Le démenti fut mou : Carla serait enceinte de 3 mois mais sa propre mère n'est pas au courant. A Paris, un transfuge de la Villepinie expliqua qu'on
pouvait encore réduire le nombre de fonctionnaires. Et un conseiller justifia l'inquiétude française face aux immigrés tunisiens.
Nicolas et Carla, eux, étaient encore en vacances. Pour le troisième weekend d'avril consécutifs.
Curieux lundi de
Pâques.
Nicolas et Carla, en campagne
Madame Bruni-mère n'était
sans doute pas au courant de la grossesse de sa fille épouse de
Monarque. Elle a démenti; l'intéressée s'exprimera dans les
colonnes du Parisien vendredi. Elle en serait à son troisième mois. « C’est un sujet qui ne me regarde pas » a expliqué Franck Louvrier, le conseiller en
communication de Nicolas Sarkozy.
On s'amuserait presque de cette pudeur retrouvée. Il y a peu, l'épouse Carla faisait encore la publicité de la gymnastique « périnée-compatible »
de sa coach Julie Imperiali.
Sarkozy, président absent
En Libye,
la coalition onusienne a détruit le bureau du colonel Kadhafi. Les autorités libyennes parlent de 45 blessés dans l'attaque, dont 15 grièvement.
Au
Yemen, le président Saleh promet de partir.
En
Syrie, la répression est montée d'un cran. Le dictateur Bachar El-Hassad a envoyé les blindés, ce weekend, à Deraa, dans le sud du pays. La France s'est contentée d'un communiqué de
presse d'Alain Juppé,
samedi. Ce fut tout. Pas de réaction présidentielle. Depuis la mi-mars, on dénombre environ 400 morts civils.
En France, Nicolas se repose avec Carla. Mardi, il file en Italie, rencontrer son ami Silvio.
Sarkozy, injusticiable
Ce serait une grande décision.
Pénalement intouchable, le Monarque devrait calmer ses propres ardeurs judiciaire... Vendredi dernier, Gérard Davet et
Fabrice Lhomme révélaient dans le Monde que l'avocat général Xavier
Salvat refusait au Président de la République la faculté de se porter partie civile pendant l'exercice de son mandat. Cette réquisition, délivrée le 14 mars dernier dans le cadre d'une affaire de comptes
bancaires piratés, avait été tenue secrète jusqu'à lors. Il reste à la Cour de Cassation de la suivre, ou pas. L'avocat général argumente que « l'exercice de l'action civile par le
président de la République devant une juridiction pénale [...] paraît incompatible avec l'exercice de ses pouvoirs institutionnels.» Xavier Salvat propose simplement une
suspension des procédures.
Depuis son élection, Nicolas Sarkozy n'a jamais hésité à porter plainte (affaire Clearstream, piratage de ses comptes, etc. L'argument avancé fut toujours
le même : pourquoi aurait-il moins de droit qu'un simple citoyen ? La réponse, jamais verbalisée explicitement quand le Monarque s'exprimait sur le sujet, est pourtant tout aussi simple : grâce
à Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy, le chef de l'Etat est au-dessus des lois pendant l'exercice de son mandat. Puisqu'il est intouchable, pourquoi pourrait-il attaquer ?
Lagarde, irréprochable ?
« Rien d'illégal », a
expliqué le cabinet de Christine Lagarde vendredi. Il répondait à une interrogation légitime : suite à la publication, la veille, des déclarations d'intérêt, des journalistes curieux ont remarqué que la
ministre de l'économie et des finances avait investi ses deniers personnels dans Applicatour, une société dirigée par Stanislas, fils de François Drouin, patron d'Oseo, l'établissement bancaire parapublic en
charge du soutien aux PME de croissance.
Le monde est petit. Une précision, OSEO est un opérateur de l'Etat placé sous la responsabilité ... de Christine Lagarde.
Tron, inclassable ?
George Tron était villepiniste
jusqu'au novembre 2010. Ce fut l'une des dernières prises politiques, à droite, de Nicolas Sarkozy. Depuis, l'ancien fidèle de Villepin, s'est fondu dans la Sarko-langue avec délectation. Il
n'a pas eu à assumer la réforme des retraites, adoptée le 27 ocotbre, une quinzaine de jours avant son ralliement. Mais depuis, il s'est rattrapé.
Dimanche, George Tron, secrétaire d'Etat à la Fonction publique, a ainsi expliqué qu'on pouvait « encore réduire le nombre de fonctionnaires ». Il a
pourtant reconnu que le nombre d'élèves en classes augmenterait à la rentrée prochaine. « Il va y avoir 4 500 à 5 000 élèves de plus à la prochaine rentrée et si on voit que ça pose des
problèmes dans tel ou tel secteur, il faudra sans doute ajuster mais le principe n'est pas remis en cause. ( ...) Dans la police, il y aura une réflexion très précise à mener
pour adoucir ce principe du un sur deux.»
Tron s'est aussi attaqué aux opérateurs : « l'effort de réduction des effectifs a essentiellement porté sur l'administration centrale et
déconcentrée et pas sur les opérateurs. (...) Donc, on peut parfaitement maintenir la règle du un sur deux et l'élargir aux opérateurs.»
Guaino, injustifiable
Le conseiller spécial de Nicolas
Sarkozy s'est encore exprimé, dimanche, dans les médias. Il eut droit à une pleine émission, sur i-télé et France inter. Chaque fois que son
patron est en congé - troisième weekend de 3 jours pour le couple Sarkozy en avril ! - Henri Guaino sort s'exprimer. L'ancien
gaulliste justifia les atermoiements de son Monarque et de Claude Guéant à l'encontre de quelques milliers d'immigrés tunisiens : « l'enjeu c'est de les aider sur le chemin de la
démocratie, pas de les aider à se vider de leurs forces vives ». Ou encore : « C'est une
position raisonnable, qui n'a rien d'anti-européen » L'homme redevient souverainiste... Ben voyons... Un récent sondage crédite Marine Le Pen d'un carton plein auprès de l'électorat ouvrier...
Henri Guaino répéta les éléments de langage déjà servi par le ministre des affaires européennes un peu plus tôt : « la France ne veut pas suspendre
Schengen. (...) Il y a déjà dans Schengen des clauses de sauvegarde qui ne s'appliquent pas toujours très bien à toutes les situations. Ce que demande la France, c'est qu'on revoie les
clauses de sauvegarde de façon à ce qu'on puisse, dans des situations particulières, établir des contrôles aux frontières nationales un peu plus importants. »
Laurent Wauquiez, le même jour dans les colonnes du Journal
du Dimanche, expliquait : « Il ne s’agit pas de se retirer de Schengen, cela n’aurait pas de sens, mais de travailler avec nos partenaires sur une nouvelle clause. La France veut
étudier la possibilité de pouvoir rétablir les contrôles aux frontières en cas d’afflux majeur aux portes de l’Union.»
La Sarkofrance navigue à vue. La suspension des accords de Shengen est, rappelons-le encore une fois, déjà prévue en cas d'urgence..
25 avril 2011
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