialistes s'ils savent encore ce que veut dire ce mot- ,  va coûter encore plus cher aux  contribuables. Avec toute cette plétore de "représentants de l'Europe" nouvellement nommés, car il n'y a pas que le Président, il y a également la Baronne Catherine Ashton, commissaire de l'UE aux affaires étrangères. 

On nous dit qu'elle va être  à la tête d'un "service extérieur européen" qui devrait rassembler, tôt ou tard, près de 6 à 7000 collaborateurs, soit près de la moitié des suppressions de postes annoncées dans l'Education Nationale Française.

Folie des grandeurs en pleine crise économique pour les dirigeants européïstes.
Sacrifices toujours plus grands pour les populations.
Pendant que Bruxelles recrute à tout va des fonctionnaires chez nous on supprime des postes et des services publics et donc des fonctionnaires de proximité et d'utilité publique dans les pays  membres, contre la volonté exprimée par les citoyens, quant on leur a demandé leurs
avis.

Jacky Eouzan
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 10:53

A la suite des fortes mobilsations contre la directive services dite Bolkestein, on aurait pu croire que le texte ne présentait plus de problème. Erreur : on y trouve le principe de "libre prestation de services", ce qui n’est pas étonnant puisqu’il est inscrit dans le le traité de Lisbonne, et qu’il l’était dans les traités antérieurs. Par ailleurs, cette directive est transposée au moment où entre en application le réglement (CE) No 593/2008 du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations contractuelles : celui-ci prévoit que la loi du domicile du prestataire de service s’appliquera quand aucune autre ne sera choisie, ce qui entraînera un affaiblissement du droit des consommateurs.


La directive de libéralisation des services, dite Bolkestein, du nom de son créateur, est en cours de transposition en France. Sans bruit ni volonté gouvernementale de mettre en débat cette étape importante.


Pour comprendre l’importance de ce qui se prépare en matière de libéralisation des services, il est nécessaire de rappeler comment la Commission européenne définit le contenu de la directive qui porte le nom de l’ultralibéral Fritz Bolkestein, son initiateur. L’objectif de la directive sur les services est de réaliser un marché intérieur en supprimant les barrières juridiques et administratives, considérées comme des obstacles à la libre circulation des prestations de services entre Etats membres et leur mise en concurrence. Cette libéralisation qui concerne 75 % des emplois dans l’Union européenne (UE) et 66 % de son PIB, selon la Commission qui a fixé la date butoir du 28 décembre pour la transposition de cette directive dans les législations nationales.

La directive Bolkestein est donc de retour. Ni morte, ni enterrée, comme on a pu l’entendre en 2005 de la part de Jacques Chirac encore président de la République. Elle est même d’une brûlante actualité : une courte passe d’armes entre la Confédération européenne des syndicats (CES) et la présidence suédoise de l’Union européenne, passée inaperçue en France, eut lieu le 23 septembre, la veille du Conseil européen sur la compétitivité. La présidence suédoise y a déclaré que « la directive sur les services peut permettre à l’Europe de sortir plus rapidement de la crise économique. » Ce à quoi la CES a immédiatement rétorqué : « La Présidence semble de plus en plus coupée de la réalité de la pire crise économique depuis la Grande Dépression […]. Si vous souhaitez lutter contre la crise, vous devez investir dans un vaste plan de relance européen et mettre fin à la domination des principes de marché à court terme », ainsi qu’aux «  obsessions idéologiques » de la directive sur les services, a aussi persiflé la CES.


Cette charge inhabituelle de la part de la CES met en évidence l’étape cruciale actuellement en cours, particulièrement en France. Dans le plus grand silence. Rien ne filtre des négociations secteur par secteur, ou peu de choses. L’étonnant mutisme gouvernemental est expliqué dans un rapport sur l’état de la transposition de la directive sur les services, présenté le 17 juin par le sénateur UMP Jean Bizet, quelques jours après les élections européennes. On y apprend que le gouvernement a abandonné l’idée d’un projet de loi-cadre pour transposer la directive services, en raison « des considérations politiques tenant à la forte sensibilité des implications de la “directive services”, sur les professions réglementées par exemple. Une loi-cadre de transposition pourrait en effet servir d’“épouvantail” à tous ceux qui seraient tentés d’instrumentaliser un exercice essentiellement technique à des fins électorales. Elle ne doit pas constituer un prétexte à la “cristallisation” des mécontentements de tous ordres, d’autant plus nombreux en période de crise ». En clair, pas de grain à moudre pour les altermondialistes…

Pas de débat politique, ni de campagne d’information générale ne sont programmés par le gouvernement. Seule une communication serait envisagée en direction des professionnels. « Elle serait réalisée en relation étroite avec le Medef, au second semestre 2009 », explique brièvement le rapport Bizet. Ainsi, le gouvernement et une partie de la classe politique, droite et gauche confondue, ne souhaitent pas que ressurgisse la controverse autour de cette directive et de son « principe du pays d’origine ». Celle-ci avait largement contribué à la victoire du « non », en 2005, lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen, renommé Traité de Lisbonne et adopté depuis.


Un nouveau débat sur cette directive – certes revue et corrigée en 2006 par le Parlement européen – s’avère pourtant indispensable, car elle a conservé l’essentiel de sa philosophie et de sa dangerosité. La Commission a de plus fait en sorte que ce qui n’y figurait plus, tel le principe du pays d’origine, soit rapidement transposable dans un autre texte. Rafraîchissons les mémoires : la directive sur les services inclut les services fournis aux entreprises et aux consommateurs, et surtout les services publics, nommés par la Commission « services d’intérêt économique général » (transports, services postaux, approvisionnement en eau, électricité, traitement des déchets, etc.).

L’exclusion des services de santé et des services sociaux (SSIG, selon la terminologie communautaire) n’est que provisoire. « Il n’est pas inenvisageable que certains secteurs aujourd’hui exclus du champ de la directive y soient réintégrés à l’avenir, à la demande des professionnels eux-mêmes », prévient le rapport Bizet. Car les règles du jeu fixées par la directive sur les services peuvent changer en cours de route : 2010, première année d’application, sera l’occasion de procéder à d’éventuels « ajustements ». Surtout, le 28 décembre 2011, et par la suite tous les trois ans, la Commission présentera un rapport sur l’application de la directive, « accompagné, le cas échéant, de propositions de modifications et de mesures supplémentaires concernant les questions exclues du champ d’application de la directive ».

Autre subtilité, la notion de « principe du pays d’origine » a certes disparu de la directive Bolkestein pour une autre formulation, très ambiguë : le principe de « libre prestation de services ». Cette libre prestation de service est accompagnée d’un règlement européen adopté en 2008, qui doit s’appliquer à tous les contrats conclus après le 17 décembre, dans lequel le principe de base est que les parties contractantes sont libres de choisir la loi applicable au contrat. Ce règlement qui remplacera la Convention de Rome de 1980 s’appliquera directement aux Etats membres. Le dispositif est proche du principe du pays d’origine, si l’on en croit le réseau européen de soutien aux entreprises, Enterprise Europe Network, créé par la Commission européenne. Mais les citoyens n’ont pas encore été informés de ces nouveautés.

Thierry Brun

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 11:10

L'Irlande a dit oui. Oui mais à quoi?

Philippe Cohen - Marianne | Lundi 05 Octobre 2009 à 11:01

Il ne reste plus qu'à convaincre les Anglais pour imposer la nouvelle constitution de l'Europe. Mais de quoi le Oui irlandais est-il le nom ?



Avez-vous remarqué ? Le oui massif des Irlandais au référendum sur le Traité de Lisbonne ne suscite pas vraiment de commentaires trop triomphalistes. On a refait voter un pays en crise grave - le tigre est devenu un chaton craintif en quelques semaines -  par la menace de l'étranglement économique. On a substitué au jeu démocratique des partis l'irruption d'une société civile arrogante emmenée par ne classe patronale qui a su cette fois-ci casser sa tirelire pour la bonne cause. Cette honteuse campagne irlandaise survient après les «putschs parlementaires de Hollande et de Franc » (comment appeler autrement le fait de demander à  des élus de défaire un vote du peuple ?), acceptés sans broncher par la majorité des partis politiques.

Bref, chacun sent que cette victoire de l'Europe n'est pas une victoire de la démocratie. On peut espérer qu'elle donnera à l'Union européenne les moyens d'agir sur le plan économique et international dans un contexte qui requiert, c'est sûr, son intervention.
Mais on peut prétendre que le référendum irlandais et la victoire du oui nous éloignent de la démocratie. C'est d'ailleurs un peu le raisonnement d'un vrai militant de l'Europe,
le journaliste Jean Quatremer de LIbération : l'Union étant un objet compliqué, les peuples s'expriment en réalité sur une autre question que celle qui leur est posée. Ainsi des Irlandais, dont le votre a été surdétermine par la crise : « Tout cela », conclut Quatremer,  « n'est donc pas très sérieux: si la croissance avait été positive et non de -9%, le "non" l'aurait peut-être emporté. La démocratie directe montre là toute ses limites. » La démocratie directe ou la démocratie tout court ?

Ce n'est pas la démocratie, mais Orwell qu revient

Prenons un tout petit peu de hauteur. Et si la victoire à la Pyrus du Traité européen était à rapprocher d'autres phénomènes inquiétants concernant la démocratie ?
La puissance de l'abstention dans toute l'Europe.
Le sentiment, un peu partout en Europe, que pas grand chose ne distingue les programmes politiques de droite des programmes politiques de gauche.
L'irruption, en France et en Italie, d'une sorte de gouvernance médiatique par laquelle les présidents cherchent en structurant la vie politique autour de leur agenda par leurs positions fortes à la télévision.
La façon dont insensiblement, les élites des pays développés admirent la gouvernance chinoise pour son efficacité, avec ce regret encore implicite, « Ah si nous aussi nous pouvions nous passer complètement du peuple ? »
L'incapacité des vingt premières puissances économiques à
imposer un nouvel ordre financier mondial malgré les catastrophes auxquelles à conduit l'activisme des banquiers et des traders.

Certes, l'élection d'Obama apparait comme l'espoir d'un retour de la démocratie, et ce n'est pas pour rien qu'elle suscite de l'espoir dans les opinions publiques. Mais qui ne perçoit la puissance des forces économiques - après le lobby de la banque, ceux de la pharmacie et des assurances - et leur capacité à empêcher le Président d'appliquer le programme sur lequel il a été élu ?

Il faut donc regarder le récit du monde d'une autre façon - osons, soyons fou! - que celle proposée par Daniel Cohen. La démocratie n'est pas forcément la fille du développement économique. Ce dernier peut aussi la rendre inopérante, inutile, poussiéreuse (comme en Chine), et accoucher d'un régime post-démocratique dans lequel ses outils - le parlement, la presse, la justice - seront en déshérence. Ce qui n'empêchera pas, comme dans la fiction d'Orwell, les amis du système de nous démontrer par A+B (+C dans le cas d'Alain Duhamel) que la démocratie marque des points un peu partout dans le monde.
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 10:57





Le OUI au Traité de Lisbonne a donc fini par l'emporter en Irlande.
D'après les premières estimations, environ 67% des électeurs auraient choisi de soutenir le Traité, alors que 53% avaient dit NON lors du premier référendum en juin 2008. Les observateurs soulignent que les quartiers populaires ne se sont pas déplacés dans les bureaux de vote cette-fois ci, alors que les villes bourgeoises, majoritairement favorables au OUI, ont davantage voté qu'il y a un an.

Même si nous espérions toujours un sursaut, cette victoire du OUI était prévisible. Comme nous l'avions analysé, la campagne a largement favorisé le camp des partisans du Traité. Médias, grands patrons en affaire avec la commission de Bruxelles, gouvernement, opposition officielle, Etats étrangers, tout le système était rangé derrière le OUI. Le mensonge a envahi cette campagne. La crise a servi de prétexte pour présenter la cause, l'ultralibéralisme européiste, comme un remède. Le chantage aux subventions européennes a tourné à plein régime.

Le résultat est celui qu'on connaît désormais. Les anciens opposants au Traité, souvent issus des classes populaires et des classes moyennes en voie de paupérisation, se sont abstenus, logiquement découragés par ce vol de leur vote souverain. En parallèle, les clientèles du OUI, ainsi que ceux auprès de qui la campagne de peur a fonctionné, sont allés grossir les rangs des partisans de Lisbonne.

C'est un jour très triste pour l'Europe et la démocratie. Pour l'Europe, parce que le Traité de Lisbonne, qui n'est rien d'autre que la Constitution européenne rebaptisée, la précipitera plus vite encore sur la voie de la mondialisation débridée, du libre-échange généralisé, de la libéralisation des services publics (la Poste est la dernière victime des directives de Bruxelles), et de l'affaiblissement des Etats et des nations.
Triste jour aussi pour la démocratie, parce qu'il a été confirmé qu'on ne faisait plus grand cas sur ce continent du vote souverain des peuples. Quand un peuple dit NON à l'oligarchie européiste, il n'y a plus que deux issues possibles : soit on vote à la place du peuple, dans les cénacles discrets des parlements (comme ce fut le cas en France et aux Pays-Bas après le refus de la Constitution Giscard par référendum), soit on lui demande de revoter, dans le bon sens cette fois-ci, à coups de milliards et de propagande.

Où sont d'ailleurs passés nos professionnels autoproclamés des droits de l'homme ? Où était donc l'inégalable Bernard Henri-Lévy face à ce terrible déni de démocratie, ce coup de force contre les peuples ? Lui qui d'habitude est si prompt à publier des tribunes enflammées dans tout ce que la France compte de journaux officiels, là rien. Pas un mot. Peut-être parce qu'il était trop occupé à défendre son ami Polanski, injustement rattrapé par la justice pour une "erreur de jeunesse", selon les mots du philosophe mondain... Plus sûrement parce qu'il a l'indignation sélective. Les coups de force qui ne bousculent pas l'idéologie dominante, mais qui au contraire servent ses intérêts, ne sont pas de nature à heurter sa sensibilité, comme celle de ses confrères médiatiques. Bien au contraire.

Triste jour donc, bataille truquée, bataille perdue, mais pas la fin de la guerre. D'abord parce qu'on peut toujours espérer compter sur la détermination du président tchèque Vaclav Klaus à s'opposer à ce Traité. Ensuite, parce que cet épisode aura contribué à ouvrir encore davantage les yeux des peuples sur la réalité du
projet européiste.

(source le vrai débat)

Partager cet article
Repost0
10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 14:12


Les hommes, les jeunes et les moins diplômés ont moins voté que les autres catégories aux européennes.

L’abstention* a atteint un niveau record aux élections du 7 juin 2009 : 59,5 %. Cette situation peut traduire plusieurs facteurs : un désintérêt pour la construction européenne, le peu d’enjeu compte-tenu des faibles pouvoirs des parlementaires européens, mais aussi l’incapacité des partis à convaincre les électeurs de se déplacer. Il faut dire que leurs propositions de fond ont été peu relayées et peu expliquées par les médias grand public.

Les hommes, les jeunes, les peu diplômés, les non-salariés et les catégories sociales modestes ont beaucoup moins voté que les autres. De nombreux scrutins font apparaître une moindre participation des groupes les moins favorisés, insuffisamment mobilisés par l’offre politique en présence, qui n’en comprennent pas toujours l’intérêt. L’abstention atteint 63 % chez les non-diplômés, 69 % chez les ouvriers et 72 % chez les 25-34 ans. A l’opposé, elle s’est élevée à 42 % chez les plus de 65 ans, 52 % chez les cadres et 55 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Coïncidence ou non, l’abstention a atteint son maximum chez les catégories les plus victimes de la récession économique. On notera que l’écart entre les différentes catégories de population est beaucoup plus faible dans les élections - comme ce fut le cas lors du premier tour de la présidentielle de 2007 - dont l’enjeu politique est clairement marqué.

* L’abstention rapporte le nombre de personnes qui n’ont pas voté au nombre total d’électeurs inscrits sur les listes.

Participation aux élections européennes suivant divers critères sociaux
Unité : %
  Taux d'abstention
Ensemble 59,5
 
Sexe
Femmes 58
Hommes 62
 
Profession du chef de ménage
Artisans, commerçants et chefs d'entreprises 77
Cadres supérieurs 52
Professions intermédiaires 63
Employés 66
Ouvriers 69
Inactifs 51
 
Diplôme
Aucun diplôme, certificat d'étude 63
BEPC, CAP, BEP 62
Baccalauréat général 63
Enseignement supérieur 55
 
Age
18-24 ans 70
25-34 ans 72
35-49 ans 64
50-64 ans 58
65 ans et plus 42
 
Source : Sofres, sondage sortie des urnes du 7 juin 2009
Partager cet article
Repost0